𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑𝟓 : 𝑷𝒆𝒕𝒊𝒕 𝒈𝒂𝒓𝒄̧𝒐𝒏

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(TW : Ce chapitre contient des passages de crise d'angoisse.)



« Même le diable fut un ange au commencement »

— Proverbe anglais

Romy

Le Phénix, Penthouse
1 août, 9h12

Ça fait huit jours que Cole a tué cet homme. Huit jours pendant lesquels nous nous sommes disputés sans cesse et où nous avons fait du penthouse une véritable zone de guerre.  À chaque fois que nous nous retrouvions dans la même pièce, l'ambiance devenait glaciale et tendue. Il me menaçait de me traîner de force dans sa forêt de merde ou insultait Pandora de tous les noms inimaginables. Et à chaque fois, je me mettais inévitablement à l'insulter, à lui crier dessus ou à lui balancer des choses à la figure. Une fois, je suis même allée jusqu'à le giflé. Cameron a tellement jubilé de mon geste que Cole lui aurait mis une droite si je n'étais pas intervenue.

Le petit couple a bien tenté d'intervenir au début, sauf qu'ils se sont vite rendus compte que leurs efforts ne servaient à rien. Nous sommes tous les deux déterminés à maintenir notre position et rien ne semble vouloir nous faire céder. Toutefois, je sais que chaque jour qui passe l'énerve un peu plus. Je le sens, d'ici peu, il va céder.

Et j'attends ce moment avec impatience...

Je sors de la chambre du tueur en bayant et passe une main dans mes cheveux ébouriffés. Pandora saute du lit pour me suivre et trottine joyeusement à mes côtés. Je caresse affectueusement son crâne de ma paume en souriant et l'observe me dépasser pour aller rejoindre Cameron assis sur le divan.

Toutes les nuits, je les ai passé avec elle dans son lit. Rien que toutes les deux. Et merde, c'est horrible à quel point sa présence me manque. Cette distance que nous avons mise entre nous, elle me bouffe de l'intérieure. Je m'étais habituée à dormir auprès de lui. Désormais, je trouve étrange d'avoir le lit pour moi toute seule de nouveau. Et avec ces cauchemars qui me font faire des crises d'angoisse... Je ne dors plus.

Mon meilleur ami sourit en m'apercevant et enlève les coussins à côté de lui pour me faire une place sur le canapé.

Beauté ! Bien dormie ?

J'hausse une épaule dans un geste nonchalant en m'installant sur le divan.

Bof, et toi ?

C'est votre dispute qui te tracasse ? s'enquit-il en ignorant ma question. Tu sais, tu ferais mieux d'abandonner. Il ne te laissera jamais amener Pandora chez lui.

Je fronce des sourcils en la regardant lécher la paume du brun.

Alors que moi..., poursuit-il, tout sourire, tu peux me la laisser aussi longtemps que tu-

Non, le coupais-je sèchement d'un ton catégorique, agacée qu'il me répète toujours le même refrain. Je te l'ai déjà dit, Cameron. Il est absolument hors de question que je m'en sépare de nouveau. Arrête avec ça.

Il soupire en levant les mains en l'air en signe de reddition et se laisse retomber contre le dossier du canapé.

Ok, comme tu veux... Mais ne sois pas surprise s'il finit par mettre ses menaces à exécution !

Je secoue la tête.

Je ne le laisserai pas faire. Il ne nous séparera pas.

Ma petite chérie vient réclamer de mon attention en poussant de son museau contre ma jambe et je lui donne un baiser en me levant.

𝑩𝒓𝒊𝒔𝒆́𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant