58. Un ultime pardon

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♫ I'd rather pretend – Bryant Barnes

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♫ I'd rather pretend – Bryant Barnes

Ses mains sont partout sur mon corps, sur mon sexe, envahissant chaque parcelle de mon être. Un frisson de dégoût parcourt mon échine, une vague nauséeuse monte en moi.

J'ai envie de vomir.

Je vais vomir.

Le regard de Susan est empreint de désir, mais c'est un désir tordu, pervers. Son souffle sur ma peau est glacial, son toucher m'empoisonne. Chaque seconde qui passe semble s'étirer en une éternité insupportable.

Je veux crier, mais aucun son ne sort de ma gorge. Je veux m'échapper, mais mon corps est figé par la terreur. Tout en moi hurle de se dégager, de fuir ce cauchemar.

Que ça s'arrête, et vite...

Le réveil est brutal, comme un choc électrique traversant tout mon corps. Mes paupières se soulèvent d'un coup, laissant entrer l'obscurité de la chambre. Ma respiration est saccadée, chaque inspiration brûle mes poumons, comme si je venais de remonter à la surface après avoir été submergé dans les profondeurs de l'océan. Je sens mon cœur battre à un rythme affolé, tambourinant contre ma cage thoracique, me rappelant que je suis vivant, que ce n'était qu'un cauchemar. Mon cœur bat si fort que je peux l'entendre dans mes oreilles, un rythme désordonné, affolé. Je prends une grande inspiration, et tente de retrouver mes repères dans la pénombre de la chambre. Mes yeux cherchent immédiatement Eden, qui dort paisiblement à mes côtés, blottie contre moi.

Elle est là.

Le soulagement m'envahit, mais il est teinté d'une douleur sourde, celle des cauchemars qui continuent de me hanter. Je la serre dans mes bras, cherchant refuge dans sa chaleur, dans la douceur de sa présence. Mes lèvres trouvent son front, puis ses cheveux, et je m'imprègne de son odeur familière, cette fragrance apaisante de vanille mêlée à celle de son shampoing hydratant.

Les cauchemars ne m'ont jamais vraiment quitté. Ils rôdent toujours, prêts à surgir dès que mes défenses s'affaiblissent. Mais les insomnies, ces nuits interminables où je restais éveillé, incapable de trouver le moindre repos, se font plus rares. Ce n'est pas une guérison complète, loin de là. Les blessures profondes mettent du temps à cicatriser, et certaines ne disparaîtront peut-être jamais entièrement. Mais je sens que quelque chose a changé, que je suis en voie de guérison ; et je dois ça à cette amoureuse de la mode qui dort enfin paisiblement après des mois d'éveil.

Elle m'a sauvé, de la façon la plus évidente qui soit : en étant un morceau de moi, un rappel à mes blessures que je n'avais pas su panser.

Je dépose un dernier baiser dans ses cheveux, laissant mon cœur se calmer au rythme de sa respiration. Elle dort, enfin paisible, et moi, je veille sur elle comme elle veille sur moi.

Le réveil au petit matin est doux, presque imperceptible. La lumière du jour commence à filtrer à travers les rideaux, baignant la chambre d'une lueur pâle et dorée. Les ombres de la nuit se dissipent lentement, remplacées par la clarté tranquille de l'aube.

Sous l'étoffe de nos âmes [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant