The Black Storm

Chapitre 53

▪︎ Alec ▪︎

Après plusieurs heures de route, nous arrivons enfin en Arizona. Le soleil brille de mille feux et sa chaleur nous réconforte, nous qui sommes habitués à l'humidité de Seattle.

- Je vous ai demandé de vous faire passer pour morts.. Commence Caleb. Parce que les DOD n'ont pas été honnêtes envers nous. Ils ont fait appelle aux membres des Bloody killers.

- Ils ont fait appelle à un gang de tueurs pour récupérer Kyle et Lo ? Répond Ty choqué.

- Nous ne sommes pas assez nombreux pour les affronter. Et nous ne sommes pas assez expérimentés pour faire face à ces assassins. J'ai donc préféré vous éloigner de tout ça en faisant croire que nous étions morts.

- Tu ne pouvais pas le dire ? Demande Nate.

Son père l'observe un moment sans dire un mot. Il serre son fils dans les bras en lui tapotant le dos. Nate reste surpris, l'incompréhension est au rendez-vous pour nous tous à cet instant.

- La villa avait été mise sur écoute.

- Ces bâtards de merde ! Réplique Jacob. Les Bloody Killers vont quand-même nous retrouver..

- Que nous soyons à Seattle ou en Arizona, cela ne change pas grand chose. Gueule Jace en coupant la parole à Jacob. S'ils veulent nous retrouver, ils y arriveront sans problème.

- Caleb, nous avons beaucoup de respect pour toi. Mais là, ce n'était pas vraiment intelligent. Tu aurais pu nous le dire ailleurs, nous prévenir de ton plan ! Râlent Seth et Ty.

Les garçons finissent par entrer dans la maison en nous laissant sur le perron, Caleb, Lo et moi. La brune fait un petit sourire désolé à l'ancêtre, puis disparaît pour rejoindre les autres.

Je m'allume une clope en réfléchissant à tout ce qui s'est produit en moins de vingt-quatre heures :

- Scott est mort.
- Isabelle nous a trahi.
- Nous avons fait exploser la villa.
- Puis, nous avons dû fuir jusqu'en Arizona, parce que l'un des gangs les plus dangereux en a après notre cul.

Ça fait beaucoup. Bien trop d'événements se sont passés en moins d'une journée.

Je passe l'une de mes mains dans mes cheveux en soupirant de frustration.

Pourquoi est-ce que je n'ai pas réussi à empêcher tout ça ?

- Mon garçon, ce n'est pas de ta faute. Les choses peuvent facilement déraper au point de nous échapper. Nous ne sommes que des êtres-humains, Alec. Tu as le droit à l'erreur, cela fait partie du court de la vie. Prononce Caleb en brisant le silence et mes réflexions.

- Tu voulais que je devienne ton second parce que j'étais celui qui avait la tête sur les épaules. J'étais le plus réfléchi de nous tous. Mais tu as sûrement dû te tromper, Caleb. J'enchaîne les mauvaises actions, tout m'échappe. Je ne gère plus rien..

- L'erreur est humaine. Commence-t-il. Mon garçon, nous pouvons apprendre de nos erreurs, il suffit de vouloir y arriver. Donne-toi les moyens de réussir et tu verras que tout redeviendra comme avant.

Sur ces mots, il rentre dans la maison en me laissant seul avec mes pensées.

Je m'assois sur les marches en regardant le ciel se teinter d'orange.

«- Maman, maman, regarde comme c'est beau. Dis-je en montrant le ciel.

Elle regarde avec moi en souriant. Ma mère coince l'une de ses mèches noires derrière son oreille quand elle se penche pour m'embrasser le front.

- Mon cœur, comment imagines-tu ton avenir ?

- Je serais beau gosse. Plaisanté-je. Avec Jace nous irons faire le tour du monde pour découvrir d'autres cultures que la nôtre.

- Tu es déjà beau gosse, mon fils. Mais l'idée de faire le tour du monde est fantastique.

- Tu dis que je suis beau parce que je suis ton fils, ce n'est pas pareil, maman. Tu viendras avec nous, je ne veux pas te laisser ici quand nous partirons.

Son sourire s'agrandit avant de me murmurer « Merci mon cœur. » »

J'essuie rapidement mes joues en entendant le plancher du perron grincer sous le poids de Jace qui reste debout à côté de moi.

- Tu repensais à Maryse ?

- Ouais. Dis-je en reniflant. Je pensais au jour où je lui ai dit que je souhaitais faire le tour du monde avec toi et qu'il était hors de question que je la laisse toute seule.

- Elle me manque, tu sais..

Une boule se forme dans ma gorge, m'empêchant de prononcer le moindre son. Le blond pose sa main sur mon épaule en contemplant le ciel avec moi.

Maman, où que tu sois, j'espère que tu veilles sur moi..

Je ne me suis jamais senti aussi mal depuis sa disparition.. J'espère qu'avec le temps, je réussirais à redevenir celui que j'étais. Celui qui arrivait à cacher ses émotions..