05 janvier 2023-Sofia
J'enfile ma veste, qui est noire comme l'entièreté de ma tenue, voulant un maximum me couvrir du froid hivernal qui tombe sur Barcelone en ce mois de janvier. J'attrape rapidement un bonnet, et sors de cette maison, sans prendre le peine d'affirmer à ma mère que je m'en vais. De toute façon, elle s'en fout.
Je souris légèrement, lorsque je vois que la voiture de Pablo est déjà garée devant chez moi, et donc que je n'aurais pas à l'attendre. Je ne sais pas pourquoi je lui ai demandé de venir, mais j'ai l'impression que d'une certaine manière, nous nous comprenons. Comme si nous étions deux âmes déchues, qui s'entraidaient, comme si c'était le combat le plus important de notre vie.
J'ai sincèrement envie qu'il arrive à se défendre, et à leur prouver que lui aussi, il mérite un peu d'amour. Pablo n'est pas méchant, bien loin de là. Bien que sans cet accident, notre route ne se serait probablement croisée, maintenant, je me dis que c'est un mal pour un bien. Pablo est peut-être coupable de beaucoup de mes cicatrices, mais peut-être que si je n'étais pas aussi fatiguée, rien de tout cela ne serait arrivé. Mais nous ne le saurons jamais.
« Comment tu vas ?
- C'est un cal-vère. Ma mère devient vraiment horrible.
- Ne l'écoute pas. Tu sais ce que tu vaux, et c'est le plus important.»
Je lui souris grandement, avant d'attacher ma ceinture. J'ai bien remarqué que Pablo avait une conduite plus qu'exemplaire, ce qui me rassure. Je sais que de toute manière, en ma présence, il fait encore plus attention que d'habitude.
« Et toi ? Comment était l'entraînement ?
- Comme d'habitude. Ils ont vu que je te parlais, et ça ne leur a pas plu. Je ne sais pas pourquoi.
- Leur avis n'est pas si important que ça... Si ils sont cons, tu n'y peux rien. Tu sais ce que tu vaux.»
Je ne sais toujours pas pourquoi ses coéquipiers semblent si dérangés à l'idée que je ne haïsse pas Pablo. Peut-être que dans les faits, je devrais. Peut-être que je ne devrais pas passer du temps avec lui, du moins.
Mais à quoi sert la haine ? La haine n'amènera à rien du tout. L'ignorance dans certains cas, ou alors l'acceptation dans d'autre. La haine n'attirera et n'attire que la haine. Et puis, une vie remplit de haine et de rancoeurs n'est pas une vie. Je préfère pardonner ou ignorer de d'apporter haine, méchanceté et souffrance.
« Tu veux aller où ?
- Comme tu veux !
- Il y a un parc, pas loin, tu veux y aller ?»
J'hoche vivement la tête, remarquant que le parc en question est celui que je préfère. Il n'est pas bien grand, c'est une évidence. Pourtant, sa beauté n'a d'égal avec aucun autre parc. En été, les arbres fleuris sont tout simplement magnifique. Et en hiver, son lac bien souvent gelé est encore plus beau. J'ai toujours préféré l'été à l'hiver.
Cinq petites minutes après, je sors de la voiture, prenant le soin de fermer ma veste, avant de suivre Pablo. Forcément, j'arrive bien mieux à me déplacer, et la douleur n'est que très rarement présente. Je n'en garde que quelques séquelles mentales.
Souvent, je me dis que grâce à cet événement, j'ai réussi à comprendre qu'il était inutile de pousser sa fatigue extrême. Il est bien plus judicieux de dormir, que de penser qu'avec quelques pauvres heures de sommeil, son corps fonctionnerait normalement. La vérité, c'est que ce manque d'attention de ma part -évidement du à ma fatigue-, aurait pu me coûter la vie, et que pour rien au monde je veux avoir à revivre ce genre de moment.
« Tu t'es trouvée une université, pour l'année prochaine ?
- Pas vraiment. En réalité, je ne sais pas si je veux vraiment faire des études. Si je veux écrire, j'ai juste à trouver une maison d'édition qui m'accepterait...»
Pourtant, je ne sais pas si j'oserais me lancer. Quelques romans que j'ai fièrement pris le temps d'écrire repose tous dans mon ordinateur, attendant d'être peut-être montré à d'autres. Mais j'ai peur que cela ne plaise pas, et donc que je me retrouve avec tout un tas de critiques.
Je sais que les critiques font parties du jeu, et qu'elles sont nécessaires pour pouvoir avancer, et s'améliorer. Je le sais, parce que j'ai toujours accepté de recevoir des critiques -surtout celle de ma mère-. Mais cette fois-ci, et pour la première fois, j'en ai vraiment peur.
« Je ne doute pas sur tes capacités !»
Je lui souris grandement, espérant qu'il voit juste. J'aimerais tellement que le nom de Sofia Mora soit associer à une écrivaine de renom. C'est quelque chose dont je rêve depuis que je suis petite. Et je crois sincèrement que ce métier se démarque de tous les autres que j'aurais pu avoir envie de faire.
« Regarde Pablo, il neige !»
Je laisse de nombreux flocons me tomber dans la main, un large sourire affiché sur le visage. Je sais à quel point la neige est rare dans la capitale catalane, mais à chaque fois, je ressens la même joie.
Alors, je regarde le sol se couvrir rapidement d'une fine couche blanche, qui se marque de nos pas. Nous continuons d'avancer dans ce parc, profitant simplement du moment. Parfois, nous n'avons pas besoin de parler, pour nous comprendre. Finalement, nous sommes pratiquement pareils, et nos peines se parlent en silence. Mais tout paraît tellement plus simple.
Peut-être que je suis folle de parler avec lui, c'est une vérité. Mais l'avis de certaines personnes n'est pas important, puisqu'il est remplit de mensonge, parfois aussi de jalousie. Je me sens bien en sa compagnie, comme je me sens bien en a compagnie de mon meilleur ami. Ils sont deux personnes totalement différentes, mais finalement, ils sont tout deux importants pour moi.
Parce que l'on se ressemble tellement, que l'on se comprend facilement.
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Bonjour!!!
Comment vous allez?
La neige c'est toute ma vie (hors sujet je sais), donc ça sera la même chose pour Sofia.
Pablo est cute, c'est indiscutable.
Enfin, Soso va mieux (j'ai dis que j'étais pas sadique).
Ils se rapprochent assez vite mais oubliez pas quelque chose (genre que j'ai menti et que je suis sadique).
On se retrouve lundi!!!
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Crash|| P.G
FanfictionLors d'un soir d'hiver, le célèbre footballeur Pablo Gavi va malheureusement percuter Sofia, alors qu'il était en voiture. Cette dernière sombrera donc dans le coma quelques semaines. Pablo restera le plus souvent auprès d'elle durant cette période...