𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟗 : 𝑽̵𝒐̵𝒖̵𝒗̵𝒐̵𝒊̵𝒆̵𝒎̵𝒆̵𝒏̵𝒕̵, 𝒕𝒖𝒕𝒐𝒊𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕

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(TW : Ce chapitre contient des passages de crise d'angoisse.)



« Il existe une connivence tacite, non voulue, mais réelle, entre ceux qui font peur et ceux qui ont peur »

—  Victor Hugo

Romy

Quelque part au Canada
4 juin, 11h32

Mes paupières demeurent closes, alors que je m'extraie lentement des bras de Morphée. La première chose dont je prends conscience, ce sont les voix plus au moins discrètes qui se font entendre à quelques mètres de moi.

Pourquoi elle ne me répond plus ? entendais-je soudainement dans un grognement.

Relax, mec. Tu l'as appelé tout à l'heure et elle t'a dit qu'elle arrivait. Inutile de paniquer.

Un court silence s'installe pendant lequel mes muscles se tendent et ma respiration menace de s'accélérer. Les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire en même temps qu'un affreux mal de tête me fracasse le crâne et que je reconnais l'identité des deux hommes.

Cole et Cameron.

Je te déconseille de me redire de relaxer, mec. Je ne suis pas d'humeur pour tes conneries aujourd'hui.

Tu l'es jamais de toute façon..., murmure en réponse Cameron.

Qu'est-ce que tu viens de dire ?

Hein ? Qui ? Moi ? J-Je-Oh, regarde ! Kimberly vient d'arriver ! s'empresse d'ajouter le brun en sortant à l'extérieur en coup de vent, Cole sur ses talons, alors que je sens mes angoisses commencer à m'étouffer.

Vont-ils me faire du mal ? Pourquoi me kidnapper ? Qu'est-ce qu'ils attendent de moi, au juste ? J'espère que ce n'est pas de l'argent parce qu'ils vont être déçus. Je suis une étudiante en médecine.

Est-ce que Pandora est en sécurité ? Lui ai-je donné assez de nourriture avec de partir, hier soir ? Manque-t-elle d'eau ? Comment va-t-elle ? Est-ce que Jules est passé à mon appartement ? Marilou ? Quelqu'un a-t-il pensé à lui donner à manger et à boire ?

Le chemin de l'air jusqu'à mes poumons se compliquent et j'ai l'impression que je suis en train d'étouffer. Je me redresse d'un coup, une paume contre ma poitrine, et tente de déglutir. Seulement, ma salive refuse de passer. C'est comme si un nœud c'était formé dans ma trachée. Et ça ne fait qu'ajouter à mon stress.

Je passe vigoureusement mes mains sur mon visage avant que mes doigts n'aillent se mêler à ma chevelure, les larmes me montant aux yeux. J'observe d'un geste hagard ce qui m'entoure, mais la seule chose qui retient mon attention est la chaine qui entrave ma cheville au fauteuil sur lequel j'ai été installée.

Mon premier réflexe est de faire un bond de côté pour tenter d'échapper à l'attache, sauf qu'étant déjà menottée, je me retrouve vite freinée dans mon élan et m'écroule au sol. Je me tourne aussitôt sur le dos pour faire face au meuble et commence à tirer sur mon pied comme une folle. Seulement, rien n'y fait. Je ne parviens pas à me libérer.

𝑩𝒓𝒊𝒔𝒆́𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant