Bad-Boy, shut up !

3.Proposition

Je range mon crayon et chiffone le mot. Je ne veux pas me confier à lui et encore moins qu'il découvre des choses sur ma vie.

Il ne sait rien.
Et il ne saura rien.

Nous sortons de cours et je l'évite au maximum, bien qu'il m'observe. Je sors mon téléphone et laisse mes yeux fixés sur celui-ci afin d'éviter ses regards. Je joue à des applications, n'ayant pas d'amis.

Mes amis, je les ai perdus, le peu que j'avais. Laureen était ma meilleure amie, mais a changé de lycée et m'a laissée seule. J'ai ainsi rejoins le groupe des poufs afin de ne pas paraître seule, bien que je les déteste avec leur maquillage et leurs rire idiots. Elles ne parlent que garçons, et ça m'énerve. Mais je souris tel une focu comme on dit si bien.

- Alors on est seule ? me lançe t-il avec ironie

Je ne relève même pas les yeux, habituée à être chariée régulièrement par James et sa bande. Il est plus qu'évident que ça m'agace, mais il ne mérite pas mon attention et lever les yeux ne ferait que le satisfaire.

- Je te fais peur, dis moi ?

Mes mains tremblent, non pas de peur, mais d'envie de le frapper. Je me contente de souffler, exapsérée. Pourquoi se tut-il à me suivre, à me poser des questions ?

- Tu vas me parler, Elia ?

- Non.

- Ahaha tu m'as parlé ! rit-il

Je pars en emportant mon sac et pars me terrer dans un coin du hall, sur une chaise. Bien sûr, cette fois, il se ramèe avec sa bande et au complet, ils sont trois fois plus énervant.

- Hey Elia, comment tu vas ? Pas très bien, non ? rit Aaron

- Tu te sens pas un peu seule ? s'écrie à son tour Blak.

- Eh, les mecs. On n'est pas venus pour ça, au contraire.

- Ah oui ? Et bien restez avec vos putes respectives et foutez-moi la paix. Oui, j'ai une vie de merde. Et alors ! On s'en balek !

Je pars en furie, cette fois la sonnerie retenti et nous indique notre retour en cours. Je m'y dirige instinctivement, vérifiant qu'aucun de ces Bad-Boys ne me suit.

- Eh.
Une main se pose sur mon épaule, j'attrape son bras et le retourne, faisant tomber James à terre. Je le regarde de haut, avant d'entrer dans la salle de cours ou je me tapis au fond, comme habituellement.

- Je peux ?

Je ne lui répond même pas, et prévois d'interompre mon suivit du cours à cause de sa présence. Il m'inssuporte et je le fuis le plus possible et c'est ça qu'il aime. Il veut me rendre folle, peut-être folle de lui.

- Tu m'as fait mal, petite blonde.

- Je suis pas ta pote. Ignore-moi.

- Mh... C'est d'accord.

Il se lève et tout le monde se tait. Je suis surprise et curieuse de ce qu'il va bien pouvoir dire, mais rien ne peux être plus désastreux que lui-même.

- Que veux dire ignorer, Monsieur ?

- Vous posez une question ? Vous ?
Étant professeur de philosophie, je n'ai pas de définition à vous fournir. Mais je pense que lorsqu'une personne vous dit de l'ignorer c'est qu'elle en attend plus et que votre attitude ne lui plait du moins pas.

Est-ce le sort qui s'abbat sur moi ?
Ou juste le ciel qui s'effondre sur ma tête ?

James s'asseoit, un sourire aux lèvres.
Éternel charmeur, il sourit à tout le monde y comprit à moi, la seule fille qui l'ignore. Certaines filles viennent me parler et me disent qu'elles aimeraient être à ma place mais je ne vois pas en quoi elles m'envient.

- On va parler tout à l'heure ma belle...

- Rêve.

- Ce n'était pas une option... fit-il avec un clin d'œil

Je sers mon stylo si fort qu'il cède entre mes doigts et fait rire James, fier de lui sûrement.

*

À la sortie, il m'aborde comme prévenu. J'espérais qu'il oublirait mais apparement c'est important.

- Je voudrais juste te proposer quelque chose.

- Dépêche, pour une fois que j't'écoute.

- Rejoins notre bande.

Je n'en crois pas mes oreilles.
Ce gars me harcèle et finalement aimerait que l'on soit potes.

- Je suis sérieux Elia.

- Moi pas ! rigolais-je

- Tu es une rebelle, et tu seras parfaite.

C'est la première fois que l'on me dit ça et j'avoue être flattée. Bien sûr, j'aurais aimé que ce compliment ne vienne pas de James.

- Parfaite pour quoi ?

- Pour intégrer notre bande, je te l'ai dit.

Trois secondes suffisent pour réfléchir à cette proposition.
Je suis déséspérée et en manque de compagnie, c'est alors que j'accepte.

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