𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟒𝟓 : 𝑪𝒍𝒆́ 𝑼𝑺𝑩

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« C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars »

— Italo Calvino

Romy

Vieux-Quartier, Le Phénix
25 août, 16h47

Cole arrête sa moto dans le parking V.I.P. et je descends. Il éteint le moteur avant de m'imiter et nous retirons nos casques. Lui tendant le mien, il met les deux dans une main pour prendre la mienne de l'autre. Cependant, je tire dessus pour le forcer à s'arrêter. Il pivote dans ma direction en fronçant des sourcils et je mords ma lèvre inférieure. Tout au long du trajet, j'ai pensé à une seule et unique chose. Là, je dois savoir.

Me raclant la gorge, je lui demande timidement :

Tu... Tu te souviens de la première phrase que tu m'aies dite ? J'ai l'habitude que l'on m'appelle Lucifer...

Mais pour toi, je veux bien être celui que tu voudras que je sois..., complète-t-il.

J'acquiesce.

C'est ça.

Faisant un pas vers lui, je baisse les yeux sur nos mains jointes.

À ce moment-là, je t'ai répondu par un silence. Aujourd'hui, j'ai enfin une réponse à te fournir.

Mon attention retourne sur son visage, beaucoup plus intéressé désormais. Il déglutit et s'humecte les lèvres.

Quelle est-elle ?

J'ai un petit rire nerveux.

Je... Je voudrais que tu sois mon petit copain.

Il cligne des paupières, confus.

Je l'étais pas déjà ?

Je me fige et mes joues s'empourprent.

Euhhh...

Il rigole avant d'enrouler son bras autour de ma taille.

Je te taquine, little star. Évidemment que je veux être ton petit copain. La question ne se pose même pas.

J'ai un sourire. En me trainant vers le Phénix, il s'approche à mon oreille et y susurre :

Et par rapport à tout à l'heure, je te promets de me rattraper. Je vais te faire la meilleure partie de jambes en l'air de ta vie !

Un rire amer m'échappe.

Ça, ça ne sera pas difficile...

Nous entrons dans la boîte de nuit et je tire sur sa manche pour attirer son attention. Il tourne aussitôt son visage vers moi et l'incline pour entendre ce que j'ai à lui dire :

Est-ce que tu pourrais me montrer les toilettes ? J'ai vraiment envie.

Il hoche de la tête et se faufile dans la foule jusqu'à un couloir. À peine avons-nous fait quelques enjambées qu'il s'arrête et me pointe une porte du menton.

Je t'attends ici, tu peux prendre ton temps.

Il dépose un baiser sur le haut de mon crâne en libérant ma taille et je pousse le battant. Je fonce directement dans une cabine où je fais rapidement mes petites affaires. Deux minutes plus tard, je suis déjà ressortie.

𝑩𝒓𝒊𝒔𝒆́𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant