Scandal [TERMINÉ]

Chapitre 42 - Tyler

Quatre jours après avoir couché avec Harper, je ne pense toujours qu'à cela.

Depuis ce jour, elle m'évite.

Pourquoi s'empêche-t-elle à ce point de m'approcher ? Me déteste-t-elle tant que ça ?

Je me sens con de ressentir des choses pour elle alors qu'elle cherche seulement à me repousser sans me briser.

Les dernières journées de tournage ont été particulièrement froides et gênantes, bien plus qu'à nos débuts, lorsque nous nous disputions constamment.

En parlant de tournage, je réalise soudain que nous devons partir dans à peine vingt minutes pour le set, mais Harper n'est pas sorti une seule fois de sa chambre.

Je fronce alors mes sourcils et décide d'aller toquer à sa porte afin de m'assurer que tout va bien, elle qui, d'habitude, serait déjà allée deux fois à la salle de bain et à la cuisine pour prendre son petit déjeuner et remplir sa gourde d'eau.

Doucement, je pose mon oreille contre la porte de sa chambre mais n'entend pas un bruit en provenir.

Ainsi, de ma phalange, je toque deux fois contre le bois de sa porte.

— Casse-toi ! lance immédiatement Harper.

Elle est réveillée, c'est déjà ça.

— On doit partir, Harper. T'as vingt minutes pour sortir de ta crise d'adolescence.

— Laisse-moi tranquille ! grogne-t-elle alors, n'écoutant pas un seul mot.

Ce n'est pas son genre de se comporter ainsi. D'habitude, elle est plutôt du style à me presser si je ne suis pas prêt dix minutes avant l'heure de départ, ou en tout cas de répéter en boucle qu'on va être en retard sans directement s'adresser à moi.

Ce n'est pas normal qu'aujourd'hui, je sois celui qui la presse à se dépêcher parce que nous allons être en retard.

Ce n'est pas normal qu'elle n'ait toujours pas bougé.

— Je peux entrer ? demandé-je alors en espérant qu'elle ne me refusera pas l'accès à sa chambre, à elle, alors que je dois comprendre pourquoi veut-elle absolument nous mettre en retard.

— Fais ce que tu veux tant que tu me laisses tranquille.

Je me marre et lève les yeux au ciel avant de finalement ouvrir la porte.

— Je ne peux pas faire ça et tu le sais, déclaré-je en observant la masse se trouvant sous la couverture.

Elle grogne et me lance un oreiller dans la tête.

— Eh !

Elle rit un instant avant qu'un cri de douleur s'échappe de sa gorge.

Sans hésiter, j'attrape la couverture et la jette à l'autre bout de la pièce.

Ses larmes coulent à flot, me faisant lever les sourcils.

— Harper, c'est pas le moment d'avoir des peines de coeur, reprends-toi, on doit aller bosser.

Au fond, je m'inquiète pour elle.

Mais je suis aussi jaloux.

Jaloux qu'elle pourrait avoir été blessée par un autre homme que moi.

Jaloux parce que cela voudrait dire qu'elle ressent des choses pour un autre que moi.

Je ne veux pas.

Je refuse qu'elle regrette ce qu'on a fait à Las Vegas parce qu'il y a un autre homme.

Voilà pourquoi elle préférait ne pas en reparler.