OS BAP

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Cet OS est dédié à Pimprenelle11 avec les BAP.

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-Manon, le concert va bientôt débuter, tu peux aller prendre place.

J'hochai la tête à l'adresse de mon patron et partis prendre place sur scène, rejoignant les autres musiciens de la troupe. Dans celle-ci j'étais harpiste, celle qui jouait des douces notes, accompagnant les pleurs des violons avec le chant de mes cordes. On entendait nettement le public derrière le grand rideau rouge, n'attendant qu'une seule chose : que le rideau se lève.

Bientôt, le chef d'orchestre dépassa du rideau et tint un petit discours de remerciements ainsi que l'annonce du prochain concert. Les discussions se turent et le brouhaha fit bientôt place à un doux silence. Les yeux admiraient le rideau rouge se séparer en deux, fruit de leur impatience qui cachait l'objet de leur venue. Les oreilles étaient désormais à l'écoute, prêt à se délecter d'un divertissement sonore des plus sophistiqués. En effet, je faisais partie d'une troupe qui jouait de la musique classique. Mes yeux se levèrent vers le public, admirant chaque personnalité présente. Il y avait bien sûr la classe bourgeoise, mais aussi des petits curieux voulant goûter à une nouvelle sorte de musique. Et aussi entendre de leurs propres oreilles la troupe qui faisait parler d'elle depuis un moment.

Les premières notes s'élevèrent dans l'air, donnant lieu à un flux tendre et doux. Je fermai les yeux pour savourer ce moment si unique que je ne connaissais que sur scène puis plaçai en suspens mes petits doigts fins près des cordes de ma meilleure amie la harpe. Je sentis le regard du chef d'orchestre se poser sur moi, confiant, tandis qu'il agitait avec grâce ses mains à l'attention des autres musiciens. Le public retint son souffle, jusqu'à ce que je crée les premières notes. Ma harpe se mit alors à chanter, faisant tomber les premières notes basses, puis s'élever dans l'air afin d'emplir la salle d'une douce mélodie. Les spectateurs se mirent alors à chuchoter à propos de mes notes, j'entendis les mots "frissons", "excellence" et "talentueuse". Je souris alors et ouvrai les yeux, admirant mes doigts fins courir le long des cordes, comme une enfant sautant de pierre en pierre dans une rivière.

La rivière s'écoulait doucement, portant les notes de ma harpe. Car c'était ma musique. Et j'étais l'enfant qui venait la rejoindre et la faire chanter, comme le bruit des vaguelettes sur les pierres. Cela faisait maintenant trois ans que j'en jouais et jamais je n'avais manqué un entraînement pour me familiariser avec cet instrument qui est devenu au fil du temps, comme l'eau qui s'écoule, mon amie.

Quand le concert toucha à sa fin, nous nous levâmes tous et saluâmes le public. Il applaudissait avec frénésie et certains sifflaient de bon cœur. Nous l'avions une fois de plus conquis de notre musique. Le rideau s'avança peu à peu, nous cachant de nos spectateurs, comme une interdiction de fréquenter une seconde de plus leur plaisir qui n'aurais duré qu'une heure. Car comme le veut la philosophie, nous pouvons désirer et expérimenter le plaisir mais celui-ci touche toujours à sa fin.

Je rejoignis les loges ainsi que les autres musiciens qui étaient mes amis. On se félicita tous un par un avant d'aller rejoindre la pièce principale du bateau de croisière où nous travaillons et séjournons. Un grand buffet se tenait à l'honneur de la première semaine passée à bord et notre concert était l'ouverture des festivités. Je m'avançai dans la foule et saisis sur une des table une coupe de champagne. Mais je rencontrai alors une main.

-Oh, veuillez m'excuser. Je vous en prie.

Un homme se tenait devant moi, un petit sourire excusé, saisissant la coupe pour me la donner. Je la saisis en le remerciant avec un petit sourire (et des pommettes rougies).

RECUEIL OS KPOP 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant