Un braquage à La Maison BARNOY !
Après cette annonce, la salle fut plongée dans le noir total.
Il fallait rétablir au plus vite la lumière pour ne pas inquiéter les enfants présents à l'arbre de Noël, de l'autre côté. Dans un cafouillage digne d'une soirée étudiante, une armée de techniciens s'affairait à remettre en route le spectacle.
Monsieur BARNOY essayait de reprendre ses esprits après l'annonce par les gendarmes du braquage au sein de la maison BARNOY. A l'instant, les autorités l'entretenaient au sujet du déroulement de l'effraction dans la bijouterie.
Comme la musique avait cessé, seuls quelques sifflets d'impatience retentissaient dans toute l'enceinte. L'électricité reprenait petit à petit ça et là. Les jeux de lumière quant à eux peinaient à revenir, impossible de stopper les sifflements qui reprenaient de plus bel.
‑ Non, non, je n'ai nul besoin d'une autre chaise...Bien ! Mes amis, comme je vous le disais, je viens de prendre connaissance d'un hold-up à notre Maison... Madame BARNOY y est actuellement présente avec deux autres employées et Osama, notre chef de sécurité, bien entendu. J'espère que tout va bien... Bon, je ne sais pas où cela en est exactement. Je vais devoir vous quitter.
Il fit un dernier point rapidement avec l'officier de gendarmerie et reprit.
‑ Je ne pensais pas que les bracelets Bradley's auraient autant de succès, nous n'en avons plus un seul en boutique, ni même de collier « Renard des Neiges » alors qu'ils venaient juste d'être confectionnés. Ironisa-t-il comme pour exorciser sa panique intérieure.
‑ OOOH. Fit la foule dans un même élan.
‑ Et puis surtout, tout le monde est sains et saufs. Reprit Le Directeur.
‑ AAAAh ! Renchérit l'assistance, soulagée à l'annonce de cet état de faits.
Dans l'équipe BARNOY, c'était l'incompréhension totale. Un brouhaha se faisait entendre alors qu'une musique en sourdine s'élevait timidement.
Dans la confusion, Laurette cherchait du regard sa mère. Elle était vers la scène et tout en lui faisant de grands signes, galopait vers elle.
‑ Non, ce n'est pas ce que tu crois. Articulait-elle.
Ricardo lui-même se mit à courir avec sa hotte sur le dos et tel un chevalier aux services de ces dames gonflait son poitrail et tentait de les rassurer.
‑ Ne te méprends pas Laurette, ne pense pas comme je pense que tu crois.
‑ Permettez-moi de reprendre avant que les gendarmes ne m'amènent sur les lieux du méfait. Mesdames et Messieurs des Maisons BARNOY, DEMONGEOIS et RIVERTZ, je vais devoir vous quitter. Madame BARNOY me demande. Elle qui voulait plus de présence féminine au sein de tous les services, vient d'être confrontée à trois braqueuses déterminées et efficaces. Bon, je vous laisse avec Aresa DEMONGEOIS, notre Directeur associé. Aresa, si vous m'entendez, ...Excusez cette improvisation... Un, deux... Aresa ? J'appelle Aresa DEMONGEOIS. Comment ça, il est déjà parti sur les lieux ?
La marée humaine s'était rapprochée de la scène pour grappiller un peu plus d'informations sur la situation car cela devenait véritablement insolite.
‑ Non, Madame cela ne fait pas partie du show ! Bien, alors appelons l'autre Hawaïen de DEMONGEOIS. Où est-il aussi celui-là, encore dans un pub Londonien ? Trouvait-il à plaisanter. J'appelle Kane Demongeois à monter sur scène et que le show reprenne ! A bientôt mes amis. Kane ? Kane, aaaahhh le voilà !
VOUS LISEZ
De cœur ou de carats
RomanceLaure Minois, tout juste recrutée au sein de "La Maison BARNOY" paraît peu ambitieuse en acceptant une place à l'atelier plutôt qu'au showroom. Pourtant, elle sera vite remarquée par la direction de la joaillerie de la Place des Dômes. Son ascensio...