Chapitre 61

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29 juin 2019, Spielberg, AT

Il est tard. 22h déjà, je crois. George est allé se coucher il y a près d'une heure, il veut absolument être en forme pour le Grand Prix de demain. Et il a bien raison. Léa vient de m'appeler. Apparement, elle vient de se disputer avec Pierre, par rapport à sa place chez Red Bull. Elle ne m'en a pas dit plus, elle m'a juste appelé en larmes, et je lui ai promis de venir la rejoindre.

C'est vrai qu'en ce moment la situation est très compliquée pour Pierre. Il a une putain d'épée Damoclès sur la tête. Je suis quasi certaine que Christian attend la trêve estivale pour donner sa décision. Mais pour moi, ça serait une connerie de le reléguer chez Toro Rosso.

Bref. Pas de temps à perdre. Je prends mon sac à dos et une veste, et quand je sors de l'hôtel, je vois qu'il pleut. Fais chier. Je suis dans l'hôtel des Williams pour le week-end, et Léa est dans une chambre de l'hôtel où logent les Red Bull, à moins d'un kilomètre d'ici. Je regarde mon portable pour prendre un taxi, mais je ne comprends rien aux coordonées. Pas grave, je vais plus perdre de temps en prenant en taxi qu'en marchant vite.

Je décide donc de presser le pas, mettant mon manteau sur mes cheveux pour les protéger. Ce n'était pas prévu qu'il pleuve, pourtant ! J'espère jusque qu'il ne pleuvra pas demain, pour le Grand Prix.

A peine quelques minutes de marche plus tard, j'ai en visu l'hôtel de Léa. Je suis trempée, mais j'y suis presque. Je traverse le trottoir pour arriver devant l'hôtel, enfin. Mais, en m'approchant, je vois une silhouette assise sur les marches, une capuche sur la tête. C'est en avançant que je reconnais la personne.

Max.

Putain.

J'arrive presque à sa hauteur, et lui ne bouge pas. Il est assis, à moitié sous la pluie, et il fixe un point face à lui. Tellement, qu'il ne cligne presque pas des yeux. J'hésite, et je regarde l'entrée de l'hôtel avant de rebaisser mes yeux sur Max.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Je ne sais pas réfléchir avant de parler moi ? Max tourne enfin sa tête vers moi. Il me regard, le visage super fermé. Mon attention se pose sur sa main droite. Il a un gros bandage, qui soutient l'un de ses doigts.

« T'as fait quoi ? » demandais-je en montrant de la tête sa main, comme il n'a pas répondu à ma première question.

Il baisse les yeux vers sa blessure.

« Je me suis cassé un doigt. » me dit-il.

« Comment ? » insistais-je.

« J'ai frappé dans un mur. » dit-il séchement.

Je lève les yeux au ciel. Faut qu'il arrête de frapper partout, tout le temps. Si ce n'est pas quelqu'un, c'est un mur, un miroir, une table, un verre ou je ne sais quoi. Il ne sait pas s'exprimer autrement que comme ça ?

« Je devais avoir cette putain de pole. » continue-t-il sans que j'aie le temps d'intervenir.

« Tu vas conduire demain ? » demandais-je pour éviter le sujet.

« Pourquoi je ne conduirais pas ? »

« Bah... Ton doigt. »

« Ce n'est pas un putain de doigt cassé qui va m'empêcher de conduire. J'ai même pas mal en plus, c'est Red Bull qui ont voulu me foutre un bandage. » me dit-il.

Je rêve. Donc là il a frappé dans un mur à s'en casser un doigt car il n'a pas eu la pole position ? Et surtout, je pense, car c'est Charles qui a la pole.

Heartbreak - Max VerstappenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant