Six

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30 janvier 2022-Pablo

Mon verre est fermement tenu entre mes mains, n'attendant qu'à être bu. Le liquide ambré qui glisse dans ma gorge me la brûle, et me dégoûte au plus haut point. Mais ce n'est vraiment pas bon. La musique qui résonne bien trop fort me fait d'avantage mal à la tête, et je me demande vraiment ce que je fais là.

La vérité, c'est que l'idée de venir en boîte de nuit -tout de même seul- m'est venue à l'esprit assez rapidement. Je me suis dit que de cette manière, peut-être qu'ils accepteraient enfin de m'inviter. Je ne suis plus un gamin qui a besoin d'être couvé, sans cesse.

Les verres s'enchaînent, intensifiant un peu plus mon mal de tête. Je n'aime vraiment pas ce que je suis entrain de boire, mais pourtant, je continue. Parce que je ressens une certaine satisfaction à l'idée de boire ce genre de choses. Comme si j'avais l'impression de me mettre à leur échelle. D'être comme eux.

Pourtant, lorsque je regarde l'écran de mon téléphone, et qu'il est près de vingt-trois heures, je comprends que je devrais peut-être partir. Je n'assumerais peut-être pas l'entraînement de demain, mais je crois que j'en ai plus que rien à faire. Ils ne se gênent pas, eux.

« Au re-revoir.»

Je rigole seul en remarquant que je n'arrive pas à aligner deux mots sans bégayer. Je marche, non sans tituber, mais je ne m'arrête pas. Mes clés retrouvent place dans ma main, et je me dépêche de déverrouiller la voiture et de m'engouffrer à l'intérieur. Je me dépêche d'aller le chauffage, avant de démarrer.

Je peine à passer les vitesses, et me rends rapidement compte que l'alcool n'est vraiment pas fait pour moi. Je ne sais pas quelle route je suis en train d'emprunter, mais je n'ai pas envie d'afficher le GPS.

Est-ce que, maintenant, ils accepteront de m'inviter ? Pourrais-je enfin faire parti de chacune de leur sortie -ou presque- ? Parce que j'ai sincèrement envie d'avoir des choses à raconter, en leur présence. Je veux pouvoir rire avec eux, sur tout et sur rien. J'ai envie de pouvoir apprendre un peu plus de choses sur eux. J'ai tout simplement envie de les connaître autrement, que lors des entraînements. Sont-ils vraiment différents ?

Mon téléphone vibre de nombreuses fois sur le siège, à côté de moi, me faisant une nouvelle fois souffler. Je réponds brièvement à ma mère, n'écoutant pas vraiment ce qu'elle est en train de me dire. Je crois qu'elle me reproche de ne toujours pas être rentré. Je ne suis même pas sûr de répondre quelque chose de cohérent.

« Tu es où ?

- J'en sais rien.

- Tu as bu ?

- Trois fois rien.»

Je l'entends souffler longuement, me faisant rire d'un rire que je ne saurais pas qualifier. Je crois qu'elle réveille mon père, mais je raccroche rapidement. Je n'ai pas envie de l'entendre s'énerver sur moi aujourd'hui. Je tourne dans une nouvelle rue, ne sachant toujours pas si c'est le chemin qui me mènera à chez moi.

Depuis que j'ai le permis, et donc que je suis en possibilité de rouler, j'ai toujours trouvé que ça avait quelque chose d'apaisant. La vitesse, le calme, et la route qui défile. Il fait nuit noir, ce qui me donne l'impression de m'apaiser un peu plus. Je n'ai pas l'impression de rouler très vite, mais c'est assez pour que mon cerveau se libère de toute source de problème.

Parfois, je n'ai tout simplement plus envie de me rappeler de ma solitude. J'ai simplement envie de penser à autre chose, mais cette pensée m'accapare au plus haut point. Je me demande sans cesse pourquoi moi, je n'ai pas le droit d'être accepté dans le groupe qu'ils se sont créés. J'aimerais sincèrement leur faire comprendre que je ne suis pas le gamin qu'il prétende.

Je crois que des larmes gelées glissent le long de mes joues, mais je n'y prête pas attention. Je tourne dans de nouvelles rues, encore et encore, ne sachant pas vraiment si c'est une bonne idée. Je sais que ma mère me tuera probablement lorsque je rentrerais, mais je préfère ne pas y penser. J'avais juste envie, pour la première fois de ma vie, d'être comme eux. De leur ressembler d'une certaine manière, pour que peut-être, ils m'acceptent.

Je ne veux plus que chaque matin, avant de partir, je me prépare mentalement à être seul, et à les écouter se raconter leurs sorties. Je veux y aller, le coeur léger, avec l'idée qu'on pourra se parler normalement. Qu'ils arrêteront de se moquer de moi pour je ne sais quelle raison.

Je rigole légèrement, en me rappelant ce que mon coach m'a dit. « Ne te laisse pas faire. Impose-toi.» Mais à quoi bon, si ils n'en ont rien à faire ? Si ils ne veulent tout simplement pas de moi ? Je trouve ça tout simplement inutile. Peut-être que je dois me faire mes propres expériences seul, comme aujourd'hui. Peut-être qu'il n'y a que comme ça qu'ils pourront m'accepter, et non me délaisser.

Je secoue plusieurs fois la tête, tout en souriant. Ce sourire montre tout simplement que je ne suis pas vraiment heureux. Parce que je n'ai pas trouvé de raisons de l'être. Pourtant, je freine brutalement lorsque je vois que quelqu'un est en train de traverser sur le passage piéton qui se trouve juste en face de moi. Mon pied appuie sur la pédale de frein avec une force que je ne connais pas.

Mes yeux se ferment brutalement, et de lourdes larmes s'échappent de mes yeux lorsqu'un bruit sourd se fait entendre. Je secoue de nombreuses fois la tête, avant de sortir bruyamment de ce véhicule.

Bordel, bordel, bordel. Qu'est-ce que je viens de faire ? Je saisis mon téléphone, qui manque de tomber de nombreuses fois à cause de ma panique plus que visible. Bordel, pourquoi je n'ai pas réussi à freiner ? Il fait froid, bien trop froid pour que mon coeur ne soit pas gelé. Pourtant, j'ai terriblement chaud, si bien que je sens de grosses goûtes de sueur couler le long de mes tempes. Bordel, ce n'est pas si dur que ça de freiner.

« Il faut que vous veniez. Elle-elle va mourir.»

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Holà!!! 

J'adore finir sur ce genre de chose (je suis sadique, ne l'oubliez jamais). 

NE DETESTEZ PAS PABLITO. 

Bichon... 

Bichette aussi... 

Ai-je vraiment besoin de préciser qui c'est ?(encore une fois c'est le titre quoi). 

Je ne vais rien dire de plus parce que vous saurez tout bien assez vite... 

A vendredi!!!

Crash|| P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant