Chapitre 26

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Denki avait retrouvé sa joie grâce aux conseils de son fidèle ami et il était prêt à passer à l'action. Mais d'abord, il fallait qu'il aille superviser les postes de garde. Si Kyoka voyait qu'il travaillait bien, elle n'en serait que plus ravie, mettant ainsi toutes les chances du côté du prince. Plus motivé que jamais, le prince Kaminari faisait son travail avec beaucoup de concentration. C'en était devenu étrange pour tous les soldats.

Quand il eut fini d'examiner les deux premiers postes, il alla vers le dernier. Après celui-là, il aurait fini sa journée. Qui aurait cru qu'une seule mission le fatiguerait tant? Il avait encore beaucoup de chemin à faire avant d'atteindre le niveau de Shoto. De là où il était, il pouvait déjà voir le bâtiment en pierre sur lequel étaient accrochés des drapeaux arborant le symbole de Kana. Il pouvait également apercevoir un nuage de poussière qui grandissait. Avant même qu'il ne puisse poser la question, une charette fila à une vitesse fulgurante, allant à contresens. Un groupe de six hommes était dedans, attirant l'attention de Shoto. Ce dernier fit immédiatement demi-tour, comprenant qu'ils n'étaient pas les livreurs de vivre.

Ne comprenant rien à la situation, les deux autres cavaliers suivirent le bicolore dans la course. S'il avait réagi au quart de tour, ce n'était pas pour rien. L'instinct de Todoroki était très fiable et incontestable. Eijiro comprit vite que ces hommes ne venaient pas se balader. Il donna un coup à son cheval pour qu'il accélère. Pour aider son ami, Shoto tendit la main vers le haut pour attraper une branche un peu trop longue. Quand elle fut entre ses mains, il la lança dans hésitation vers l'une des roues arrières de la charette.

Cette dernière de brisa avec la branche, faisant tanguer le véhicule. Ça l'avait ralenti, laissant Eijiro le dépasser et se placer devant lui. Le cheval tirant la charette hennit, apeuré, et se cabra, brisant les liens qui le retenaient. Il eut vite fait de s'en aller, alors que la charette tomba sur le côté, bloquant la route. Les passagers n'eurent d'autre choix que de descendre et faire face au prince et son équipe.

Denki descendit alors de son cheval, brandissant son épée vers les fuyards qui se relevaient. Shoto et Eijiro en firent de même. Le premier à prendre la parole fut le bicolore.

— Qui êtes-vous et pourquoi venez-vous du poste de garde? À ma connaissance, vous n'êtes pas des soldats.

— Rendez-vous, sur le champ. Ajouta Denki.

Mais les interlocuteurs n'en firent rien. L'un d'eux lâcha même un rire devant les personnes qui les avaient arrêté.

— Je m'étais attendu à pire, mais finalement, il n'y a rien de bien grave. Ce n'est que notre benêt de prince et ses petits amis.

— Hé, comment oses-tu? Tu te dois de montrer du respect envers ton prince! S'exclama Denki.

Mais une question lui vint à l'esprit, après la déclaration de cet homme.

— Shoto, qu'est-ce qu'un benêt?

— Tu demanderas à Jirou. Pour l'instant, nous avons d'autres chats à fouetter.

— Fouetter des chats?! Mais pourquoi?

— C'est une expression, Denki.

— Ah, d'accord. Il n'empêche qu'elle n'est pas très jolie, cette expression.

Pour le couper dans son discours, l'un des six hommes s'approcha rapidement de lui et brandit son arme. Heureusement, le blond arriva facilement à parer ses coups. Mais un deuxième vint aider son ami, compliquant les choses pour le jeune homme. Mais il s'était déjà battu à trois contre un. Ce n'était pas deux hommes qui allaient le terrasser. Mais contre toutes attentes, ils semblaient être beaucoup plus forts que les trois brigands de la forêt. Denki avait du mal à suivre, laissant des failles, permettant à ses ennemis de le couper.

Apprenti princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant