Chapitre 39

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Il n'y avait plus personne dans la salle. Tout le palais était silencieux. Denki ne voyait plus rien ni personne à part Kyoka. La jeune femme descendait des escaliers, vêtue d'une robe bleue très élégante. Jamais il ne l'avait vue habillée de la sorte. Elle était si belle. Elle était resplendissante. Le prince de Kana en perdait ses mots. Il ne savait plus quel adjectif utiliser pour décrire la beauté qui se dirigeait vers lui, timidement. Les mains croisées devant elle, les jours roses, Kyoka était tout simplement... adorable.

Attiré par cette créature ensorcelante, le blond laissa ses amis pour aller la rejoindre. Son cœur battait toujours un peu plus fort, au fur et à mesure qu'il se rapprochait de celle qui le faisait battre. Quand il arriva devant elle, elle lui fit la révérence. Kyoka se redressa et son regard de baladait dans toute la salle. Denki aimait son petit air timide.

— Tu es venu, finalement. Dit-il.

— Oui, mon mal de ventre est passé. Je... Joyeux anniversaire, Denki.

— Merci beaucoup. Tu es très belle ce soir.

Kyoka rougit de plus belle, s'en suivit d'un rire nerveux.

— Eh bien... C'est Mina qu'il faut complimenter. Elle a de très bons goûts en matière de mode.

— Et tu portes le collier que je t'ai offert.

— Je me suis dit que ton anniversaire était... une bonne occasion pour le porter.

Denki sourit, heureux. Kyoka rougit encore plus, puis chercha un autre sujet de conversation. Elle se racla la gorge et fit passer une de ses mèches derrière son oreille.

— Tu... Je t'ai interrompu en pleine discussion, tout à l'heure.

— Oh, non, ce n'est pas grave.

— De quoi parliez-vous?

— Eh bien, de politique et de derby. Des sujets typiquement masculins, rien qui ne puisse t'intéresser.

Alors là, il avait tout faux. Un membre de la famille Jirou se devait de s'intéresser à tous les sujets possibles. Kyoka esquissa un sourire taquin, la gêne étant passée.

— Tu sais que j'ai été championne de derby quand j'étais à l'académie pour jeunes filles?

— Vraiment?

— Oui. Je suis arrivée à la première place, chaque année. Je collectionne les trophées de concours, chez moi. De plus, si je n'avais pas été là pour t'enseigner l'art de la politique, tu n'aurais rien eu à dire à ces messieurs. J'espère que tu ne m'as pas fait honte, étant donné que tout le monde sait que je suis ton professeur.

— Toujours prête à me rabaisser jusqu'à la fin. Ria-t-il.

— Ce n'était pas mon intention. Je m'excuse.

— Je ne t'en veux pas. Dis-moi... m'accorderais-tu une danse?

— Tout de suite?

— Non, bien sûr. Tout à l'heure. Quand j'ouvrirai le bal.

Si elle osait refuser, elle pouvait être sûre de voir l'une de ses amies lui sauter dessus et l'étrangler. Et puis, pourquoi refuserait-elle? C'était l'anniversaire du prince et elle se devait de lui faire plaisir. Et aussi parce qu'elle aimerait énormément danser avec lui. Avec un grand sourire, Kyoka acquiesça.

— Je danserai avec toi avec plaisir.

Denki sourit également. Puis, on l'appela pour continuer la précédente discussion qui semblait passionnante. Il s'excusa devant la noiraude avant de retourner à son groupe d'amis. La conversation avait viré vers la tempête de neige de Kana. Quant à Kyoka, elle alla vers le buffet, attirée par des petits gâteaux aux fruits. Le roi n'avait vraiment pas fait les choses à moitié. Il était même allé jusqu'à importer des cerises pour l'anniversaire de son fils. Par quel miracle ces fruits n'avaient pas pourri pendant le trajet?

Apprenti princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant