Chapitre 18 - Tyler

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Cela fait vingt putain de minutes que j'attends au restaurant, seul.

Vingt foutus minutes où j'ai pu réfléchir à mon comportement d'un peu plus tôt face à Harper dans la salle de bain.

Je ne me suis jamais vraiment caché l'attirance que je ressens pour elle, mais de là à le lui avouer ? Qu'est-ce qui m'a pris, bordel ?

Comment ai-je pu avoir l'idée de lui dire que je rêvais de la baiser ?

Et pourquoi a-t-elle eu l'idée de merde de proposer que l'on prenne notre douche ensemble ?

C'est elle qui m'a lancé sur cette pente glissante, quand bien même ce n'était qu'une manière de me défier.

C'est sa faute.

Elle l'a dit elle-même, elle m'attire seulement parce qu'elle est la seule femme que je peux toucher sans être accusé d'un nouveau scandale.

C'est seulement ma testostérone qui me fait délirer parce que cela fait plusieurs jours que je n'ai rien fait.

C'est comme une alerte.

Parce que coucher avec une femme, avoir de l'attirance pour elle, c'est la seule chose que je sais ressentir.

La seule chose qui se rapproche des sentiments, mais sans jamais pour autant en devenir dépendant.

J'aime toucher les formes des femmes, qu'elles soient toutes différentes les unes des autres, aussi rondes que fines. Chaque femme est une expérience à elle seule, parce que chaque femme est unique et que chacune d'entre elles ont une manière différente d'atteindre le point culminant du plaisir.

Certaines marchent au cunilingus, d'autres aux doigts, et d'autres encore ne jurent que par ma bite enfoncée au plus profond d'elles.

J'aime tout, et peu importe ce que je dois faire pour que la femme prenne son pied, je le fais.

Parce qu'il n'y a rien de plus excitant et attirant qu'une femme qui jouie en se contractant de tout son corps.

Je rêve de voir Harper sous mes mains, nue, le souffle court, prête à accueillir chacune de mes caresses, chacun de mes baisers.

Je rêve de pouvoir l'observer criant mon nom en roulant des yeux tant je lui fais du bien.

Pourtant, je sais que ce rêve ne deviendra jamais réalité.

Je ne suis ni con ni aveugle, elle me veut autant que je la veux, peut-être même plus encore.

Mais elle n'est pas aussi faible que moi, elle résistera, encore et encore, m'obligeant à me contenter d'images que je m'invente dans ma tête et de ma main.

Cependant, la seule chose qui m'obsède réellement à cette très exacte seconde, ce n'est pas son corps – bien qu'il reste dans un coin de ma tête – mais bien son retard.

Se fout-elle de ma gueule ?

De nouveau, la serveuse vient me voir.

— Monsieur, je sais que je suis déjà venue deux fois, cependant vingt minutes de retard, cela fait beaucoup. Nous devons recevoir d'autres clients un peu plus tard. Vous ne pouvez pas vous permettre d'utiliser une table pendant si longtemps sans commander. Je ne vais pas pouvoir vous laisser le choix que de partir ou de manger.

Je tourne ma tête vers elle et la dévisage.

— Madame, commencé-je en gardant mon calme, les réservations sont-elles limitées en temps ? Comment gérer vous si des gens mangent pendant quatre heures ? Vous les virez au bout de deux pour laisser la place aux prochains clients ?

Scandal [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant