Adeline Melton

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De : Adeline Melton            

Salut, oui je suis bien à la fac de NL.

Tu me contactes par rapport à l'association ?

À : Adeline Melton

Non du tout, j'aurais aimé te parler

de Zach Stone si tu le veux bien.

De : Adeline Melton            

Euh... ok. Qu'est-ce que tu veux savoir ?

À : Adeline Melton

C'est un peu délicat. Je le fréquente en ce moment et je ne suis pas certaine de pouvoir lui faire confiance. J'ai cru comprendre qu'il t'avait quittée et j'aurais aimé savoir pourquoi.

De : Adeline Melton            

LOL. Alors déjà, c'est moi qui l'ai quitté. C'était hyper compliqué vers la fin. Le mec n'était pas expressif du tout, je savais jamais s'il était bien avec moi. Il m'a jamais dit « je t'aime » par exemple. Et puis il était manipulateur sur les bords.

À : Adeline Melton

Manipulateur comment ?

De : Adeline Melton            

Par exemple il me faisait culpabiliser quand il faisait un truc qui me blessait. Mais il le faisait en rigolant, du coup au début je m'en rendais pas compte.

À : Adeline Melton

Je vois... merci pour tes réponses, ça fait réfléchir.

De : Adeline Melton            

De rien. T'as eu le bon réflexe en m'écrivant.

Fais attention à toi.

Je verrouille mon téléphone et le pose sur le comptoir de la cuisine, là où je suis assise. Nous sommes de retour à l'appartement. Zach est entouré de ses amis en train de faire un jeu d'alcool que je ne comprends pas. Et moi je suis ici, dans la même pièce, mais submergée par le sentiment d'être à des kilomètres d'eux. Ce n'est pas de leur faute, bien sûr.

C'est celle de Zach.

Zach qui m'a menti à propos de son ex. Zach qui me manipule au quotidien sans que je m'en rende compte. Rien qu'aujourd'hui, il m'a fait me sentir idiote parce que l'appellation « fréquentation » m'a vexée. Eh bien vous savez quoi ? C'est valide comme sentiment. Et je ne parle même pas de la raison qui l'a poussé à m'aider à sortir de la rue. Il prétend qu'il l'a fait en tout bien tout honneur, mais je suis incapable de le croire sur parole.

Sans que personne ne s'en rende compte, je disparais de la fête pour trouver refuge dans la chambre de Zach. Là, je m'allonge sur le lit dans la pénombre.

Et je pleure.

Je ne peux pas continuer comme ça. Cette prise de conscience prend mon cœur d'assaut. Je sanglote contre mon coussin en tentant de la repousser autant que possible, en vain.

Je dois partir. Continuer de partager la chambre de Zach serait du masochisme pur. Ce serait m'enfermer dans la cage aux lions. Ce serait baisser les bras et accepter que je suis destinée à souffrir. Or je possède encore un peu d'amour propre. Pas beaucoup, mais assez pour reconnaître quand partir.

The love theory [Tome 1/2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant