Chapitre 67

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04 août 2019, Budapest, HU

Max n'a pas répondu à mon message hier. Je ne l'ai pas vu après sa pole, et j'avais donc décidé de le féliciter et de lui souhaiter bonne chance pour la course à travers un message sur son smartphone. Je ne sais même pas s'il l'a lu. Bon, après, je suis mal placé pour lui reprocher quoi que ce soit, je n'ai pas répondu à tous ses messages.

Bref. Honnêtement je m'attendais à ce que Max me demande de le rejoindre, hier soir. Car je sais qu'il doit être énormément stressé, et qu'il va vouloir convertir cette pole position en victoire. Mais visiblement, il n'a pas besoin de moi. Je pense qu'il a trouvé quelqu'un d'autre, et ça a eu l'air de mieux lui réussir, comme ça lui a donné sa première pole position en Formule 1.

J'ai passé la soirée seule dans ma chambre, mais j'avoue que ça m'a fait beaucoup de bien. Surtout avec la soirée prévue ce soir.

Les lumières s'éteignent. Les monoplaces s'élancent et plongent dans le premier virage. Les premières places de bougent pas, mais Verstappen et Hamilton, respectivement premier et second, prennent le large sur leurs concurrents, en mettant presque une seconde au tour à leur homonyme Ferrari. Lewis met la pression à Max, mais le jeune néerlandais tient le coup et résiste à toutes les attaques. Les voitures rentrent au stand et retourne en piste, dans le même ordre. Puis Lewis entre dans la zone DRS de Max. Dans le virage numéro 4, le britannique retarde son freinage et tente l'extérieur, mais Max défend comme un roi, et la Mercedes résigne à rester à la deuxième place. L'ingénieur de Lewis le rappelle au stand pour un second arrêt, alors que les Red Bull ont opté pour une stratégie à un seul arrêt. Lewis chausse des médiums, alors que Max roule toujours avec des gommes dures.

Il ressort avec 21 secondes de retard sur Verstappen. Mercedes croient dur comme fer à leur stratégie. En effet, Max est pris au piège et ne peux plus s'arrêter. Dans tous les cas, il ressortirait derrière Lewis. S'il veut gagner, il doit se battre en piste et tenir ses gommes. Quelques tours avant l'arrivé, Max scande à la radio que ses pneus sont morts, et s'énerve clairement sur la stratégie choisie par l'écurie autrichienne. Hamilton fond sur les temps de Max, et il est indéniable que Max se fera dépasser avant l'arrivée. L'espoir s'envole pour le néerlandais, et les radios deviennent de moins en moins polies. Trois tours avant la fin, Hamilton double Verstappen d'une facilité déconcertante. Max perd la victoire. Je mords ma lèvre inférieure quand je vois à l'écran l'intérieure du garage Red Bull, et particulièrement le géniteur de Max, qui est montré en slow motion en train de mettre un coup de poing contre la barrière sur laquelle il était appuyé. Putain mais qu'est ce qu'il fou la ? Il est censé être en Amérique.

Red Bull rappelle Max au stand, craignant la crevaison, pour changer de pneus. Les deux concurrents avaient tellement d'avance, que Max ressort encore en deuxième place. Il passe la ligne d'arrivée en gagnant le point pour le meilleur tour en course.

La troisième place se joue entre les deux voitures rouges. Sur des stratégies différentes, c'est le pilote Allemand qui monte sur la boite, devançant son coéquipier monégasque qui doit se contenter de la quatrième place. Carlos, cinquième, s'est fait prendre un tour par la tête de course. Pierre a fini sixième, bloqué derrière le pilote espagnole sur toute la fin de course. Le bilan est dur pour le français. Max a mit un tour à son coéquipier. J'ai peur pour Pierre.

George a fini la course en seizième position.

Je n'ai pas assisté au podium. Je n'avais aucune raison d'y aller, et je ne voulais pas voir Max faire sa tête de con. Je ne voulais pas non plus croiser son stupide de père. Je sais pertinemment que si l'on se croise, il ne se gênera pas pour me faire une remarque totalement déplacée.

Heartbreak - Max VerstappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant