(Corrigé)
Lyria balaya son regard entre les Insurgés qui semblaient ravis de les revoir en un seul morceau.
- Bienvenue dans mon humble demeure ! S'exclama Ronan les bras grands ouvert avec un sourire sincère collé au visage.
Le Scientifique portait le climat du Clan à merveille : ses cheveux châtains ne brillaient plus de sueur, mais tombaient en de jolies ondulations sur le bas de ses joues. Tout le monde avait meilleure mine, même les deux frères dont les plumes faisaient couler une magnifique couleur écarlate au sol.
- C'est chez toi ici ? Maven tournait sur lui-même de manière stupide d'après Lyria.
- C'est ma maison d'enfance, expliqua-t-il, j'habitais ici avec ma mère. Maintenant, c'est un peu notre repère pour le peu de fois où nous rentrons au bercail.
Lyria pinça ses lèvres.
La lumière venait des deux grandes fenêtres qui prenaient quasiment tout le mur de droite où des rideaux étaient drapés de part d'autre. Là où tout le monde se trouvait, semblait être un salon au vu du nombre de coussins, de fauteuils et de tapis posés au sol en un cercle dont le centre était composé d'un trou rempli d'une poudre noire incandescente. À droite était un espace cuisine modeste composé de maigres étagères. Des marches de granite sortaient du mur en face et finissaient devant une mezzanine ouverte d'où Lyria pouvait voir les centaines de livres débordés. Une ambiance chaleureuse emplissait l'atmosphère, si bien que Lyria en oubliait presque les Anciens. Ronan avait fait de cet endroit un sanctuaire, une forteresse imperméable de toute tristesse.
Cela lui rappelait sa maison quand Tamrys était encore là. Sa mère le sourire aux lèvres et les soirées passées à raconter en détail chaque mission malgré leur serment de ne rien dire. Une nostalgie la submergeait, si bien qu'elle avait du mal à retenir l'humidité de ses yeux.
- Comment ça s'est passé ?
Aelis la fit revenir à la réalité, et elle soupira de fatigue. Elle n'avait pas le cœur ni le mental pour s'occuper une nouvelle fois de toute cette histoire.
- Nous pourrons parler de tout cela demain matin, Weldon soutenu son regard et Lyria cru le prendre dans ses bras en guise de reconnaissance, nous aurons les idées plus clair demain matin.
La mezzanine était composée d'une seule et même pièce qui séparait les plusieurs parties par des rideaux accrochés au plafond. Lyria avait l'impression d'avoir mis les pieds dans le bureau d'un romancier qui vivait au milieu de ses livres tant l'étage en était rempli. Il y en avait qui couvrait le parquet tandis que d'autres garnissaient les rebords des fenêtres pointues. Une odeur singulière emplissait l'air comme un subtil parfum fleuri et pourtant mélangé à l'amertume des parois.
Lyria avait pris place sur un matelas à même le sol dans un coin entouré de bouquins. Les dix volumes de l'histoire elfique étaient tous là et prenaient la poussière aux côtés de ceux détaillant l'art du combat. Des ouvrages dont Lyria se souvenait d'avoir lu les pages jusqu'à ce que ses yeux lui brûlaient. D'autres pavés étaient empilés à même le sol et plusieurs tours menaçaient de tomber au moindre faux mouvement. Elle n'imaginait même pas les heures que Ronan devait passer ici quand il n'était pas sur les routes des Quatre Royaumes avec Lisar et les autres.
Les Insurgés étaient tous dispersés sur le reste de la surface, soit dans des lits suspendus entre le mur et une colonne de bois comme l'étaient Weldon et Maven au-dessus d'elle. Kamryn qui dormait sur un matelas avec sa cape lui couvrant la tête. Aelis, de son côté, avait réarrangé le salon. Lisar et Ronan avaient la place la plus confortable avec un lit double juste en face des marches qui comprenait aussi une table de chevet, que des bougies à portée de main pour les réchauffer.
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Vitaris- The Lost Gods (complet)
Fantasy[Les Dieux Perdus] "Elle a fui les enfers pour venger les siens, Il a quitté son palais dans l'espoir de les retrouver" Dans un monde abandonné par les dieux et déchiré par une guerre vieille de cent ans, Lyria Reynan, une elfe, membre d'un ordre...