22 juillet 2018, Hockenheim, DE
Les lumières rouges s'éteignent, et les moteurs des 20 monoplaces s'affolent. Mon cœur bat à 1 000 à l'heure. Je déteste voir les pilotes partir sous une pluie comme celle-là. J'ai réellement peur, et j'espère de tout mon cœur qu'il n'y ait aucun accident.
Vettel avait décroché la pôle la veille, alors que Verstappen s'élance de la quatrième place. Charles avait réussi à décrocher le neuvième temps, Lewis part 14ème à la suite d'un problème mécanique lors des qualifications pendant que Ocon et Gasly s'élancent de la 16 et 17 ème place.
Heureusement, les averses ont fini par se calmer au milieu de la course, et les pilotes ont pu atteindre le drapeau à damier avec un bitume sec. Lewis a effectué une course magistrale, puisqu'il remporte ce Grand Prix, suivit des deux finlandais, Bottas et Räikkönen. Verstappen n'a pas réussi à remonter, et reste en P4. Bien fait. Esteban a réussi à atteindre la huitième place, alors que Charles a eu énormément de mal à conduire sous cette pluie battante, et franchit la ligne d'arrivée en P14.
Nous arrivons à recueillir les impressions du vainqueur, juste avant le début du podium. Je ris intérieurement de ne pas voir Verstappen dans les alentours. Il m'avait bien donné rendez-vous au podium, n'est-ce pas ? Loupé pour cette fois.
Nous nous rendons rapidement à l'espace presse, où les pilotes arrivent les uns après les autres. Nous réussissons à échanger avec Vettel, victime d'une sortie de piste au 51ème tour alors qu'il menait le GP. Puis Grosjean se présente à nous et nous livre quelques anecdotes sur la course. Gasly nous fait ensuite part de sa déception. Puis Verstappen s'avance.
« Max, on vous attendait plutôt sur le podium sur ce tracé, que s'est-il passé ? » dis-je, avec assurance.
« Eh bien... » commence-t-il.
Je jubile. Il bouillonne, je le sais.
« Je n'ai pas à me justifier de ma course. Je serai là au prochain rendez-vous. » dit-il, froidement.
Je n'ai même pas le temps de lui poser une autre question qu'il s'éloigne déjà.
29 juillet 2018, Mogyorod, HU
Après le Grand Prix d'Allemagne, je suis rentrée avec Charles dans le jet de Sauber. On a au moins pu passer un peu de temps ensemble, puisque on ne s'est presque pas vus du week-end. Puis lundi et mardi, nous avons passé deux belles journées ensemble dans la principauté. Léa nous a même rejoint le mardi, et j'ai souris quand je l'ai vu nous rejoindre avec Nathan, le fameux mec de la soirée dansante. Ils ont l'air de bien s'entendre.
Puis je suis partie en Hongrie, pour le dernier week-end avant la trêve estivale. Les qualifications d'hier ont été très compliquées. Hamilton, Bottas et Räikkönen composent le top 3. Pierre avait décroché la P6, juste devant Verstappen en P7. Leclerc et Ocon, 17 et 18, ne sont pas passés plus loin que la Q1.
Nous sommes maintenant au premier tour de la course ce dimanche. Comme à chaque fois, ma respiration se coupe quand les voitures entrent dans le premier virage. Certaines monoplaces se touchent, et au milieu de tout cela, la Sauber de Charles. Cet accrochage le propulse hors de la piste et il finit sa course, stoppé net, contre une barrière de sécurité.
Heureusement, je le vois sortir de sa monoplace et jurer à la radio de son ingénieur. Je suis tellement rassurée qu'il n'ait rien eu. Charles et sa Sauber sont évacués rapidement hors du circuit, et la course continue.
En seulement trois tours, Verstappen atteint déjà la troisième place en doublant Gasly, Sainz, Vettel puis Räikkönen. Les commentateurs sont en feu, tout comme le team Red Bull. Quel début de course du néerlandais ! S'il arrive à gagner la course en étant parti de la 7ème place, il accomplirait un véritable miracle.
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Heartbreak - Max Verstappen
Fiksi Penggemar« Max, pourquoi avez-vous eu autant d'accidents ? » Le jeune pilote impliqué dans huit crashs et collisions lors des derniers Grand Prix lève les yeux vers moi. Immédiatement, son regard se noircit et je me rends compte que son poing droit se serre...