32. Ce qui compte pour moi

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♫ Lovers from the past - Mareux

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♫ Lovers from the past - Mareux

À la minute ou Eden franchit la porte fenêtre, Camille explose :

— Merde, tu ne vas pas te payer la tête de cette nana ! Pas elle, Orion !

Je hausse les sourcils.

— Qu'est-ce que tu me dis, Camille ? Je suis limpide avec Eden, crois moi...

— Alors ne l'approches pas comme tu le fais. Tu as vu ses yeux ?

— Oui, j'ai vu, et crois-moi, ça ne m'arrange pas, putain !

Il approche et récupère le verre de whisky d'Eden pour le vider d'une gorgée impatiente.

— Alors qu'est-ce que tu fais ?

— Je ne sais pas, Camille. J'en sais foutrement rien.

La lueur dans les yeux d'Eden, je l'ai lue : brillante, pleine d'espoir...

Son souffle, je l'ai senti : rapide, saccadé.

Et son cœur...si j'avais mis ma main sur son cœur, je sais que la mélodie que j'aurai entendu ne m'aurait pas plu du tout.

Je ne peux pas plaire à cette fille. Je ne dois pas, car me jouer d'elle, ce serait l'enterrer six pieds sous terre. Ce qui m'emmerde ? C'est que ça m'amuse, comme avec les autres.

Peut-être que je peux tirer sur la corde, juste un peu...

La jolie blonde franchit de nouveau la porte vitrée, la clope entre les doigts. Elle me la tend, et je réprime un rictus à l'idée qu'elle prenne cette habitude de partager avec moi.

Quand Camille quitte l'appartement, Eden s'affaire à ramasser tous ses croquis. Elle a troqué son jean et son t-shirt large contre un débardeur et un pantalon noir.

— Demain, on poursuit la collaboration. Ça prendra toute l'après-midi. Tu pourrais te rendre disponible ?

Elle range ses croquis dans une pochette et s'assoit sur le dossier du canapé, tandis que je suis debout à quelques mètres d'elle.

— Je serai là. J'ai un shooting le matin, c'est tout.

Eden hoche la tête, souriante. À en voir son visage, je sais que mes mots avant l'arrivée de Camille ont refroidi quelque chose en elle. Ça n'est pas plus mal : peut-être que l'idée de titiller ses sentiments sortira de ma tête si je les sais absents. Pourtant, c'est plus fort que moi...

— Dors avec moi.

— Pardon ?

Elle fronce les sourcils, alors que je soupire.

— Tu ne vas pas passer le reste de tes nuits sur ce foutu canapé, Eden. Alors prends mon lit ou je t'y foutrai de force.

Elle se lève, et plaque contre sa poitrine ronde, juste assez pour tenir dans mes mains, son porte-vue que j'aimerai bien ailleurs que devant ses seins.

Sous l'étoffe de nos âmes [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant