Chapitre 20

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Elle avait eu du mal à le croire, mais Denki s'était considérablement amélioré en danse. Il ne lui a pas fait honte lors de la soirée d'après la chasse. Et pendant la danse, Kyoka avait pensé à s'excuser et promettre de mieux se comporter avec lui, mais finalement, elle ne l'a pas fait. Pourquoi? Elle-même ne le savais pas. Après la soirée, tous les invités furent installés dans les chambres d'amis. Et quand le jour s'était levé, ils prirent le petit-déjeuner avant que chacun ne rentre chez soi.

Dans le carrosse en direction de Kana, Kyoka observait tranquillement le paysage. C'était si calme. La verdure couvrait le bord des routes, éclairée par les rayons du soleil. Ce dernier baignait dans un ciel bleu sans nuages. Une excellente journée pour aller se promener. Il était encore tôt, mais la chaleur se faisait déjà ressentir, poussant certains animaux à sortir de leur cachette pour en profiter. Pour le prince, la chaleur l'avait endormi. Denki était assis en face de Kyoka, la tête baissée. Une légère secousse le réveilla et il sursauta. Puis, il couina de douleur en se massant la nuque.

- Comment peux-tu déjà avoir envie de dormir à cette heure? Demanda Kyoka.

- Je n'ai pas beaucoup dormi hier soir.

- Et pourquoi?

- Tu n'as pas entendu du bruit, toi?

- Quel genre de bruit?

- Des grattements à la porte, par exemple. Ou encore un bruit de hibou. Bref, des sons effrayants.

- Ne me dis pas que tu as eu peur, Kaminari.

- Non, c'est juste que c'est un peu suspect. Monona élève des hiboux et des rats? Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit à cause de ça.

La professeure éclata de rire. Il était évident qu'il était mort de peur. Après l'avoir traité de peureux, elle reprit sa contemplation alors que Denki s'était complètement réveillé. Il n'avait pas été tranquille de la nuit. Ces bruits avaient été vraiment horribles. C'était comme si quelque chose voulait entrer dans sa chambre. Comme il n'avait pas ouvert sa porte aux grattements, les hiboux avaient décidé de tenter d'entrer par la fenêtre. C'était effrayant.

Pendant que Denki n'arrêtait pas de se plaindre de sa nuit désastreuse, ils étaient arrivés au palais dans l'après-midi. Le prince accourut vers son lit et s'endormit instantanément. Rien ne valait le confort de son propre lit. Quant à Kyoka, elle rentra tranquillement dans sa chambre. Même si elle n'était pas une résidente permanente, il fallait avouer que c'était agréable d'être de retour.

- Kyokaaaa!

La jeune femme sursauta à l'entente de son prénom. Et la propriétaire de cette voix suraiguë n'était autre que Toru Hagakure. Décidément, cette fille n'avait rien à faire de ses journées. Après s'être remise de ce choc auditif, Kyoka referma la porte de sa chambre doucement.

- Tu n'étais pas obligée de crier aussi fort, Toru.

- Désolée, c'est que j'ai tellement hâte que tu me racontes tout dans les moindres détails. Comment ça s'est passé? Il y eu des rapprochements entre vous?

- Il ne s'est rien passé de bien intéressant.

La femme de chambre souffla de déception. Elle était sûre que la professeure cachait quelque chose et elle comptait bien lui tirer les vers du nez. Mais avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, la porte de la chambre s'ouvrit brusquement, laissant entrer Mina essoufflée comme jamais. Les deux occupantes de la salle avaient sursauté à son arrivée inattendue. Et puis, comment pouvait-elle se permettre d'entrer dans sa chambre sans frapper? Pourquoi était-elle là d'ailleurs? Sa chambre n'était pas un salon de thé!

Apprenti princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant