DIX-SEPT - Banquet 1/2

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( Corrigé)

  Avant la Guerre Ancestrale, le Petit Peuple regorgeait de créatures incroyables. Elles étaient étranges, venant de toutes sortes, de formes et de tailles. Comme les géants qui auraient sculpté la Vallée des Empruntes et les Falaises Éternelles, ou bien les lutins qui faisaient prospérer les forêts .

  Certains étaient réputés pour leur artisanat au pouvoir qui pouvait soulever des montagnes. D'autres étaient pacifiques comme les créatures des eaux qui veillaient à ce que les créatures des Abysses restaient dans l'oubli. Mais il existait ceux plus avides, plus affamés, et qui prenaient toute opportunité pour bondir sur le premier venu afin de le dépouiller de toute possession. Les chapardeurs parcouraient les routes en quête d'or et de bijoux et étaient les terreurs des voyageurs qui osaient montrer le moindre signe brillant.

  Lyria les avait toujours trouvé quelque peu amusants, ils étaient peints dans les livres avec un sourire narquois éternels d'où sortaient le plus contagieux des rires et des yeux qui respiraient la mesquinerie. Ils étaient des très bons grimpeurs et étaient affublés d'une queue qu'ils utilisaient pour sauter de branche en branche. Ils étaient le fléau des bois que tous redoutaient.

  En cet instant, en entrant dans cette salle aux mille visages, Lyria ne put que comparer ces regards aux chapardeurs prêts à bondir. La surprise peignait les visages de quelques-uns en trouvant la présence d'un humain parmi eux. Lyria maudissait le prince de ne pas avoir des oreilles pointues.

  Ceux qui occupaient les tables n'étaient pas n'importe qui, c'étaient des Vagabonds et des Primeurs qui connaissaient chaque famille royale sur le bout des doigts. Ils savaient reconnaître le Prince Maven Drastoke du Royaume d'Aikeria au premier regard qui se trouvait au milieu de tous ces combattants et combattantes qui ne voulaient qu'une seule et même chose : brandir sa tête sur un piquet. Mais la Labrys qu'il gardait dans le dos servit de boucliers à toute remarque.

  La plupart de ces personnes ne possédaient pas un tel objet que dans les archives ou sur les statues, tout comme Lyria avant de faire la connaissance de Maven.

- Ce n'est absolument pas gênant, le commentaire de Lisar était à peine audible tellement il serrait ses dents. Maven on aurait dû te déguiser.

  Celui-ci grommela et Weldon redressa ses épaules en avançant vers une portion de l'une des tables vides. Ils étaient dans les derniers à faire leur apparition et une quantité indicible de nourriture était disposée.

   Lyria faisait du mieux qu'elle pouvait pour faire abstraction des elfes autour d'elle et se concentrait tant bien que mal sur la pièce dans laquelle elle se trouvait et l'estrade vide construite en dessous d'un plafond arrondit aux arches gravées de motifs dorés. Personne ne se tenait encore devant le pupitre qui garnissait l'estrade, mais Lyria restait aux aguets, consciente de ce qui pourrait être annoncé par la suite.

  Elle prit place entre Aelis et Maven et tout trois faisaient face à Kamryn, Weldon, Lisar et Ronan. Ce dernier avait les yeux fixés derrière Lyria, mais elle savait mieux que de regarder la source de son intérêt. Les Insurgés et les autres Vagabonds étaient reconnaissables dans la foule : ils ne savaient pas comment agir et tous avaient l'air de tout faire sauf de se retrouver ici.

  L'elfe Tellurique sentait presque l'odeur de son cerveau en train de bouillir. Peut-être était-ce la chaleur ambiante ou bien son corps en train de réguler le stress qui montait en elle, mais elle avait l'impression qu'elle allait se liquéfier sur place.

- C'est ce que l'on appelle faire une impression, Ronan chuchota d'un ton sarcastique et il se tourna vers Maven, tu sais vraiment faire taire les gens toi.

Vitaris- The Lost Gods (complet)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant