𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟐𝟗 : 𝑪𝒐𝒅𝒆 𝒏𝒐𝒊𝒓

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(TW : Ce chapitre contient des passages de crise d'angoisse.)



« Face. Tu dois faire face. Connaître le visage de ce qui va te faire peur »

— Philippe Arnaud

Romy

Woodland River, Maison de Cole
14 juillet, 9h32

Les rayons du soleil caressent paresseusement mon visage endormi, alors que je sors lentement du sommeil. Je souris légèrement en me blottissant davantage contre les couvertures chaudes et mords ma lèvre lorsque les souvenirs de la veille me reviennent en tête.

J'en n'en reviens toujours pas... Nous nous sommes embrassés. Longtemps en plus. Et j'ai adoré. Est-ce qu'il a aimé autant que moi ? Est-ce qu'il trouve que j'embrasse bien ? Je me demande ce qu'il pense d'hier soir... Moi, je me sens comme sur un petit nuage. J'ai l'impression que rien ne pourrait venir gâcher la légèreté qui étreint mon cœur à cet instant.

Je roule sur le côté, mais je me redresse subitement quand mon bras ne rencontre que le matelas. Mes yeux s'écarquillent au moment où ils tombent sur sa place vide et je me mets aussitôt à paniquer.

Il est parti ? Il regrette ? Il n'a pas aimé ?

Je me lève d'un bond et sors précipitamment du lit, le cœur battant.

Cole ? l'appelais-je.

Je m'engouffre dans le couloir à la hâte et cours pratiquement jusqu'à la cuisine avant de m'arrêter brusquement sur son seuil. Cole y est, couvert de farine, une assiette pleine de crêpes couvertes de sirop d'érable, de fraises et de crème fouettée avec deux tasses de chocolat chaud reposant sur un plateau qu'il tient entre ses mains.

Il m'observe d'un air légèrement perplexe et incline la tête sur le côté en m'étudiant.

Pourquoi tu fais cette expression ?

Mes lèvres s'entrouvrent, mais aucun mot n'en sort.

Tu aurais pu rester coucher, tu sais ? Je m'apprêtais justement t'apporter le déjeuner.

Mes yeux se baissent sur ce qu'il tient entre ses mains et ma bouche s'ouvre davantage, alors que mes sourcils se froncent.

C'est... C'est toi qui as fait tout ça ? Pour moi ?

Un sourire si large que sa fossette se creuse dans sa joue m'apparait et je bug pendant un instant.

Mon dieu qu'il est beau.

Oui, déclare-t-il fièrement. J'ai vu que Cameron te faisait ça à chaque fois, alors j'ai voulu essayer aussi.

Il a fait ça. Pour moi.

Mon cœur se réchauffe et je me sens tout d'un coup stupide. Moi qui croyais qu'il était parti, il était en fait seulement allé dans la pièce d'à côté pour me faire à manger.

Il me dépasse pour retourner dans la chambre et je lui emboite le pas.

Je croyais que tu n'aimais pas cuisiner. Je ne t'ai pratiquement jamais vu faire..., lui fais-je remarquer.

C'est vrai que ce n'est pas vraiment ce que je préfère. Mais j'en avais envie et je voulais te faire plaisir. En plus, je suis de très bonne humeur ce matin alors je me suis dit : pourquoi pas ?

𝑩𝒓𝒊𝒔𝒆́𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant