02 octobre 2022-Pablo
Je fixe mon téléphone, qui semble ne pas vouloir s'éclairer, me donnant une réponse concrète. J'attends depuis peut-être trente minutes, regrettant presque d'avoir accepté la demande de Léo.
D'après lui, ce sera une bonne idée que Sofia sorte un peu, pour se changer les esprits. Cependant, elle ne répond pas à mon message lui demandant si elle veut venir avec moi au restaurant, ce soir. J'ai envoyé ce message, sur un coup de tête, sans m'attendre à recevoir grand-chose. Je savais que je n'aurais pas du demander.
De Sofia :
Bonjour Pablo ! Et bien, oui, si tu veux ! Tu veux que je te rejoigne où ?
A Sofia :
Je viendrais te chercher, ne t'inquiète pas !
Un large sourire éclaire mon visage, et je me lève rapidement, pour pouvoir aller me changer. Je ne porte qu'un simple bas de pyjama, ainsi d'un tee-shirt blanc, ne me donnant pas un air préparé.
[...]
Je souris brièvement à Sofia, qui peine à rentrer dans la voiture. Son état me rappellera toujours qu'à cause de moi, elle souffre énormément. Mais malgré tout, et sans que je sache pourquoi, elle ne semble pas m'en vouloir. Elle a quand même accepté de monter dans ma voiture, à deux reprises.
« Tu aimes les pâtes ?
- Bien sûr !»
Je lui souris, avant de concentrer mon regard sur la route. Il y a énormément de monde, comme bien souvent, mais une fois de plus, personne ne semble me reconnaître. Les touristes sont bien plus préoccupés par les nombreux monuments que propose la ville, que par un pauvre footballeur. En théorie.
« Tu n'as pas entraînements, ou quelque chose dans le genre ?
- Si, en toute fin de journée. Comme il fait chaud, notre coach préfère le faire une fois qu'il fait un peu frais.»
Elle hoche simplement la tête, mais fronce tout de même les sourcils. Elle porte un simple tee-shirt rose, qu'elle a couvert de son gilet Nike, ainsi qu'un jogging. Son atèle, nécessaire pour maintenir sa jambe, contraste avec le reste de sa tenue.
« Tu fais du sport, toi ?
- Je faisais du handball. Mais ça ne me plaît plus vraiment. De toute manière, je ne peux pas en faire.»
J'hoche tristement la tête, conscient que la plupart de ses malheurs actuels sont causés à cause de moi. Je ne comprends pas pourquoi elle ne m'en veut pas. Elle devrait m'en vouloir.
« Tu aimerais faire quoi comme étude plus tard ?
- Je ne sais pas vraiment. Peut-être écrivaine, ou ce genre de choses. Mais je n'en sais rien, pour être honnête. Tu as toujours voulu être footballeur, toi ?
- Plus ou moins, oui. Comme beaucoup de petits garçons, j'ai envie de dire. Et puis, j'ai une famille très football.»
Peut-être que c'est pour cette raison que j'ai toujours voulu faire ce métier. Peut-être que les choses auraient pu être différentes si j'avais été dans une autre famille. Je n'aurais sûrement pas subit tout ce stress et cette haine visible. Peut-être même que je n'aurais pas eu à faire de mon mieux pour m'inclure dans des groupes qui, malgré tout, ne veulent et ne voudront sûrement jamais de moi.
Parfois, je ne demande si je ne suis pas le chat noir de cette équipe. Peut-être que ma présence déclenche défaite et malheurs auprès de mes coéquipiers. Peut-être même que c'est pour cette raison qu'ils ne veulent pas de moi.
« Tu as fait en sorte de t'affirmer ?
- Au club ?
- Oui.»
Je souffle doucement, me rappelant que je n'ai pas fait d'efforts pour changer. Je me suis laissé faire, ne me préoccupant pas vraiment de leur avis. En réalité, il m'importe toujours autant, mais je crois bien que pour eux, je suis un vrai fantôme. Peut-être qu'ils ne remarqueraient pas que je ne suis pas là. Comme si j'étais présent, sans être présent. Presque inutile.
« Pas vraiment.
- Tu devrais. De ce que tu as pu me dire, ils n'ont jamais été très gentils. Pourtant, tout le monde mérite respect et bonheur.
- Je sais bien. Mais ce n'est pas si facile. Je ne peux pas m'inclure si ils ne veulent pas de moi. Encore moins après ce que je t'ai fait.
- Si j'ai moi-même réussi à passer outre, alors que je suis la principale concernée, ils ne devraient pas avoir de mal à le faire. Je pense qu'en réalité, ils ne veulent pas faire les efforts suffisants. Lorsque l'on veut quelque chose, il est toujours possible de l'avoir. Affirme le que tu mérites d'être accepté. Parce que je pense sincèrement que tu peux avancer comme les autres.»
Je vois une tout autre image d'elle. Comme si malgré tout, elle essayait de se convaincre elle même. Comme si les mots qu'elle prononçait devrait être vrai pour elle. Souffre-t-elle autant que moi ? J'ai compris qu'elle était terriblement forte. Et bien souvent, ce sont les personnes qui souffrent le plus qui finissent pas être les plus fortes.
Alors je lui souris une fois de plus, essayant de me convaincre moi aussi. Je sais que je devrais leur faire comprendre tout à tas de choses, et ce n'est pas la première à me le dire. Mais malgré tout, j'ai peur d'être encore moins accepté en faisant ça. Peut-être qu'un jour, sans que j'ai à faire d'effort, ils se diront que peut-être moi aussi, je mériterais d'être respecté.
Mais bizarrement, j'ai envie de croire en ce qu'à dit Sofia. J'ai l'impression qu'elle a le pouvoir de me faire croire en tout un tas de choses. Peut-être que c'est totalement stupide, puisqu'en réalité, je ne la connais pas vraiment.
Mais Sofia semble être réellement différente des autres. Comme un autre pouvoir. Le dernier espoir de certaines personnes.
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Holà!!
Sofia est bien trop chou!!!
Après, c'est vraiment comme ça que j'ai envie de la faire.
Ce ne sera sûrement pas une connasse (sûrement).
Bon, sinon, le prochain chapitre sera un bon dans le temps assez conséquent.
Vous comprendrez vite qu'il n'est pas du tout inutile.
On se retrouve mercredi!!!
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Crash|| P.G
Hayran KurguLors d'un soir d'hiver, le célèbre footballeur Pablo Gavi va malheureusement percuter Sofia, alors qu'il était en voiture. Cette dernière sombrera donc dans le coma quelques semaines. Pablo restera le plus souvent auprès d'elle durant cette période...