Et voilà ce que je redoutais. Après ma discussion matinale avec Arthur, j'ai pensé que tout redeviendrait normal. Mais non. Chaque homme de cette maison me suit à la trace! C'était comme si ils avaient reçu l'ordre de garder un œil sur moi et de m'anesthésier si jamais j'osais sortir! Je ne peux plus faire un seul pas sans un regard sur moi. Même les femmes de ménages vérifient si je ne suis pas sortie. Ça commence sérieusement à m'énerver.
Avec Arthur, c'est toujours la même chose. Il est gentil avec moi pendant cinq minutes, puis la seconde d'après, il joue les monstres. J'en ai plus qu'assez de ça! Puisqu'il n'était pas en colère contre moi, je pensais qu'on allait enfin avoir une possible relation. Mais il me fait surveiller. Ce qu'il peut être méfiant! N'a-t-il pas encore compris que tout ce que je fais, c'est uniquement pour lui? Si je suis allée à l'hôpital, c'était pour lui rendre service. Personnellement, je pense que c'est une raison suffisante pour me faire confiance. C'est vrai, quoi! Combien de personnes seraient prêtes à tuer pour lui? Une seule! À savoir, moi!
Est-ce que sa chère Viviane a déjà fait un acte aussi horrible pour lui épargner une vie affreuse? Je ne pense pas, non. Je mérite tout de même un minimum de considération! C'est pas tous les jours que je tue des gens pour lui éviter la prison.
— Ruby, où étiez-vous allée hier?
Et June qui en rajoute! Tout le monde s'est ligué pour me pourrir la journée, on dirait. Ayant assez de tout ce qui se passe, je referme le livre que je tiens et lève la tête. Assise sur un transat dans le jardin, j'essaie de profiter de la beauté des lieux. Mais ce n'est pas possible avec June qui me pose des questions tout en tenant un plateau. Je lui avais demandé de me rapporter un verre de jus, mais elle est venue avec des questions. Je sais qu'elle s'inquiète, mais c'est exagéré!
— Tu pourrais arrêter de me harceler de questions, June?
— Je me suis inquiétée pour vous! Et il n'y avait pas que moi! Tout le monde avait peur de ce qui aurait pu vous arriver. Même Viviane!
— Et puisque je suis rentrée saine et sauve, on peut oublier ça? Je n'ai vraiment pas envie d'en parler.
June laisse un instant de silence, pendant lequel je me reconcentre sur ma lecture. Maxime Chattam, Un(e) secte. Intéressant comme ouvrage. J'aime bien le jeu de mots du titre. Le livre ne parle pas vraiment d'une secte. Enfin, c'est une hypothèse émise par les personnages principaux pour expliquer des faits étranges.
— Le maître vous a fait quelque chose?
J'ignore ma domestique attitrée. Je disais donc, qu'il n'était pas vraiment question de secte. Du côté d'Atticus Gore — le personnage principal masculin —, il ne peut expliquer la présence d'un squelette dépouillé de toute sa chaire sans avoir été déshabillé. Sa chevalière, son téléphone et même son argent étaient encore sur lui quand la police l'a découvert au fin fond d'un zoo. Il n'y a aucune piste, hors mis la présence de plusieurs insectes supposés être ennemis.
— Il se met très facilement en colère et je me demandais si il vous a fait du mal.
Étrange, non? Comment plusieurs insectes qui se seraient naturellement entretués se retrouvaient ensemble, au même endroit, au même moment? Les experts avaient déduis que cet homme avait été dévoré par ces bestioles. Et pourtant, un agent de police a assuré avoir donné une contravention à la victime, pas plus tard que la veille. Impossible qu'il ait été tué et mangé par des insectes en une nuit.
— J'ai entendu dire qu'il vous battait. Enfin, ce ne sont que des rumeurs que les femmes de ménage se disent entre elles. Qu'en pensez-vous?
Du côté de Kat Kordell — personnage principal féminin —, détective, elle était sur une affaire de disparition. La disparue semblait intéressée par les choses mystiques et occultes. Dégoûtant. Et quand miss Kordell s'est rendue dans l'appartement de cette personne, retrouvant le cadavre d'un chat avec des inscriptions en une autre langue sur la colonne vertébrale, elle en avait déduit que cette fille faisait partie d'une secte. Elle en avait donc conclu qu'elle était partie avec sa bande de zigotos pour sacrifier un pauvre animal innocent à un quelconque esprit, ou qu'elle était partie avec un homme.
— Je ne sais pas ce qui vous est arrivé, mais je peux garder le secret. Dites-moi.
Et pourtant, la mère de la disparue avait assurée qu'elle n'était pas partie. Comment en était-elle sûre? C'est simple. Avant de disparaitre, sa fille lui avait envoyé un message lui disant de ne pas s'inquiéter et d'embrasser sa petite sœur pour elle. Sauf que, sa petite sœur est morte il y plusieurs années déjà. Raison de plus pour creuser sur ça.
— Ruby, je vous jure que je ne dirai rien aux autres. J'ai juste besoin que vous me parliez.
Bon, elle commence à m'énerver. Je referme encore mon livre et regarde June.
— C'est pas bientôt fini, ton interrogatoire?
— Je veux juste m'assurer que vous allez bien, rien de plus!
— Eh bien, je vais bien! Arthur ne m'a pas fait de mal ni rien! Tu es rassurée?
— Je le serai quand tout ça prendra fin.
— Quoi donc?
— Bah tout ça! Votre arrivée ici reste encore un mystère pour moi. Et vos discussions avec le maître ont l'air tellement secrètes.
Mieux vaut qu'elle ne sache rien de ce qui se passe. Elle risquerait de ne pas comprendre. En fait, je crois qu'elle ne comprendrait vraiment pas. June me considérerait comme une folle. Je ne veux pas perdre son amitié, alors je garde le secret. Quand tout ça sera terminé, on sera heureuses, toutes les deux. Je pourrais rester ici à vie, sans contraintes. Je trouverai bien une histoire à lui raconter pour qu'elle n'y pense plus. J'offre un sourire à June et tente de la rassurer du mieux que je peux.
— Tout va bien, June. Le fait que je ne te dise rien ne signifie pas que je n'ai pas confiance en toi. Au contraire. Ce sont juste des choses très complexes. Arthur et moi, on ne se dispute pas. On essaie juste de trouver une solution à nos problèmes.
— Donc, vous ne souffrez pas? Tout va bien? Je n'ai pas besoin de me faire un sang d'encre de seiche quand le maître vous parle dans une salle à part?
— Absolument.
Elle me rend mon sourire.
— Dans ce cas, je vous laisse. J'ai de la lessive à faire. Bonne lecture.
— Merci.
Elle s'en va et je peux enfin me replonger dans ma lecture. Où en étais-je? Ah, voilà! La petite sœur morte.
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Salut!
Ça fait un sacré bail que je n'ai pas écrit après les chapitres. Comment allez-vous? Bien j'espère. Me concernant, je vais bien. Je me suis fait une nouvelle coupe de cheveux qui me facilite la vie.
Sinon, je vous conseille de lire ce livre si vous êtes un amateur/une amatrice de romans policiers. Je ne parle pas de mon livre, non. Je parle du livre de Maxime Chattam intitulé Un(e) secte. C'est le jeu de mots qui m'a attiré quand j'ai vu le livre à la bibliothèque. Une secte, insectes, c'est fascinant 🤔😁. C'est super, je vous assure. Je l'ai dévoré en deux demi-journées seulement.
En plus, j'aime beaucoup les noms des personnages principaux. L'un est un policier du nom d'Atticus Gore et l'autre est une détective nommée Kat Karen Kordell. Le livre m'a vraiment donné des frissons. J'aimerais beaucoup tout vous dire sur ce livre, mais certains n'aiment pas se faire spoiler, dont moi 😁.
Enfin bref! C'était juste pour vous dire que je suis tombée follement amoureuse de ce livre. Allez le lire, c'est vraiment très intéressant. Et si ça ne vous intéresse pas, il y a toujours After.
Allez, byyyye!🐱
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Pour la Bête
Roman d'amourVous aimez les histoires d'amour impossible? Je suppose que c'est un oui à l'unanimité. Alors, me voilà. Voici mon histoire. J'ai eu la malchance de tomber amoureuse d'un homme qui n'a d'yeux que pour ma sœur. Il pense à elle jours et nuits. À aucu...