Chapitre 21

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▪︎ Alec ▪︎


Note de l'auteur : L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.


La gueule de bois est à son paroxysme. La journée commence mal. Je suis de mauvaise humeur, la douleur dans tout mon être ne fait qu'augmenter à mesure que je bouge.

Nous avons dormi en boule sur le canapé. Des bouteilles d'alcools jonchent le sol de l'appartement. On ne s'est pas arrêté aux bières, non. Il nous fallait plus fort. Alors nous avons complètement vidé mon bar.

- J'ai mal au crâne, putain. Grogne Jace.

- Nous sommes deux. Il est quelle heure ?

- Dix-sept heures.

On s'est rendu minables, malades, nous sentons l'alcool à des kilomètres. Bon sang, je n'aime pas être dans cet état. Et pourtant, je sais que ça ne sera pas la dernière fois..

- Caleb a appelé vingt fois, putain nous sommes morts.. Soupire-t-il.

Je rigole nerveusement. Caleb doit nous maudire d'être des imbéciles. Nous avons été incapables de répondre à ses nombreux appels.

L'écran de mon téléphone s'allume. Ty m'a envoyé une photo de Kyle et Lola en train de s'embrasser sur le parking du campus. Énervé, je passe mon portable à Jace qui zoome l'image.

- Lola n'était pas tatouée. Dit Jace, en analysant l'image.

- C'est tout ce que tu remarques ? Rigolé-je.

- Mon cerveau est en bouillie, alors ne m'en demande pas trop. Plus sérieusement, c'est la seule chose que tu remarques ?

- Elle a sûrement dû se le faire avec ce Kyle, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus, là.

Jace manque de se péter la gueule, lorsqu'il se précipite pour ouvrir la porte. Il explose de rire en voyant qui est face à lui. L'ancêtre. Notre chef nous dévisage en entrant dans mon appartement, il examine les lieux avant d'enjamber les bouteilles vides et de s'asseoir près de moi.

- Des imbéciles, qui non seulement n'obéissent pas quand je donne des ordres, mais qui en plus, boivent comme des trous en semaine alors qu'ils devraient être en cours.

- Alors pour ma défense, c'est la bouteille qui m'a fait de l'œil. Tu comprends Caleb, elle me chauffait. Je ne pouvais pas la laisser seule dans son coin. Rigolé-je.

- On ne laisse pas bébé dans un coin. Rigole le blond.

J'explose de rire en regardant Jace. Fier de sa référence, il part s'asseoir sur le comptoir. Le vieux nous frappe à tour de rôle. Nous n'arrivons pas à rester sérieux. Est-ce dû à la quantité d'alcool présente dans notre organisme ou parce que nous sommes deux cons très limités intellectuellement ?

- Bon d'accord, celle-là on l'a méritée. Annonce Jace.

- Je vous avais dit quoi concernant cette fille ?

- Que nous devions la laisser tranquille. Répondons-nous en chœur avec Jace.

- Alors pourquoi est-ce que Ty et Seth sont avec elle en ce moment même ?

- J'en sais rien, demande-leur. Je ne suis pas baby-sitter. Ajouté-je sèchement.

Notre chef s'énerve. Il se fait interrompre par la sonnerie de son téléphone. Caleb soupire et reporte son attention sur nous.

- Ty doit être avec elle pour la pécho. Pour Seth, il doit sûrement être avec elle parce qu'il y a ma sœur.

- Certes, en attendant nous allons nous faire éclater à cause de leurs conneries. Caleb est bien trop cool là, cela ne présage rien de bon.

- Et qu'est-ce qu'il va faire, l'ancêtre ?

Il finit à peine sa phrase que Caleb lui envoie un coup de genoux dans l'abdomen. Le blond tombe à genoux et se tient fermement le ventre en grognant de douleur.

L'alcool ne nous aide pas vraiment..

- Je suis bien gentil là, alors que j'aurais toutes les raisons de vous éclater la tronche, bande de cons ! Alors Jace, ferme ta gueule ! Ordonne Caleb.

Le blond hoche la tête en guise de réponse, quant à moi, je suis partagé entre l'envie de rire et de tout simplement fermer ma gueule.

- L'ancêtre t'a séché. Me moqué-je ouvertement.

Ouais, je suis con..

Caleb m'attrape par la nuque pour m'envoyer une droite au visage.

- J'avoue que celle-ci aussi je l'ai méritée, mais bordel Caleb ! Pas le visage. M'écrié-je.

- On fait moins le malin, maintenant. Rigole Jace.

Nous sommes morts de rire. Caleb se pince les lèvres pour ne pas gueuler en serrant et desserrant les poings pour ne pas nous frapper une nouvelle fois.

- Je vous veux tous à vingt-et-une heures chez moi, et ne m'obligez pas à venir vous chercher tous les deux ! Je serais moins gentil avec vous.

- Oui chef. Disons-nous en chœur.

Caleb quitte mon appartement en nous traitant de cons encore une fois. J'explose de rire, bordel nous sommes vraiment des imbéciles.

- Je pense que je vais rester par terre. J'ai trop mal. Crie Jace.

- Reste, reste. Je vais me rendormir. Rigolé-je.

Je règle rapidement un réveil pour vingt heures, avant de sombrer dans un profond sommeil.

The Black Storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant