Vingt-deux

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23 janvier 2023-Sofia

Je rigole vivement lorsque Léo fait semblant de danser telle une danseuse étoile, ignorant tous les regards jugeurs. Le parc n'est pas si remplit que ça, pourtant, j'ai l'impression qu'il y a un monde fou. Mais en réalité, je suis juste légèrement gênée.

« Tu vois, je t'ai dis. Si les droits ne marchent pas, j'ai un plan B.

- Prévoie un plan C, alors.»

Il rigole vivement, avant de me frapper l'épaule. Je suis heureuse que mon meilleur ami est pu se trouver une fac de droit en plein Barcelone, ce qui contraste nettement avec moi. Mais je ne suis vraiment pas sûre.

« Pablo vient à ta fête du coup ?

- Visiblement, ça t'intéresse.

- N'importe quoi.»

Il rigole, avant de me tirer le bras pour que je daigne avancer plus vite. Encore une fois, sans que je comprenne pourquoi, Léo semble vraiment apprécier Pablo. Peut-être parce qu'il est resté auprès de moi durant mon coma, et qu'il fait en sorte que je ne rentre pas souvent seule le soir. Mais je sais qu'avec ses nombreux matchs et donc ses nombreux déplacements, c'est bien trop compliqué pour lui.

« Tu l'aimes bien ?

- Il est sympa, oui.

- Il est vraiment trop gentil tu veux dire. Tu le trouves beau ?

- Quoi ? Mais ça va pas ?

- Si, ça va. Réponds !

- Oui-bah-il-ça passe.»

Je sens mes joues brûler de gêne, alors que je baisse la tête pour cacher mes joues le plus possible. C'est mon meilleur ami, alors en théorie, je n'ai honte de rien avec lui. Mais je ne veux pas qu'il est un sujet de moqueries pour les dix prochaines années.

« Moi, je suis sûr que tu l'aimes trop.

- Je t'ai dis que je ne voulais pas avoir de relation, Léo...»

Il souffle légèrement, conscient que je lui répète la même chose depuis des années maintenant. Peut-être que c'est parce que je n'ai jamais vraiment connu l'amour, que j'ai peur de pouvoir en recevoir. Mais je sais que mon coeur ne serait pas prêt à accepter quelqu'un d'autre.

Pour moi, mon destin est déjà tout tracé : je travaillerais dans ce qu'il me plaît -probablement-, et j'aurais un chien. Mais dans aucun de mes rêves la présence d'un homme est susceptible d'apparaître. Je ne veux plus souffrir.

« Oui, on verra. Tu viendras m'aider à tout préparer ?

- Et puis quoi encore ? Non, tu te débrouilles.

- S'il te plaaaît. Tu peux juste faire les courses ?

- Avec tes sous ?»

Il hoche simplement les épaules, avant de s'asseoir sur un banc. Je sais parfaitement que samedi, je serais chez Léo, en train de tout préparer. Je savais aussi qu'il finirait par me le demander, en me suppliant presque. Et je sais que finalement, il ne fera presque rien. Mais tout cela ne me dérange pas. Avec les années, j'ai appris à le connaître, mais l'aide qui m'apporte en retour compte bien plus que le reste. Je n'en ai que faire de devoir tout préparer, alors qu'il me regardera simplement. Je veux juste qu'il soit à mes côtés, pour un bon moment encore.

Je sais qu'un jour, peut-être, nous prendrons tous les deux des chemins différents. Peut-être qu'un de nous partira, et que je réaliserais enfin mon rêve de faire un bref tour du monde. Mais je sais aussi que malgré tout, tout ce que nous avons pu vivre ensemble de sera jamais oublié. Je m'en rappellerais parfaitement, et cela suffira à me faire sourire.

« Je crois que je devrais faire un stage bientôt, d'ailleurs.

- Tu iras où ?

- J'aimerais rester à Barcelone, mais je ne sais pas si ça sera possible... Mais je ne partirais pas longtemps.»

Je lui souris simplement, consciente que dans tous les cas, je ne pourrais rien y faire. Léo est très intelligent, et je suis sûre qu'il n'aura pas de mal à entrer à la perfection dans cet univers de travail. Je veux simplement qu'il puisse être heureux dans le métier qui lui donne envie depuis tout petit.

C'est dans ce genre de moment que je me rends compte que personne ne me connaît comme Léo peut me connaître. Il a toujours su m'apporter du réconfort, de la joie, et beaucoup d'espoir.

« Imagine que je ne trouve pas de stage ?

- Mais si, tu en trouveras un ! Je pourrais chercher avec toi, si tu veux.

- Quand j'ai les dates, je t'appelle !»

Je pose simplement ma tête sur son épaule, avant de poser les yeux sur le lac qui semble toujours gelé. Certains enfants s'aventurent même dessus, ne prenant pas en compte le potentiel risque. Je souris légèrement, en constatant que petite, j'ai fais exactement la même chose. Mais lorsque je suis tombée dans l'eau, simplement aidée par Léo, mes parents n'étant évidement pas là, j'ai vite compris que je ne devrais plus faire ça.

« Et dire que je suis tombée dedans.

- Et tu m'as fait un câlin, après ! J'étais gelé à cause de toi.

- Tu n'en ai pas mort... J'ai quand même failli mourir.

- Le pire c'est que les parents autour n'en avait rien à faire.

- Je n'étais pas leur fille, alors ce n'était pas très important.»

Je rigole légèrement, me rappelant parfaitement de ce moment. Lorsque je suis rentrée chez moi, gelée jusqu'aux eaux, ma mère a simplement râlé parce que je mouillais le sol à cause de l'eau. Elle ne voulait pas savoir ce que j'avais pu faire pour revenir dans à tel état, ni même pourquoi j'ai été malade pendant une semaine après cela. Je pense qu'à ce moment-là, j'aurais sincèrement du comprendre que ma mère ne changerait jamais. Qu'elle ne s'intéresserait jamais à moi, et qu'il pourrait m'arriver n'importe quoi sans qu'elle ne s'inquiète de moi.

Mais l'espoir fait vivre, n'est-ce pas ? 

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Bonsoir!! 

J'aime littéralement trop l'amitié Léo x Sofia. 

Je les trouve beaucoup trop cute tous les deux. 

Par pitié, faîtes pas comme Sofia et ne marchez pas sur de la glace lorsque vous n'avez pas la certitude que c'est suffisamment solide (c'est vraiment super dangereux.)

Enfin, le prochain chapitre sera un PDV de Pedro, comme il sera assez important dans l'histoire. 

On se retrouve donc lundi!! 

Crash|| P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant