Un- Par nos épées et nos boucliers

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(corrigé) (disclaimer: la version présentée ici est l'avant dernière version du livre, c'est à dire que le manuscrit n'est pas parfait avec encore quelques petites fautes etc... j'ai décidé de garder la version finale pour les ME, ne vous en faites pas, rien n'est flagrant entre les deux versions. Bonne lecture!)

Lyria Reynan n'était pas née quand la guerre a commencé. Ni lorsqu'elle s'était terminée d'ailleurs. Mais elle était bien là au milieu de cette toile peinte de rouge que les gens avaient appelé l'Après.

Image dévastatrice qui ne laissait place à rien d'autre que l'effroi et la peur en contraste au monde de merveille qu'était l'Avant.

Cette nouvelle époque n'épargna personne, mais surtout pas les elfes. Femmes, hommes, enfants. Personne n'eut d'autres choix que de se plier aux nouvelles règles universelles qui régissaient dorénavant les Quatre Royaumes, terres abandonnées par les Dieux.

A l'époque, ce ne fut pas seulement deux pays qui entrèrent en guerre, mais le monde. Les elfes, un peuple à l'origine pacifique qui ne voulait que s'affirmer en tant que nation à part entière, fut prit entre les filets des humains avides de pouvoir, et le Petit Peuple n'eut d'autres choix que se faire oublier des esprits ne laissant derrière lui que les vestiges de leur existence dans les Archives du monde.

Proprement appelée la Guerre Ancestrale, elle était source de haine et de malheur pour tous les peuples provoquant les humains qui se prenaient pour les nouveaux dieux. Ce fut un nom qui distingua les meurtriers des victimes, et les dieux des démons.

Les Archives racontaient qu'il était question de pouvoir. Pendant que les légendes parlaient d'amour. Soulevant nombre d'interrogations sur le commencement. Comment un sentiment aussi pur soit-il, pouvait déclencher une guerre aussi monstrueuse ?

Incontrôlable, impulsif et imprévisible. L'amour se crée, grandit et vieillit. Un cycle aussi magnifique que cruel, qui finalement, enfanta une chose aussi sanglante que les Abysses elles-mêmes. Les faibles alliances liant à l'époque les royaumes humains furent vite oubliées au moment où les épées forgées d'or et d'argent s'entrechoquèrent. Certains royaumes devinrent des empires, d'autres se barricadèrent derrière des remparts, un peuple disparut et le dernier luttait encore et toujours dans les recoins les plus sombres. Telle était la légende de la Guerre Ancestrale.

La guerre semblait s'être terminée il y a un millénaire déjà, mais cent ans s'apparentaient parfois à une éternité. Un cadeau bien cruel du temps lui-même destiné à rappeler les Hommes à l'ordre lorsqu'ils avaient tendance à négliger ce qu'ils possédaient. Parce que le passé n'était jamais loin derrière. Tapis dans l'ombre, suivit d'une senteur âpre et gênante qui languissait au fond d'une pièce ou d'un placard. Au coin d'une rue.

Le passé n'était jamais oublié, toujours ramené par des mots, des paroles ou des actes anodins.

Mais à la fin, la réalité d'un souvenir lointain nous accable, et l'acide image enfouie refait surface.

Ainsi, alors que Lyria ouvrait les yeux, ce ne furent pas des cauchemars qui la firent replonger dans un néant passé, mais les tribunes bondées d'humains de la ville d'Asquelor, capitale du jeune Empire de Wreslan au Nord-Est des Abysses.

Après la fin du massacre, la Grande Traque fut lancée : un moyen efficace de chasser les elfes qui rôdaient encore et de décimer les Colonies. Les elfes avaient perdu la guerre, mais les humains les craignaient bien plus qu'ils ne voulaient l'admettre. Alors les Arènes furent une précieuse solution qui instaura des jeux barbares à travers les Quatre Royaumes.

Ce fut le début d'une nouvelle branche lucrative dont les participants principaux, les Commerçants, se délectaient. Les elfes jetés au trou n'étaient que des pions. Des objets de divertissements qui permettaient aux humains de disposer de leur domination à leur guise.

Vitaris- The Lost Gods (complet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant