Le soleil brillait plus fort que d'habitude dans le ciel bleu. Les arbres avaient l'air beaucoup plus verts. Le fidèle destrier du prince Kaminari n'avait jamais semblé en aussi bonne santé. Tout autour de lui semblait être mieux que d'habitude. Denki n'avait jamais autant apprécié accomplir ses devoirs de futur roi de Kana. Chevauchant son cheval, en route vers les postes de garde pour une inspection mensuelle, le blond fredonnait tout en souriant. Habituellement, il laissait cette tâche à Shoto. Mais cette fois, il avait décidé de le faire lui-même, au plus grand bonheur de Jirou ainsi que de son père.
Accompagné de ses deux amis de toujours, Denki menait la marche. Derrière lui, Eijiro le trouvait différent, ce qui le fit sourire. Ce n'était pas tous les jours qu'on le voyait plein d'entrain comme cela. Surtout quand il s'agissait de travail. Les cours avec Kyoka lui ont sûrement fait du bien. Près de lui, Shoto n'avait rien à faire des changements de comportement de Denki. Tant qu'il avait du travail en moins, tout lui allait.
— Dis donc, tu as l'air en forme aujourd'hui. Lança Eijiro.
— C'est parce que la vie est belle. Répondit le prince.
Le blond lâcha un long soupir en levant les yeux vers le ciel.
— Plus rien ne sera pareil désormais. Dit-il.
— Comment ça? Demanda Shoto.
— Les amis, je crois que je suis amoureux.
Choqués par cette annonce soudaine, Kirishima et Todoroki se regardèrent, les yeux écarquillés. Un Denki amoureux, ça n'annonçait rien de bon. Surtout pour lui-même. Ses deux amis se devaient de le remettre sur le droit chemin avant qu'il ne commette une erreur. Shoto ouvrit la bouche pour parler, mais Eijiro l'en dissuada. Il savait que le bicolore ne serait pas doux avec les mots qu'il allait employer. Mieux valait qu'il parle en premier pour éviter de fâcher Denki.
— Et qui est l'heureuse élue?
— C'est Jirou.
Eijiro sourit de toutes ses dents alors que Shoto s'était figé sur sa monture. Kyoka était une femme plus que respectable. De plus, il semblerait qu'elle s'entende bien avec le blond. Peut-être que finalement, Denki pourrait trouver chaussure à son pied. Mais évidemment, Shoto n'allait pas rester de marbre devant cette déclaration.
— Denki, tu es sûr que c'est elle que tu aimes?
— Oui, j'en suis sûr. Je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi fort.
— Tu as dit la même chose pour la comtesse Ibara Shiozaki. Dois-je te rappeler comment ça s'est fini?
Ce n'était pas nécessaire, car Denki s'en souvenait très bien. C'était il y deux ans, à peu près. Il croyait être tombé amoureux de la comtesse Shiozaki et avait commencé à la couvrir d'attention. Malheureusement, ce n'était pas réciproque et la jeune femme avait commencé à avoir peur de lui. Il la suivait presque partout, lui faisait des compliments et lui offrait des tonnes de cadeaux. Le blond lui parlait de mariage, d'enfants et de vieillir ensemble. Il y avait de quoi fuir. C'est vrai qu'il s'était légèrement précipité.
Mais la comtesse n'était pas la plus à plaindre. Elle s'était contentée de retourner chez elle, dégoûtée par le comportement de Denki. Quant à lui, ça avait été différent. Avant son départ, elle lui avait fait comprendre d'une manière très peu diplomatique qu'elle ne l'aimait pas. Le prince en avait eu le cœur brisé. Ça s'était soldé par une crise de larmes sans fin. Ramasser son ami à la petite cuillère n'était pas ce qu'Eijiro aimait faire le plus.
— Et ce n'est pas la première fois.
Alors qu'Eijiro se souciait du pauvre cœur de Denki, Shoto se demandait s'il avait ne serait-ce qu'un peu de mémoire. Shiozaki n'avait pas été la seule à qui il avait avoué ses sentiments, et elle n'avait pas non plus été la seule à le rejeter. À la moindre déception amoureuse, le blond fondait en larmes comme une adolescente. Et il ne s'en lassait jamais. Eijiro avait beau lui dire que ce n'était pas viril de pleurnicher tout le temps de cette manière, il n'écoutait pas. Le bicolore ne savait par quel miracle avait-il réussi à rester aux côtés de Denki pendant tout ce temps.

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Apprenti prince
Fanfiction"- Soyons honnêtes, votre majesté. Votre fils n'a pas les épaules qu'il faut pour vous succéder au trône. - Je ne le sais que trop bien. mais que faire? - J'ai une solution." Évidemment, personne ne veut d'un prince incompétent. C'est pour cette r...