31 janvier 2023-Sofia
Je souris à Pablo, avant de lui intimer de venir s'asseoir à côté de moi. Le salon, qui se trouve être la pièce la plus remplit, regroupe une majorité de mes anciens camarades. Je sais que Léo a fait en sorte que tout le monde se connaisse, pour éviter quelconque problème.
Lorsque le brun s'assoit à côté de moi, en lui souriant, je lui offre une bière, que j'ai été chercher tout à l'heure, qu'il prend légèrement hésitant. Je lui souris une fois de plus, comme si je ne savais faire que ça, avant de correctement m'asseoir sur ce canapé. Il faut vraiment que je dise à Léo que ce n'est pas confortable.
« Tiens.»
Je lui tends ma clé USB, qui comporte le fruit de mon travail. Je n'avais jamais pensé qu'un jour, je pourrais le faire lire à quelqu'un d'autre que Léo, qui était le seul à s'y intéresser. Mais mon meilleur ami m'a affirmé que de toute manière, je ne perdrais absolument rien à lui faire lire, et qu'il ne me critiquerait pas.
Et finalement, c'est à ce moment-là que j'ai compris que j'avais confiance en Pablo. Peut-être que c'est parce qu'il a toujours fait en sorte de ne pas m'effrayer, ou alors parce qu'il est terriblement attentionné. Je n'ai jamais, et je n'aurais jamais été capable de lui en vouloir. Comment aurais-je ? De toute manière, la rancune et la haine ne servent à rien.
« Léo n'est pas là ?
- Non, il est dans la cuisine je crois.
- Tu es venue l'aider ?
- L'aider ? C'est moi qui aies tout fait parce que Monsieur avait la flemme.»
Pablo rigole légèrement, en secouant la tête de nombreuses fois. Je savais parfaitement que ça se passerait de cette manière, mais je n'en ai rien à faire. Je veux juste profiter le plus possible, avant qu'il ne soit trop tard. Je veux profiter le plus possible de cette vie, parce que je n'en aurais jamais d'autre.
Ma grand-mère m'a souvent dit qu'il ne fallait jamais avoir de regrets. Que les regrets ne servaient à rien. Dans la vie, il fallait toujours faire ce que l'on voulait, peut importante l'avis des autres. C'est pour cette raison que je sais qu'un jour, j'arriverais à faire mon pseudo tour du monde.
Je crois d'ailleurs que ma grand-mère était la seule, avant son décès, à réellement m'aimer. Elle faisait toujours en sorte que je sois la plus heureuse possible en allant la voir, et que je ne manque j'aimais de rien.
« Tu ne travaillais pas, aujourd'hui ?
- En général, je ne travaille jamais les week-end. Au moins, je peux me reposer !»
J'ai bien retenu la leçon une première fois, et je ne compte pas faire la même erreur. Je ne veux plus avoir à mettre ma vie en danger inutilement. De toute manière, cette fois-ci, personne ne me laissera faire. A part peut-être ma mère.
« Tu avais entraînement, toi ?
- Oui, ce matin. C'est horrible lorsqu'il fait froid.
- Normalement, il ne fera bientôt plus froid.
- L'année dernière, il a fait froid très longtemps.»
Je baisse doucement la tête, consciente que je n'étais pas en possibilité de le savoir. Pourtant, je ne le regrette pas. Ce moment fait parti de ma vie, et je pense sincèrement que je ne pourrais pas l'oublier. Parfois, je me dis que c'est un mal pour un bien. J'ai énormément souffert, et j'aurais pu en mourir, c'est évident. Mais j'ai pu rencontrer Pablo, et enfin comprendre que je devais cesser d'espérer pour rien, puisque ma mère ne changerait jamais. Je pense d'ailleurs qu'elle n'a tout simplement pas envie de faire l'effort de changer, pour moi. Pour sa fille.
« Mais il a fait chaud, l'été.
- J'ai des entraînements pratiquement pendant tout ce temps...
- C'est dommage... Pour être honnête, je crois que je n'aimerais pas être à ta place.»
J'ai souvent pu comprendre et remarquer que Pablo n'était pas -ou plus- si heureux à l'idée de devoir tout le temps être en dehors de chez lui. Peut-être que malgré tout, il a besoin d'une pause. Ou tout simplement que son quotidien puisse changer. Parce que je crois que chaque être humain à besoin de changement.
« Je suis vraiment content que tu ne m'en veuilles pas.»
Je fronce vivement les sourcils, n'étant pas sûre de comprendre. Lui en vouloir ? Mais comment ? Je suis incapable de vraiment en vouloir à quelqu'un. Je crois que si ma mère me montrait un semblant d'attention, là, tout de suite, je serais capable de tout oublier, et de lui pardonner. Alors il m'aurait été impossible d'en vouloir à Pablo. Même si j'aurais pu en mourir.
« Je suis incapable d'en vouloir aux gens.»
J'arrête de regarder devant moi, pour concentrer mon regard sur Pablo. Ses pupilles sont d'un brun parfait, contrastant avec mes yeux d'un vert presque triste. Il me sourit, comme bien souvent, alors ça ne m'étonne plus. J'ai l'impression qu'il sourit pour panser les blessures du manque d'attention qu'il sourit, comme je peux le faire moi. Il est habillé très simplement, comme bien souvent, mais je crois sincèrement que c'est le style qui lui va le mieux. En y réfléchissant, je vois mal Pablo avec autre chose que ses cargos et ses pulls.
Il ne semble pas être dérangé par le bruit qui nous entoure, mais je comprends bien vite que pour lui, c'est habituel. Il vit dans le bruit constamment, si bien qu'à force, il ne doit plus apprécier le silence. Pour la première fois de la soirée, ses sourcils sont légèrement froncés, lui donnant un air bien plus sérieux qu'il y a quelques minutes. Mais il n'arrête pour autant pas de sourire. Comme si sourire était devenu vital pour lui.
Mais brutalement, il pose ses lèvres d'une douceur nouvelle sur les miennes, en une simple action.
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NOUS Y EST
Pardon, bonjour!!!
Comment vous allez?
Moi ça va parfaitement bien.
Après 25 chapitres, il était temps qu'il se passe vraiment quelque chose (je m'ennuyais).
Mais je trouve ça bien trop calme...
Vos avis sur l'histoire?
On se retrouve lundi!!!
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Crash|| P.G
FanfictionLors d'un soir d'hiver, le célèbre footballeur Pablo Gavi va malheureusement percuter Sofia, alors qu'il était en voiture. Cette dernière sombrera donc dans le coma quelques semaines. Pablo restera le plus souvent auprès d'elle durant cette période...