Chapitre 32. Partie 1 : Que tout s'arrête

91 8 7
                                    

Allongée sur le torse de Lucas, elle réfléchissait. Lui, il dormait, et depuis longtemps. Mais, elle, elle ne trouvait pas le sommeil. Quand est – ce que ses pensée arrêterais de la torturer ? Énervée et agacée, elle descendit du lit, s'habilla, elle écrivit sur un bout de papier «Ne t'en fait pas, tout vas bien» qu'elle déposa sur la table de nuit et prit ses clef de voiture.

Il était 3h52, et Paris était désert. Elle avait ouvert les fenêtre, ses cheveux volaient au rythme du vent. Plus les minutes s'écoulaient, plus les kilomètre s'ajoutaient, plus ses nerfs craquaient. Elle s'en était sortie vivante, oui, mais à quel prix ? Allait – elle réussir à continuer à vivre comme avant ? Aria n'y croyait pas une seul seconde. Elle était morte de l'intérieur, à la minute même ou Louis avait commencé sa torture. Elle s'était pourtant sentie revivre avec Lucas, elle avait même retrouvé un peu d'espoir et de courage. Mais tout cela était partie aussi vite qu'il était arrivé.

Les larmes dévalaient ses joues, ses mains se crispaient sur le volant, son pied appuyait de plus en plus sur l'accélérateur. Elle voulait hurler, tout extérioriser, que cette haine, cette peur, cette colère s'arrêtent.

Que tout s'arrête.

A cette pensé elle appuya violemment sur le frein. Comment ça que tout s'arrête ? Non ! Elle n'avait pas le droit de penser à sa. Elle avait encore, Audrey, Mike, Mathéo, Léo, Lucas, Laura, Raphaël, David, Maxence. Elle n'avait pas le droit de tous les abandonner. Sans réfléchir, elle se mit à hurler. Hurler à s'en arracher les cordes vocales. Plus rien n'existait autour d'elle. Elle hurlait, pleurait. Pourquoi avait – il fallut que cet enfoiré fasse partit de sa vie ? Pourquoi n'avait – elle pas passé son chemin ce soir là ? Pourquoi n'avait – elle pas eu le courage et la force nécessaire pour porter plainte ?

***

Lucas papillonna des yeux légèrement et grogna. Les premiers rayons de soleil l'éblouissait. Il tapota légèrement la place à côté de lui, pour trouver Aria, mais il ne trouva qu'une place vide et froide. Il se leva rapidement, prit de panique, merde. Ou est – ce qu'elle est ? Son regard se posa sur la table de nuit. Il y avait un mot.

«Ne t'en fait pas, tout vas bien»

Lucas fronça les sourcils. Il enfila son boxer et un son jean, et sortit de la chambre. Elle n'était pas dans la cuisine, ni dans la salle de bain, ni dans le salon. Bordel... Elle n'avait pas prit son téléphone en plus. Par contre, elle avait prit ses clef de voiture.

Lucas sortit sur le balcon, respirer l'air frais. Cela ne servait à rien de paniquer, Aria allait bien. Il en était sûr. Mais ou est – elle ? C'est la qu'il vit la voiture d'Aria, garée en bas de l'immeuble. Mais...Elle a prit ses clef ?

Le toit de l'immeuble ! Elle doit sûrement être sur le toit de l'immeuble. Sans réfléchir Lucas s'y dirigea. Il ne pouvait pas imaginer ce qu'elle endurait, ce qu'elle vivait, ce qu'elle pensait. Mais il était sur qu'elle allait mal, et qu'elle s'en voulait. Même si elle n'avait rien fait. Il ouvrit doucement la porte, il trouva Aria, allongé sur le sol, elle regardait le ciel, le visage étrangement détendu. Il sourit quand il le vit passé d'une expression à une autre, comme avant. Il aurait pus passer des heures à la regarder, regarder des nuages. Il referma doucement la porte. Pas assez puisque Aria se redressa. Il lui sourit.

Lucas : Tu m'as foutu la trouille.

Il ne lui en voulait pas, loin de la. Il comprenait d'une certaine manière, mais il avait eu tellement peur. Aria baissa la tête honteuse. Ce n'était pas le but de lui faire peur. Elle se rallongea sur le sol, sans rien dire. Lucas la rejoignit, il entrelaça leurs doigts.

Aria : Je suis désolée, je voulais pas.

Lucas : Je sais. Je t'en veux pas, je comprends.

Heart to Heart (nouveau)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant