OS SUGA (BTS)

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Cet OS est dédié à AnaisLabruyere avec comme personnage Suga des BTS.

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Je me levai la boule au ventre. Encore un matin sans elle à mes côtés. Et comme un con, j'espérais encore qu'elle reviendrait à la maison. Je râlai en quittant notre lit où nous avions si tant de fois partagé des moments ensemble puis me dirigeai vers la salle de bain dans le but de me préparer. Il y avait encore ses petites affaires de filles, créant un triste sourire sur mes lèvres. Je surpris mon expression dans le miroir, là où quelques mois plus tôt nous partagions nos reflets souriants, heureux de vivre. Je soupirai puis passai sous la douche. Combien de fois on avait chahuté comme des enfants dans cet espace clos ? Comme une bulle, une bulle de savon. Mais une bulle finit toujours par éclater. Comme la triste réalité apparut il y a un mois.

Elle était malade. C'était une simple maladie curable mais au fil du temps, le médecin dût nous annoncer que la maladie avait pris une importance considérable sur la santé de ma petite amie. Ce fut un choc. Elle fut en pleurs. Je n'osais y croire, j'ai claqué la porte en sortant.

Quand nous étions rentré à la maison, je lui avait prouvé tout l'amour que je portais à son égard. En fermant les yeux, j'entendais encore ses soupirs d'aises, témoins de son plaisir et de la réciprocité de mon amour que je ne portais qu'à elle. J'avais mis tout mon cœur dans notre ébat. Elle aussi.

Je ne pris qu'une simple barre de céréales comme petit-déjeuner puis sortis de chez nous. Je ne dirais jamais chez moi, jamais. Parce qu'il y avait des photos d'elle en ce lieu, il y avait encore son odeur également. Il suffisait juste que j'ouvre un de ses placards, vêtements ou produits de beauté, et son odeur émanait comme une poussière d'étoiles dans le ciel. Éphémère, certes, mais présente. Le temps d'un instant. Comme la vie, qui commence et qui s'arrête.

Je passai devant le fleuriste, ayant l'idée de lui composer un bouquet comme elle les aimait. Ces petits êtres végétales étaient la symbolique de sa vie. Belle, florissante, ayant un terme. Les fleurs vivent une semaine tout au plus. Elles faneront avec elle ou après elle ?

Quand j'arrivai à l'hôpital, l'endroit était désert. Comme si tout le monde avait ressenti mon mal-être, ma mélancolie, ma tristesse. J'entrai dans l'ascenseur, et appuyai sur le bouton du deuxième étage. Une fois sorti, un panneau attira mon regard. "Maternité". Je souris tristement en baissant les yeux, lâchant ensuite un léger soupir. Aurions-nous eu le temps de fonder une famille, tous les deux, si cette maladie n'était pas survenue dans notre petit cocon chaleureux ? Combien de fois nous nous étions amusés à admirer les vêtements de bébés dans les rayons du centre commercial ? Combien de fois nous avions regardé les petits plats adaptés aux bébés au supermarché ? Combien de fois avais-je passé ma main sur son ventre, la faisant sourire béatement, comme si elle partageait mon idée ?

Combien de fois devrais-je compter les jours qui lui restait ?

Je toquai à la porte, sachant quand même qu'elle n'allait pas me répondre. J'ouvrai la porte et entrai dans la chambre aux murs roses et au sol recouvert d'un linoléum gris. Je m'approchai doucement, m'apercevant qu'elle dormait. Je souris et m'approchai un peu plus, venant déposer un baiser sur son front. Je remplaçai les anciennes fleurs par les nouvelles, qui donnèrent un éclat de lumière végétale dans la chambre.

-YunGi...

-Coucou, Anais. Tu vas bien ?

Cette question me serra le coeur. Je détestais cette question, mais elle m'obligeait à la lui dire. Je savais qu'elle n'allait pas bien, alors pourquoi elle voulait que je le fasse ? Enfin, je devais tout faire pour qu'elle quitte ce monde heureuse. Et pour commencer, je ne devais pas me montrer triste. Afin qu'elle ait une image de moi souriant, à jamais gravée dans sa mémoire.

-Elles sont belles, ces fleurs. Merci, mon ange.

-Je t'en prie. Je t'aime.

Combien de fois lui avais-je soufflé ces mots, qui au fil du temps, se prenaient de plus en plus pour une banalité ? Tout le monde le dit, et tout le monde le répète. Mais mes mots à moi avaient une importance en ces lieux, e cet instant. Je prononçais cette déclaration toutes les dix minutes, de peur qu'elle oublie, de peur que ce soient les derniers. Alors je répétais, alimentant mon esprit ravagé par la tristesse d'un quelconque espoir de la voir encore vivante quelques minutes.

-Le médecin est venu, ce matin.

-Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

-Il m'a juste administré mes médicaments et est reparti.

Les médicaments. Une drogue qui ne faisait que retarder le moment décisif. Celui où j'allais être seul. A quoi bon lui en donner encore ? Je n'étais pas contre de la garder encore quelques minutes à mes côtés, mais je trouvais cela idiot quand même. C'est comme alimenter une fleur alors que l'on sait qu'elle va bientôt faner.

Je me levai de mon siège et vins m'allonger près d'elle, posant ma tête sur son épaule. Elle glissa sa main dans mes cheveux, et me sourit tendrement. Je l'embrassai en plaçant tout l'amour que je portais pour elle dans notre baiser. Elle se mit alors à rire.

-Tu es en forme, aujourd'hui.

-C'est parce que mon soleil rayonne de mille feux.

Elle sourit alors que ses joues s'empourprèrent. Je me mis à rire moi aussi puis l'embrassai une seconde fois, puis une troisième fois, enfin une quatrième. Je me mis au-dessus d'elle puis une valse de baisers débuta, s'échouant sur ses lèvres, son visage, son cou. Je parsemai sa peau de mon amour, comme l'eau que l'on donne à une fleur. Je relevai la tête, la voyant sourire. Je frottai mon nez contre le sien puis me levai.

-Je vais chercher un café, je reviens. Je t'aime.

-Moi aussi, YunGi. Je t'aime très fort.

Je lui fis un petit signe de la main tout en lui adressant le meilleur sourire que je puisse faire. Je sortis en soupirant de la chambre et partis chercher un café. Ma pièce roula dans la machine et engagea ma commande. Je le bus sur place, afin de ne pas perturber ma douce avec l'odeur du café. Je revins ensuite dans la chambre, annonçant ma venue d'un petit "hey". Mais mon amour s'était rendormie. Je souris tendrement, et vins m'allonger près d'elle. Afin de venir écouter son cœur battre.

Il battait à une fréquence régulière. Me berçant dans une mélodie mélancolique. Je clos mes yeux doucement et savourai ces derniers instants auprès d'elle.

Ce n'était pas son cœur que j'entendais.

C'était le mien.

Contre son corps. Contre sa peau si frêle, parfumée d'une odeur florale. Ma fleur s'était fanée, ayant rendu l'âme, comme l'eut fait une rose après avoir illuminé un jardin sans vie. Moi. J'ai beau pleuré, versant des larmes sur ma fleur, je ne pourrais jamais la ramener à la vie. C'était fini. J'était à présent seul. Aussi seul qu'une abeille ayant butiné avec délice sa fleur préférée qui aura partagé tout ce dont elle avait, nourrissant le quotidien d'amour et de joie. Le pollen se dispersant au vent, son âme rejoignit les cieux.

RECUEIL OS KPOP 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant