Douze

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10 août 2022-Sofia

La forte lumière me fait instantanément regretter d'avoir ouvert les yeux. Je suis obligée de les ouvrir, puis de les fermer de nombreuses fois, afin de m'habituer à ce supplice. Je toussote légèrement, dérangée par ce qui se trouve dans ma gorge. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je bouge légèrement la tête dans toute cette pièce, ne comprenant pas pourquoi les murs sont blancs. Les murs de ma chambre ne sont pas blancs. Je sursaute en constatant que quelqu'un est assis sur le fauteuil, à côté de ce qui semble être mon lit. Cette personne semble dormir, mais ce qui me perturbe le plus, c'est que ce n'est pas Léo. Je ne comprends plus rien.

« Oh, vous êtes réveillée ! Je vais chercher le médecin !»

Je regarde simplement cette infirmière partir, visiblement heureuse de me voir réveiller. Pourquoi elle semblait si heureuse ? Le brun à côté de moi semble s'être réveillé, puisqu'il frotte ses yeux de nombreuses fois.

Il n'a pas l'air très grand, pourtant c'est évident qu'il l'est bien plus que moi. Ses cheveux bruns forment de grosses boucles sur ses cheveux. Il porte un simple tee-shirt et un short. Il fronce de nombreuses fois les sourcils, comme si il était surpris de me voir en face de lui.

« Je-je-je vais appeler Léo.»

C'est un ami de mon meilleur ami ? Pourtant, Léo ne m'a jamais parlé de lui, et je connais tous ses amis. Il semble paniqué, et manque de faire tomber son téléphone plusieurs fois. Je l'entends prononcer quelques mots que je n'arrive pas à comprendre tant il parle vite.

Pourtant, je détourne vite le regard de lui, lorsque je vois un homme, en blouse blanche, rentrer dans cette chambre. Je suis à l'hôpital ? Je ne comprends vraiment pas ce qu'il se passe, ni même pourquoi tout semble si heureux -ou paniqué- à l'idée de me voir réveillée.

« Bonjour, Sofia ! Comment vas-tu ?

- Je-ça va.

- Tu dois être un peu perturbée, mais c'est normal. Six mois de coma, ce n'est pas rien.»

Six mois ? Coma ? Je ne comprends définitivement rien. Je pourras croire que je suis dans un rêve, mais le regard sérieux du médecin me semble bien trop sérieux. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?

«Nous allons procédés à quel examen, pour savoir si tout va bien. Si tu as mal à la tête, c'est normal. Tu as subit un gros coup à la tête, ce qui a provoqué un traumatisme crânien. Comme tu dois le voir, tu ne peux pas bouger la jambe. Elle est fracturée, tout comme plusieurs de tes côtes. Mais tu es forte, alors ça devrait aller !»

Je peine à retenir toutes ces informations. Qu'est-ce qui a pu se passer pour que je finisse dans cet état ? Tout ce dont je me rappelle, c'est que je rentrais du travail. J'étais terriblement fatiguée, c'est vrai, mais j'étais sur le point de rentrer chez moi. Je n'allais peut-être pas réviser, en fin de compte. Alors pourquoi je me réveille dans cet hôpital, branchée de partout ?

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Tu n'as pas fait attention, en traversant. Il était alcoolisé, et t'as malheureusement percuté. Mais il a très bien réagi en nous appelant tout de suite, ce qui fait que tu es encore ici aujourd'hui.»

Je tourne la tête vers ce brun, dont le prénom m'échappe toujours. Il baisse simplement la tête, visiblement honteux. Alors, c'est lui... Les pièces semblent s'assembler dans mon esprit. J'étais terriblement fatiguée, sûrement trop, et c'est ce qui a fait que je n'ai pas fait attention. Le bruit que j'ai entendu n'était pas anodin, c'était simplement celui d'une voiture. La sienne.

« Je suis désolé. Je ne voulais vraiment pas que ça arrive.»

Je le regarde simplement, visiblement incapable de lui répondre. De nombreuses questions continuent de se bousculer dans mon esprit, mais je suis incapable de les poser. Ma mère est-elle venue me voir ? Et mon père ? Est-ce que Hugo va bien ? Et Léo ? Est-ce qu'il va venir me voir ?

« On est en quel mois ?

- Au mois d'août.»

J'ouvre grand les yeux. Lorsque je me suis «endormie», nous étions en janvier. Pourquoi ai-je dormi autant de temps ? Qu'est-ce qui a été aussi compliqué à réparer ? Mon corps a-t-il vraiment souffert ? Et Léo, est-ce qu'il a réussi son année ? Je devais l'aider pour l'anglais. Je devais vraiment le faire. Je devrais continuer à travailler pour gagner l'argent dont j'ai besoin.

« Je comprends que c'est un petit peu compliqué à accepter, et que ça fait beaucoup d'un coup. Vous avez eu beaucoup de chances. Je vous laisse quelques minutes pour digérer tout ça, et je vous amène faire tous les tests nécessaires après cela.»

J'hoche simplement la tête, cherchant à tout comprendre. Le brun à côté de moi semble être celui qui m'a percuté, mais qu'est-ce qu'il fait ici ? Personne n'aurait pris la peine de s'excuser, alors pour lui, il le fait ? Est-ce que c'est Léo qui lui a demandé ?

« Où est Léo ?»

Chaque mot que je prononce me fait un peu plus mal à la gorge, tant elle est sèche. Peut-être est-ce à cause de ce tuyau que l'on vient de m'enlever. J'ai vraiment besoin de boire.

« Je-hum-il arrive.»

Il semble complètement stressé à l'idée de me parler, ce que je ne comprends pas. Alors, mon meilleur ami arrive. Un faible sourire s'affiche à l'idée de le revoir. Le connaissant, il m'engueulera peut-être parce que je n'ai pas pu l'aider pendant six mois. Mais je sais qu'il sera heureux. Je ne voulais pas lui faire peur.

Finalement, je crois qu'il avait raison. J'étais bien trop fatiguée pour continuer à travailler. Il m'avait prévenu qu'il m'arriverait quelque chose, un jour, mais je n'en ai fait qu'à ma tête, ignorant ce qu'il me disait.

Que je suis stupide. 

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Bonjour!!!! 

Comment vous allez? 

J'ai bien dit qu'elle allait bientôt se réveiller (c'est une preuve que je ne suis pas sadique, non?)

Non, en vrai, c'est parce que j'ai prévu d'autres choses donc... 

Je me tais. 

Enfin, Pablo s'est excusé (c'était des excuses pourries, je l'avoue). 

Mais on se retrouve vendredi!!! 

Crash|| P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant