T2-Neuf

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31 octobre 2023-Pablo

Je rigole vivement lorsque Sofia sursaute, avant de se cacher derrière moi, pensant sûrement que j'arriverais à la protéger. Au début, j'avais totalement oublié que nous étions Halloween, et qu'en plus de faire nuit, les maisons étaient presque toutes décorées, et que les enfants s'étaient tous décidés à se déguiser.

« On peut rentre, maintenant ? Je pense que Pedro n'est pas entrain de demander des bonbons.

- Il est juste dans le café là-bas. Madame arrivera à marcher jusque là-bas ?

- AH !

- Mais c'est juste un enfant !

- Mais qu'est-ce qu'il fait déguisé comme ça ? Depuis quand un enfant de cette âge connaît ce genre de chose ?»

Je secoue plusieurs fois la tête, avant de la forcer à avancer. Habituellement, je ne sors pas le soir, ayant bien trop peur de me faire reconnaître. Mais Pedro voulait absolument que nous nous rejoignons dans un café, pour que nous puissions un peu nous parler.

Je n'ai toujours pas complètement repris les entraînements, ayant conscience que c'est encore bien trop difficile pour moi. Je suis bien trop rapidement essoufflé, et mon coeur ne bat pas comme il le devrait. Alors, je ne vois pas souvent mon meilleur ami, et pour être honnête, il me manque un peu. Avant, j'avais l'habitude de le voir tous les jours – ou presque- et ça me convenait parfaitement. Mais il est évident que tout mon quotidien a changé, et que plus rien ne sera comme avant.

Mais j'ai toujours voulu qu'il y ait du changement, alors maintenant, je ne peux plus me plaindre. Et finalement, je crois que tant que Sofia est toujours à mes cotés, ça ne me dérange pas plus que ça.

« Il est là-bas.»

Je baisse la tête vers l'endroit qu'elle pointe du doigt, avant de l'incite à avancer. Il y a très peu de monde, ce qui m'arrange parfaitement. Les journalistes ne sont pas au courant que je suis en couple avec une fille depuis quelques temps, et ça me convient parfaitement. Je sais parfaitement qu'ils en feront tout un cinéma, et je n'ai pas envie de ça l'impacte. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai réussi à faire un sorte qu'aucune photo de nous deux ensemble soit diffusée, et je sais qu'elle comme moi ne voulons pas que ça arrive.

« Vous en avez mis du temps !

- C'est à cause de Sofia, ça. Elle a peur dès qu'un petit déguisé s'approche d'elle.

- Alors, c'est de ta faute déjà. C'est toi qui a voulu te garer aussi loin.

- Après, je la comprends. Ils font flippés les gosses de nos jours.»

Sofia lui sourit vivement, avant de s'asseoir sur une des chaises. Je m'assois à côté d'elle, avant de poser ma main sur sa cuisse. C'est aussi une petite habitude que j'ai prise, et je pense sincèrement qu'elle me convient parfaitement.

Avant, je n'avais jamais ressenti le besoin d'aimer, et encore moins d'être aimé. J'étais persuadé que je devais me concentrer pour ma carrière, et qu'une quelconque relation me déconcentrerait bien trop. Mais Sofia est entrée dans ma vie -peut-être de la pire des manières-, et j'ai très vite compris que ce n'était plus aussi vrai que ce dont je voulais me persuader.

J'ai mis bien trop de temps à me rendre compte que la sensation que je ressentais au creux de mon ventre n'était pas normal, et que je n'avais jamais ressenti cela avant. Et puis, d'une certaine manière, elle a toujours eu une grande importance pour moi. Sans elle, je serais probablement toujours seul, et à l'écart. Mais elle m'a fait comprendre que la solitude était parfois la meilleure chose, et que je ne devais pas changer pour eux. Il ne faut jamais changer dans l'espoir de plaire aux autres. Parce qu'avant tout, il faut se plaire à soit même.

« Tu n'es pas encore parti ? Il y a match demain soir.

- Nous partons demain matin, finalement. Sinon tu te doutes que je ne serais pas là.

- Avec toi, plus rien ne m'étonne.

- Mais il est vraiment chiant. Tu as trouvé le pire mec possible, Sofia.»

Cette dernière rigole simplement, en secouant quelques fois la tête de droite à gauche. Pedro m'a déjà dit qu'il avait toujours su qu'entre nous deux, il n'y aurait jamais simplement de l'amitié, comme je le prétendais. Il est vrai que je veux sans cesse être avec elle, et la savoir en sécurité est ce qui m'importe le plus. Je veux son bonheur avant le mien. Sa santé avant la mienne. Et en échange, je prends simplement l'amour qu'elle me porte.

Je n'aurais jamais pensé qu'en si peu de temps, elle aurait complètement chamboulé mon quotidien. Grâce à elle, j'ai enfin pu comprendre tout un tas de choses nécessaires, et j'ai enfin compris que moi aussi, j'étais important pour quelqu'un. Alors oui, j'ai conscience que je ne suis pas le plus parfait, ni le plus débrouillard, et encore moins le meilleur petit-copain, mais malgré tout, c'est moi qu'elle a choisi.

« Tu sais que je t'entends ?

- Ah, merde.

- Sinon, tu as une copine toi ?

- Voyons Sofia, pourquoi sommes nous obligés de parler de sujet qui fâche ? Tu ne veux pas plutôt qu'on parle de la pluie et du beau temps? Non personne. 

- Quel menteur...

- Je ne mens pas moi.»

Je secoue plusieurs fois la tête, pour lui faire comprendre que je ne le crois absolument pas. Sofia rigole simplement à la vue de notre jeu de regard, avant de poser sa tête sur mon épaule, comme elle a l'habitude de le faire. Cette action de sa part me fait baisser les yeux vers elle, et donc perdre ce jeu complètement stupide que j'ai moi-même commencé. Je n'écoute pas Pedro me parler, et probablement m'affirmer qu'il savait qu'il gagnerait, comme à chaque fois.

Je suis probablement faible lorsqu'elle est là. 

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Hello!!! 

Je vous l'accorde, Pablito est un petit pigeon. 

Mais au moins il est cute (et amoureux mais encore une fois c'est qu'un détail). 

Je me suis dit que j'avais trop fait en sorte que Pedro soit un gros blaireau, alors il mérite un peu le bonheur (vraiment juste un peu parce que...)

Booooooooon, par contre là c'est vraiment ennuyannnnt. 

Mais... 

I will nothing say. 

Crash|| P.GOù les histoires vivent. Découvrez maintenant