🌹Chapitre 35🌹

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Arthur arriva à l'hôpital avec quelques heures de retard, ce qui n'était pas si grave finalement. De toute façon, il n'avait fixé aucune heure pour son rendez-vous. Et pour une fois, il était de bonne humeur. Ruby avait fait du bon travail, malgré le fait qu'il ait été plus que direct avec elle concernant ses sentiments envers Sasha. Cette fille était une vraie masochiste. Elle préférait s'accrocher à un homme qui en aimait une autre que se trouver un gars libre. Et même si elle lui avait assuré qu'elle ne s'approchait de lui que par pure envie charnelle, il ne la croyait pas.

Ruby était comme un livre ouvert. Elle était incapable de cacher ce qu'elle ressentait, ce qui était vraiment très drôle. Arthur pouvait deviner qu'elle lui était totalement soumise. Cette fille était tombée follement amoureuse de lui. Il n'y avait qu'à se remémorer leurs ébats. Elle n'était pas sa première fois. Il avait déjà eut des rapports avec d'autres femmes pour savoir quoi faire et comment rendre sa partenaire complètement folle le temps d'une nuit. Mais il ne s'était pas attendu à ce que Ruby soit folle de lui plus longtemps.

Elle le laissait faire tout ce qu'il voulait d'elle. Il était sûr que si il l'attachait et la frappait, elle ne ferait qu'en réclamer plus. Ce n'était pas prévu, mais c'était toujours mieux que de la voir tenter de s'enfuir à n'importe quelle occasion. De plus, elle lui était utile. Au lieu de se torturer l'esprit toute la nuit à chercher une solution à ses problèmes, il pouvait les oublier et profiter d'une belle soirée. Il était alors rempli d'une énergie nouvelle, prêt à affronter ses soucis. Ruby faisait très bien son travail d'antidépresseur. De plus, elle ne demandait rien en échange. Juste des nuits blanches et torrides.

En marchant dans les couloirs de l'hôpital, le brun repensait à elle et à ce qu'elle avait dit. Ça le faisait rire. Elle aurait beau lui dire qu'elle s'était calmée sur le sujet Sasha, il savait qu'elle ne supportait pas qu'il l'aime. Ruby voudrait tellement être à la place de sa sœur, selon Arthur. Il y avait tellement d'hommes sur cette terre. Des personnes largement meilleures que lui, mais elle avait décidé de le choisir. Ruby était belle, souriante et ne se laissait pas convaincre facilement. Elle serait sûrement le fantasme de tous les hommes. Furieuse comme une lionne le jour, docile comme un chaton la nuit.

Pour le couper dans ses réflexions, un médecin le heurta. Il se retourna pour regarder son interlocuteur qui venait de s'excuser. Ce dernier s'arrêta devant lui et lui offrit un sourire. Mais ce n'était pas un sourire normal. Il était comme ceux qu'on fait quand on découvre le plus grand secret de quelqu'un. Cet homme ne plaisait pas déjà à Arthur.

— Arthur Shepherd. Quelle bonne surprise.

— On se connait? Demanda-t-il, méfiant.

— Vous, vous ne me connaissez probablement pas, mais moi, je vous connais. De réputation.

Arthur hocha la tête. Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez cet homme. Mieux valait s'en méfier. Ce qui lui semblait être un médecin prit une inspiration et fronça les sourcils, sans perdre son sourire. Il y a ait vraiment quelque chose qui n'allait pas.

— Comment va Ruby?

Cette question surprit Arthur. Comment était-il au courant? Qui lui avait dit? Est-ce que ce serait une connaissance de Ruby? L'aurait-elle appelé? Non, impossible. Elle se sentait bien là où elle était. Elle avait tout ce dont elle avait besoin et elle avait renoncé à s'enfuir. Ce n'était probablement pas elle. Ou bien, les domestiques? Ces gens-là étaient plus libres que Ruby. S'arrêtant dans ses réflexions, il leva un sourcil, feignant l'incompréhension. Il ne fallait pas lui accorder le bénéfice du doute.

— Je vous demande pardon? Demanda-t-il.

— Allons, ne faites pas cette tête.

Le médecin s'approcha et son sourire s'évanouit peu à peu. Cette fois, il n'y avait plus aucun doute, cet homme savait quelque chose qui pourrait le compromettre.

— Nous savons tous les deux que c'est vous qui avez enlevé Ruby.

— Vous êtes fou, monsieur.

— Le seul fou ici, c'est vous, Arthur. Cette fille n'a rien fait pour mériter un tel sort.

— Avez-vous au moins des preuves pour m'accuser d'une chose aussi grave?

— Pour l'instant, non. Mais je sais que c'est vous. Vous agissez très bizarrement ces derniers temps.  Vous n'êtes pas rentré chez vous depuis un certain temps, vous avez acheté toute une game de vêtements pour femmes et vous cherchez les faveurs de la fiancée de mon ami.

— Donc, selon vous, le fait que je prenne du temps pour ma petite-amie est une preuve que j'ai enlevé la sœur de Sasha?

Le médecin ria. Il ne duperait personne avec cette histoire de petite-amie. Peut-être que tout le monde le croyait, mais pas ce médecin. Le docteur Henri Morgan n'était pas aussi stupide que les autres. De plus, cette fameuse petite-amie avait disparu de la circulation. Qui sait ce qu'elle était devenue.

— Je sais beaucoup de choses sur vous, vous seriez surpris.

— Donc, vous enquêtez sur moi? Abandonnez parce que je n'ai rien à voir dans tout ça.

— C'est ce qu'on verra, Arthur. Je découvrirait aussi pourquoi vous êtes ici. Ce n'est sûrement pas pour rendre une visite de courtoisie à Conor, n'est-ce pas?

— Je fais mes bilans annuels. Au revoir.

Arthur en avait assez entendu. Cet homme était dangereux. Il fallait qu'il agisse le plus rapidement possible. Il connaissait la vérité mais n'avait pas de preuves. Ces dernières ne tarderaient pas à arriver si Arthur ne s'activait pas. Les choses venaient de tourner pour lui. Ce médecin savait ce qu'il faisait dans l'ombre. Comment? Les pensées d'Arthur n'étaient plus très ordonnées. Ce problème devait être impérativement réglé avant que ça ne se change en quelque chose de plus gros. Si cela venait à arriver, tous les efforts qu'il avait fourni auraient été vains.

Soudainement pressé, le brun accéléra le pas dans les couloirs pour rendre visite à l'un de ses amis médecins. Cette histoire de bilan annuel ne tiendrait pas non plus la route. Il fallait qu'il trouve une solution pour le faire taire. Mais il penserait à tout ça plus tard. Pour l'instant, il avait plus urgent à régler. Il était impératif d'accélérer les choses. Son plan rencontrait certaines entraves.

Pour la BêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant