25. Papillon de nuit 2/3

147 12 27
                                        

♫ RUNRUNRUN – Dutch Melrose

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

♫ RUNRUNRUN – Dutch Melrose

Tous les yeux se rivent sur moi tandis que je me redresse. Autant ramasser bien que péniblement les derniers fragments de ma dignité éparpillés sur le sol...

Alex me propose une serviette, ce que je refuse d'un geste las. Un seul désir me consume : fuir cette demeure, si somptueuse soit-elle, et retrouver Helen pour me blottir dans ses bras et lui confier, entre deux gorgées de chocolat chaud, le récit de ce fiasco.

Un flash de téléphone attire mon attention. Mon sang se glace quand je réalise qu'il s'agit d'Abi. La rage m'envahit et je me précipite vers elle.

— Tu n'as vraiment aucune conscience de qui tu es, hein ? Tu veux me filmer ?

Je la fixe, un froid glacial dans le regard. Sa suffisance vacille face à mon hostilité.

— Approche, si tu veux du contenu.

Je la bouscule d'un geste sec, la faisant vaciller sur ses talons aiguilles. Une simagrée crispe ses lèvres tandis qu'elle se rattrape à Diane, témoin impuissante de notre confrontation.

— Espèce de garce ! hurle-t-elle, la rage distordant son visage.

— Ça suffit, Abi, marmonne Diane.

Un silence glacial s'abat sur la foule, attirée par le spectacle, quand une voix familière et rugueuse tranche dans le tumulte :

— Un mot de plus et tu regretteras d'être née, c'est clair ?

C'est presque si la mâchoire de ma rivale ne se décroche pas lorsque ses joues se colorent de honte. Aussitôt, Orion crochète mon poignet d'une main pour me traîner derrière lui.

— On se tire d'ici.

Sans broncher, je me fraye avec lui un chemin dans la foule, suivi de près par Zoey. Alors que je pensais avoir tout vu, le pire reste encore à venir : le Finn abattu de tout à l'heure n'est plus, et c'est le regard noir de colère qu'il pousse Orion d'un coup dans l'épaule.

— Tu me suis jusqu'ici, connard ?

Orion dépoussière son épaule du revers de la main, lâchant de l'autre mon poignet. Il l'approche d'un pas franc et assuré.

— Je viens réparer ta merde. Qu'on soit bien clair, si tu veux foutre le bordel, continue de le faire au rooftop comme les médias le montre si bien. Mais pas ici, pas avec elle.

Articulé par sa bouche, ces mots me procurent un effet particulier. Est-ce qu'il me déteste tant que ça, pour ensuite me défendre ?

— Je croyais que tu ne le côtoyais pas, Eden. Hein ? Qu'est-ce qu'il fait là, si ses conneries ne sont pas les tiennes ?

Je déglutis. Orion me sonde du regard, un regard sombre, empli de colère, et pourtant si peu bavard. Cette situation achève de me mettre mal à l'aise.

Sous l'étoffe de nos âmes [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant