𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏𝟓 : 𝑪𝒐𝒕𝒐𝒏 𝒐𝒖𝒂𝒕𝒆́

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« Qui n'a plus d'espoir n'aura plus de regrets »

— William Shakespeare

Romy

Le Phénix, Penthouse
12 juin, 16h31

Je me réveille lorsque je sens Pandora s'agiter entre mes bras et les ouvre pour la laisser sortir. Elle s'exécute aussitôt et je pourrais presque me sentir vexée si je ne la soupçonnais pas d'avoir une envie pressante de se soulager. Je me frotte doucement les yeux en me redressant et grimace de douleur face aux courbatures qui s'emparent de mon corps.

C'était quoi l'idée de dormir sur le plancher aussi ?

Je m'assois lentement sur le sol et porte une main à ma tête en voyant le monde tourner autour de moi. Je ferme les yeux une seconde, mais ça ne suffit pas pour faire disparaitre complètement la sensation. Les choses demeurent légèrement floues et on dirait que j'ai le vertige. Pourtant, je suis assise à même le plancher. Je ne vois qu'une chose possible : j'ai besoin de manger.

Je me lève précautionneusement en m'appuyant sur le sofa à côté de moi et vacille légèrement une fois debout sur mes deux jambes. Les souvenirs de la veille me reviennent brutalement en mémoire et ça me fait l'effet d'une claque en pleine gueule. Les larmes me viennent presqu'instantanément aux yeux, mais je les repousse en entendant la voix de Cameron.

Ah ! Te voilà enfin réveillée ! Bien dormie, beauté ?

Je tourne la tête vers lui et l'observe se diriger vers la cuisine. Je renifle légèrement et cligne des paupières pour faire disparaitre la trace des larmes dans mes yeux avant de dire d'un ton plaignard :

J'ai mal partout.

Il éclate de rire et je m'assois sur les coussins du divan. Mon geste se veut plus brusque que prévu et je vois de nouveau flou le temps de quelques secondes.

Cameron ?

Oui, beauté ?

J'humidifie mes lèvres et baisse la tête, soudainement gênée.

Je déteste demander des choses aux gens.

E-Est-ce que... je... pourrais manger un petit quelque chose, tu crois ? demandais-je timidement.

Un silence s'installe et je relève lentement la tête vers lui pour voir s'il m'a entendu quand je me stoppe net en croisant son regard. Ses yeux écarquillés me fixent, alors que sa bouche entrouverte manque de se décrochée. Puis, il lève sa main dans ma direction et se met à me pointer du doigt.

Toi ? Tu veux manger ?

Pendant une seconde, je ne sais pas quoi dire.

C'est si miraculeux que ça ?

Euhh... oui ?

À peine lui ai-je confirmé la chose qu'il semble se réveiller et que son corps s'élance vers l'ascenseur. Il s'empare de ses clés en enfilant avec hâte un coton ouaté et se met ensuite à chausser une paire de souliers sans même se soucier qu'il s'agisse de deux chaussures complètement différentes.

𝑩𝒓𝒊𝒔𝒆́𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant