Chapitre 35

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À la nuit tombée, tout le monde était retourné chez soi. Shoto avait raccompagné Momo, tandis que Denki et Kyoka étaient rentrés au château. Ça avait été une après-midi très agréable. Après la course de cheval les deux hommes étaient revenus auprès des demoiselles. Ils prirent donc le thé ensemble, puis mangèrent de la tarte. Momo avait ensuite sorti un jeu de cartes et plusieurs parties s'étaient enchaînées. La fiancée de Todoroki était redoutable à ce jeu. S'ils avaient parié de l'argent, elle aurait tout remporté, plus d'une fois. Et comme d'habitude, Denki était celui qui perdait à chaque manche. Mais c'était également lui qui demandait toujours une revanche.

Au coucher du soleil, ils marchèrent lentement tout en discutant, avant de laisser le couple Todoroki s'en aller. Pendant tout le trajet du retour, le prince avait fait rire la jeune professeur plus d'une fois. Il avançait bien dans ses projets de séduction. Il avait même osé lui mettre une fleur dans les cheveux. En réponse, Kyoka lui avait également mit une dans les cheveux. C'était la meilleure de toutes les promenades que Kyoka ait faite dans sa vie.

En chemin vers sa chambre, elle tenait la marguerite que Denki lui avait donnée entre les doigts. Elle s'amusait à le faire tournoyer, et regardait les pétales jaune tourner comme un moulin. La jeune Jirou sourit en repensant à comment il avait réagi en se faisant attaquer par un écureuil. Elle avait tellement mal aux côtes à force de rire. C'était agréable. Jamais elle n'avait été aussi bien avec quelqu'un. Peut-être que... Peut-être qu'elle pourrait abandonner ses plans pour... Non, c'était une idée saugrenue. Elle aimait trop la musique pour laisser tomber sa chance. Mais en même temps, Denki était...

Denki était un amour. Impossible de ne pas tomber sous son charme, quand on le connaissait vraiment. Il était gentil, attentionné, un peu bête certes, mais il était charmant. Kyoka s'endormit, avec une dernière pensée pour le prince, qui devait sûrement dormir comme un loir.

Après cela, les semaines s'écoulèrent, les rapprochant de plus en plus. Et Kyoka pensait à abandonner la mission confiée par son père, en connaissance de cause. À certains moments, elle avait songé à la punition que son géniteur lui infligerait si elle décidait de faire ce qui lui plaisait. Elle n'était plus très sûre de sa décision. Mais quand Denki était avec elle, elle se dit qu'elle aussi avait droit au bonheur. Si son père pouvait avoir tout ce qu'il désirait, pourquoi pas elle?

Jirou regarda par la fenêtre de la salle de cours et vit la neige tomber. Bientôt, elle aurait fini son travail dans ce palais. Elle était toujours contente de quitter un élève après des mois à l'enseigner. Mais cette fois, ces six mois lui avaient semblé tellement courts. Elle voudrait rester encore un peu.

— Tu veux que je te raconte une histoire?

Denki venait d'arriver et l'avait rejointe près de la fenêtre. Comme elle, il était vêtu de ses vêtements d'hiver. Il était beau. Kyoka se tourna vers lui, le sourire aux lèvres.

— Je veux bien, oui.

— Il y a une légende qui raconte que deux personnes qui observent la première neige de l'année tomberont amoureux dans l'année suivante.

— D'où est-ce que tu sors ça? Demanda-t-elle de son éternel ton moqueur.

Mais en même temps, elle voulait y croire.

— Je l'ai lu dans un livre. Un auteur coréen, si je me souviens bien.

— Tu t'attends donc à ce que je tombe amoureuse de toi?

Denki rougit légèrement. Avec tout le temps qu'ils ont passé ensemble, il avait espéré qu'elle comprenne enfin ses sentiments. Attendre qu'elle se décide à tomber amoureuse de lui commençait à lui peser. Et plus le temps passait, plus il l'aimait et plus elle semblait ne pas voir cela. Le prince commençait à perdre sa joie de vivre, désespéré de voir son amour pour Kyoka lui être rendu. Depuis quelques temps, il commençait à être sérieux avec elle, voulant profondément lui avouer ses sentiments.

— Ça te plairait? Répondit-il.

— De me marier à un prince riche? Oui, peut-être. Ce serait une aubaine pour ma famille.

Comme d'habitude, elle esquivait ses questions. Kyoka y répondait sans réellement y répondre, ce qui avait le don d'énerver le prince. Mais pour il ne savait quelle raison, il faisait toujours l'idiot devant elle. Alors, il lui sourit de toutes ses dents.

— Je ne suis donc qu'une source d'argent pour toi?

— On peut dire.

— Tu es si méchante, Kyoka. J'ai beaucoup plus à offrir que de l'or et des diamants.

— Ah oui? Cite-moi trois choses que tu as pour faire rêver une demoiselle.

— Déjà, je suis beau.

Kyoka roula des yeux, mais ce serait mentir d'oser affirmer le contraire.

— Je suis aussi très fort. Bon, pas autant qu'Eijiro, mais je serai capable de protéger une demoiselle en détresse. Et je suis un homme fidèle. Tu peux demander à mes anciennes conquêtes, elles te diront toutes la même chose.

Cette dernière phrase, Kyoka aurait préféré ne pas l'entendre. Combien de filles étaient déjà avec lui? Elle ne voulait même pas le savoir. La professeure lui jeta un regard noir, ce qui le dissuada de continuer à parler de ses précédentes relations. Denki se gratta la nuque tout en fuyant son regard.

— En bref, je ferai parfaitement le bonheur de la futur princesse de Kana.

— Et tu lui raconteras aussi que tu as connu plusieurs autres femmes avant elle?

— Ah non! C'est un sujet à éviter! Les dames sont assez difficiles sur ce sujet.

— Évidemment que nous sommes difficile sur ce sujet! Si j'apprends que mon fiancé avait été avec une autre que moi, je serai loin de rire aux éclats.

— Mais Kyoka, tout le monde a forcément déjà été dans une ou deux relations avant de se marier. Je suis sûr que toi aussi, tu l'as déjà été.

— Eh bien, non. Moi, j'ai consacré ma vie aux études.

— Un vrai professeur.

Kyoka esquissa un sourire et Denki regarda à travers la fenêtre. Puis, il s'exclama en voyant ses deux amis attendre sous la neige.

— J'ai complètement oublié! On devait aller voir les postes de garde aujourd'hui!

— Franchement Denki, j'abandonne. Jamais je n'arriverai à bout de ta mémoire de poisson rouge.

Comme l'éclair, il s'en alla accomplir ses devoirs princiers. Quant à Kyoka, elle sortit de la salle de cours et regarda Denki de dos, courir aussi rapidement que possible.

— Tu devrais lui dire.

Elle se retourna et vit Toru, une mine sérieuse sur le visage.

— Lui dire quoi?

— Que tu l'aimes.

— Je ne l'aime pas.

— Tu peux faire croire ça à qui tu voudras, mais pas à moi.

— Laisse-moi, Toru.

— Arrête de chercher à fuir, Kyoka. Si tu ne le lui dit pas, il sera trop tard et le roi finira par choisir une princesse pour lui.

— Ce sera bien pour lui. Il a beau avoir augmenté ses notes, il est incapable de choisir les bonnes personnes. Denki ne sait pas faire la différence entre quelqu'un qui lui veut du mal et quelqu'un qui veut l'aider.

— Cette habitude de rejeter l'affection des autres te perda un jour, Kyoka.

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Salutations!

Chapitre un peu pourri à cause du syndrome de la page blanche! C'est vraiment parti en sucette. Mais promis, je vais me rattraper!

Byyyye!

Apprenti princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant