05 février 2022-Pablo
Les portes de l'hôpital s'ouvre face à moi, me laissant doucement soupirer. L'odeur des médicaments me donne presque mal à a tête, mais je me dépêche de me diriger vers la secrétaire. Je sens mes mains légèrement trembler, mais je me sens obligé de venir ici. C'est la moindre des choses.
« Bonjour.
- Bonjour.»
Elle me répond, sans lâcher du regard son ordinateur, qui semble nettement plus important que moi. Je tousse légèrement, pour lui faire comprendre que je suis toujours là.
« C'est pour ?
- Dans quelle chambre est, euh... Une patiente. Elle s'est faite écraser il y a quelques jours. Elle est jeune, et brune et-
- La patiente dans le coma ?»
Coma. Dans le coma ? Mais ce n'est pas possible. Ce n'est vraiment pas possible. Elle respirait. Je sais qu'elle respirait. Les pompiers m'ont même dit qu'elle allait s'en sortir. Elle ne peut tout simplement pas être dans le coma. Je ne peux pas l'avoir envoyée dans le coma.
« Chambre deux cents-quinze. Au deuxième étage. Notez votre nom ici, s'il vous plaît.»
Elle me tend une feuille, ainsi qu'un stylo, avec un air désintéressé. Je fronce les sourcils, mais signe tout de même. Je suis persuadé que ce n'est pas elle, et que la secrétaire s'est tout simplement trompée de personne. Mais la possibilité que deux personnes se soient faites écrasées en six jours est si faible...
Je monte les marches deux par deux, ne voulant pas prendre l'ascenseur. Les murs sont d'un blanc déprimant, et les médecins qui courent partout ne me donne vraiment pas envie de rester. Pourtant, je dois m'en assurer. Je n'ai pas pu mettre quelqu'un dans le coma à cause de ma connerie.
« Euh, bonjour ?»
Je sursaute vivement, ne m'étant même pas rendu compte que j'avais déjà pénétré dans la chambre. Mes yeux se figent sur le lit, lui aussi blanc. Une personne y est allongée, des dizaines de fils enfoncés dans la peau. Un long tube, qui l'aide sûrement à respirer, et enfoncer dans sa gorge. Mes yeux s'embuent légèrement en voyant la même brune qui était allongée face à moi il y a quelques jours.
En réalité, ses cheveux ne sont pas totalement bruns, mais plutôt d'un châtain parfait. Son visage est coloré de quelques bleus, et de nombreuses griffures. Une fine couverture s'écrase sur la tenue qu'on lui a donné. Ses mains sont plantées par de nombreuses perfusions, contrastant avec sa manucure parfaitement effectuée. Sa poitrine se soulève tout de même, me rassurant sur le fait qu'elle respire toujours.
Je fixe mon regard sur la personne qui se trouve assise sur le fauteuil, à côté du lit. Il est blond, et parfaitement bien habillé. Il me fixe, cherchant sûrement à comprendre ce que je fais ici. Il tient son téléphone dans sa main, mais le range très rapidement dans sa poche.
« Vous êtes ?
- Je-hum-bah.»
Il a l'air très proche de cette femme, alors je ne suis pas sûr de pouvoir lui dire la vérité. Est-ce que c'est sa copine ? Il ne frapperait probablement si je lui disais que tout cela est de ma faute. Je savais que venir ici n'était pas vraiment une bonne idée, mais j'ai tout de même voulu venir ici. Mais je ne m'attendais pas à voir ce genre de chose. Elle était censée aller bien.
« Vous connaissez Sofia ?
- Pas-pas vraiment...»
Il fronce d'avantage les sourcils, avant de se lever. Il est légèrement plus grand que moi, mais cette différence de taille ne m'étonne pas plus que ça. Il se rapproche que moi, tout en vérifiant que cette Sofia va bien. Plus il se rapproche de moi, plus je vois que de grosses cernes entourent son regard. Il ne dort probablement plus de la nuit, à cause de moi.
« Je pense que si vous ne la connaissez pas, vous n'avez rien à faire ici.
- Je suis désolé... Je ne voulais vraiment pas.»
Il écarquille grandement les yeux, tandis que je me mors la lèvre. Je secoue plusieurs fois la tête, avant la baisser. Je savais que c'était une mauvaise idée, et que je n'aurais jamais du venir ici. J'aurais du continuer de me persuader qu'elle allait bien, et ne pas m'excuser.
« C'est-c'est à cause de toi que ma meilleure amie et dans le coma ?»
Je me mors d'avantage la lèvre, avant de hocher la tête de haut et bas. Je le vois légèrement reculer, tandis que je relève mes yeux pour les plonger dans les siens. Bordel... J'aurais du rester chez moi.
« Qu'est-ce que tu fous ici ?
- Je voulais-je voulais m'excuser.
- Comme tu dois le voir, ce n'est pas vraiment possible. Alors tu peux partir.»
Son ton est légèrement agressif, mais malgré tout, je crois qu'il se retient vraiment de m'insulter. Je préférais presque qu'il le fasse. Mais je me contente d'hocher la tête. Avant de reculer, je regarde une nouvelle fois le lit, avant que les larmes ne me reviennent aux yeux. C'est moi... C'est moi qui ait fait ça.
Je ravale douloureusement ma salive, mais finis par me précipiter dans ces couloirs. Je pense que je n'ai pas ma place ici. Mais j'ai sincèrement envie de rester, pour pouvoir m'excuser lorsqu'elle se réveillerait. Je ne veux pas rester avec l'idée que, peut-être, quelqu'un souffre sans avoir eu les excuses qu'elle mérite.
Je dévale une nouvelle fois les escaliers, pour me précipiter à l'extérieur de l'hôpital. J'étouffe vraiment à l'intérieur. L'air froid de l'Espagne ne me dérange étonnement pas, tant mon corps surchauffe. Je ne fais pas attention à la vapeur qui s'échappe de ma bouche, bien trop occupé à tout remettre en ordre.
Bordel, il faut vraiment qu'elle se réveille...
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Bonsoir!!!
Je ne suis pas très satisfaite de ce chapitre...
Mais il était nécessaire pour la suite.
Enfin, Soso est dans le coma...
Ma biche...
Ce n'est que le début de l'histoire, et je la fais déjà souffrir.
Mais sinon, c'est vraiment pas drôle.
ENFIN
Pablo et Léo ont fait "connaissance", et c'était pas fameux (en même temps, qui a cru que ça serait tout cute?)
Tout ce que je peux dire, c'est qu'on aura QUE des points de vu de Pablo pendant quelques chapitres (parce que ça va être compliqué d'en faire pour Sofia).
Enfin, on se retrouve lundi!!!!

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Crash|| P.G
FanfictionLors d'un soir d'hiver, le célèbre footballeur Pablo Gavi va malheureusement percuter Sofia, alors qu'il était en voiture. Cette dernière sombrera donc dans le coma quelques semaines. Pablo restera le plus souvent auprès d'elle durant cette période...