7h du matin
C'était l'heure à laquelle le réveil de Sadie Mushiya sonnait tous les matins depuis maintenant 3 ans.
Et comme tous les matins, elle cherchait son téléphone sur sa table de chevet en ayant les yeux fermés.
L'œil gauche à moitié ouvert, elle stoppa le bruit sonore strident et souffla un bon coup.
Elle dégageait sa couette de son corps, se redressa en position assise et prit le temps d'assimiler ce réveil. C'était toujours aussi difficile. Mais elle le faisait pour vivre et aussi par plaisir.
En oubliant de fermer ses rideaux hier soir, elle voyait le temps grisâtre qui régnait sur Londres.
Mois d'octobre et c'était déjà un temps dépressif.
3 ans et elle essayait toujours de s'y habituer.
Des fois paris, sa ville natale, lui manquait.
Les rayons de soleil de l'automne lui manquaient.
Mais Londres était son nouveau départ et elle l'avait accepté.Un étirement puis deux, Sadie sortait de son lit, enfila ses chaussons et se dirigeait dans sa petite salle de bain.
Elle vivait dans un appartement au centre de Soho. C'était cosy, c'était mouvementé, c'était animé, c'était pas trop cher mais ce n'était pas peu non plus.
Elle vivait dans un immeuble avec un assez bon confort. Salle de sports avec des cours par exemple. C'était pas mal.
Elle aimait son chez elle.Ce n'était pas immense mais avec son salaire de psychothérapeute c'était la meilleure chose qu'elle avait pu trouvé pour l'instant. En début de carrière, elle ne touchait à peine 2000 livres mais à elle seul c'était surmontable.
Car oui Sadie était thérapeute.
Elle avait terminé ses études à Paris et elle avait commencé à s'exercer dans la ville charmante.
Et dans cette ville charmante elle y avait rencontré son premier amour qui était devenu son fiancé qui était devenu son mari.
Un an de mariage
Puis deux
Puis divorce.
Elle avait 28 ans et elle avait déjà un divorce à son actif.
Trop dur pour elle de rester dans une ville qui lui rappelait trop son ex-mari Gregory, elle avait eu besoin de partir se ressourcer ailleurs. Et Londres avait été sa ressource qu'elle n'avait plus quitté.
Se trouver un poste en cabinet avait été plus simple qu'elle ne le croyait.
Cela lui avait permit de démarrer une nouvelle vie et cela depuis trois ans.
Trois.Le mal du pays elle l'avait ressenti.
Les habitudes étaient différentes
Les gens étaient différents
Il en avait fallu du temps avant de s'adapter
Elle ne savait pas si elle avait totalement réussi mais pour l'instant elle était pas mal.Sadie retirait le simple teeshirt qui lui servait de pyjama.
Elle se regardait comme tout les matins dans son miroir.
Sadie was midsize, plus-size, whatever the fashion industry was calling people with her body type.
Size 12 Us, Size 14 UK, size 42 FR
Sadie avait toujours eu une relation conflictuelle avec la nourriture. Soit elle s'en fichait, soit elle s'en souciait. Ça dépendait des périodes.
Elle avait toujours été l'enfant enrobé qu'on trouvait en mauvaise santé alors que ce n'était qu'une enfant.
Elle s'était affiné avec sa croissance et aujourd'hui ses 1m75 pouvait jouer au jeu du cache cache avec son poids
Mais elle, elle le connaissait
Size large everytime
Elle savait. She wasn't skinny
Mais son métier lui avait apprit à accepter.
Accepter ses cuisses qui se frottaient
Accepter qu'elle n'avait pas un 6 packs
Accepter qu'elle avait des fesses qui ne voulaient des fois pas rentrer dans un jean pourtant à sa taille.
Accepter ses vergetures sur les fesses, ses hanches, et un peu sur ses bras.
Elle en avait essayé des régîmes et ça n'avait jamais aboutit à quoique ce soit à part se rendre malade.
Le sport n'était une chose quotidienne chez sadie. Non enfaite elle détestait ça.
Et encore plus depuis qu'elle s'était rendu compte que son ex-mari lui forçait à en faire.
Sadie n'était pas en mauvaise santé. Elle n'était juste pas la représentation parfaite d'une femme créé de toute pièce par la société.
Elle avait un corps ordinaire et qui ne l'était pas encore dans la tête de certaines personnes, de certains hommes.
Mais aujourd'hui elle se trouvait enfin jolie. Elle se trouvait sexy des fois. Oui des fois car ça pouvait arriver que sa confiance en elle diminue.
Elle se sentait bien la plupart du temps et comme tout le monde des fois elle voulait mettre pause et se morfondre.
Mais most of the Time, Sadie Mushiya was feeling herself.
Son corps était un héritage de sa mère congolaise. De ses ancêtres. Elle avait hérité des hanches de sa génitrice et aujourd'hui s'était avec fierté quand elle réalisait que cette dernière avait juste donné naissance à une mini elle.
Mushiya
Congolese name
And not japanese comme ça pouvait sonner.
Sadie avait été élevé par deux parents congolais qui étaient venu s'installer en France pas par plaisir mais par obligation.
5 ans plus tard ils avaient eu Sadie.
Puis son père, René, avait refait sa vie avec une autre femme et ils avaient eu d'autres enfants. Son père avait eu d'une autre union 3 fils.
Sadie n'avait jamais senti de proximité avec eux ou bien même avec leur mère.
Petite, elle faisait un week-end sur deux chez son père et de construire une relation avec sa nouvelle femme et ses demi-frères n'avaient jamais été une chose plaisante et prioritaire.
Elle restait coller à son père tout le temps.
Puis le temps passait
Elle grandissait
Et vers la 4eme, elle se détachait même de lui, son père.
Aujourd'hui la relation était superficielle. Ils s'appelaient pour des conversations de 20 secondes puis ils se disaient au revoir.
Mais sa mère, sa mère Hariette, des appels de 2h avec la tristesse de raccrocher.
Sadie vivait pour sa mère. Cette femme était la chose la plus précieuse de son univers.
Elles avaient été triste de se quitter mais sa mère avait comprit.
C'était son exemple et tous les jours elle était reconnaissante de l'avoir dans sa vie.
Tous les jours sadie était fière de ses origines. D'appartenir culturellement à ce pays.
Alors elle portait son nom fièrement.
Très.
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At least we tried
RomanceElle était censée les unir Elle était censée les réparer Elle était censée juste faire son travail Mais en fin de compte, tout ce qu'elle avait créé c'était le chaos. Total. Elle s'était perdue dans ses yeux. Les yeux qu'elle avait refusé de rega...