𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑 : 𝑪𝒐𝒊𝒏 𝑽.𝑰.𝑷.

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(TW : Ce chapitre contient des passages de viol.)



« Un membre toxique l'est deux fois plus lorsque c'est un proche »

— Belkacem Macloux

Romy

Vieux-Quartier, Le Phénix
30 mai, 00h46

La première chose qui me frappe, c'est l'énorme bar qui me fait face. D'architecture triangulaire, un module des mêmes formes le survole. Certaines sont remplies d'une plaque bleu lumineuse, d'autres sont difformes, ou encore, entrelacées les unes aux autres. C'est tout simplement magnifique.

Seulement, je pourrais passer des heures à tenter de le décrire, je ne parviendrai jamais à le dépeindre avec assez de justesse pour lui rendre justice. Comme cela pourrait être le cas avec Le Phœnix tout entier. Cet endroit a beau être probablement très dangereux, il n'en est pas moins sublime.

Allez, Miss « je suis pressée de retrouver mon copain ». C'est par-là, dit-il en me pointant droit devant lui.

Je lui emboite le pas distraitement, mon regard demeurant rivé sur cet incroyable bar.

Dis, on est où ici... Cameron ?

Je le sens me lancer un regard amusé par-dessus son épaule, mais je l'ignore, concentrant plutôt le mien sur le paysage qu'il m'est offert.

Ici ? Ici c'est le coin V.I.P., beauté ! Là où tous tente d'entrer afin de bénéficier de ses avantages exceptionnels. Tu as de la chance de pouvoir y poser les pieds, rare sont ceux à pouvoir en dire de même.

J'ai de la chance, tu parles..., pensais-je en roulant des yeux.

Ceux-ci s'arrêtent net sur le plafond, ma bouche s'entrouvrant lentement en l'observant. Moi qui me demandais comment les propriétaires étaient parvenus a créé un tel sentiment de grandeur, je comprends maintenant. Le toit est positionné à une hauteur dont je ne me serais jamais doutée.

J'observe attentivement les longs câbles bleus fluorescents qui y sont fixés, ceux-ci le couvrant sur toute sa longueur en forme de triangles équilatéraux. Je regarde avec émerveillement tout ce qui m'entoure, ne comprenant pas comment un tel endroit puisse exister. C'est si beau !

Je manque de percuter mon guide improvisé lorsque qu'il s'arrête brusquement devant un groupe d'hommes, ceux-ci étant tous assis autour d'une table en train de jouer au poker. Je remarque rapidement Jules parmi eux, le soulagement se faisant aussitôt sentir. Enfin le voilà !

Cameron se tourne soudainement vers moi et je recule aussitôt d'un pas pour éviter qu'il ne me bouscule, un large sourire ornant ses lèvres.

Tu vois ? Ce n'était pas un piège ! Je t'ai conduite à ton cher et tendre.

Je roule des yeux une nouvelle fois et m'avance pour le dépasser, lorsqu'il me retient brusquement par le bras. Mon corps se tend aussitôt et je tressaillie, prise d'un flashback.

« Tu penses aller ou comme ça, p'tite pute ? Ne crois pas pouvoir m'échapper aussi facilement »

Tu n'oublierais pas quelque chose ?

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