24. Je dois être sûre...

1.5K 87 4
                                    

PDV ELIA

- 1  000 200$ pour toi... Putain!

Des larmes coulent. Ils m'ont vendue, tel un objet, et j'espère mourir avant de rencontrer celui qui a tant dépensé pour m'avoir. Je veux mourir. La mort est ma dernière issue de secours, et je ne demande qu'à la trouver.

- On part dans 5min, on va te livrer directement poupée

Il retire le foulard qui m'empêcher de l'insulter et de lui cracher dessus, ce que je fais dès lors que je peux. Je pourrais les tuer tous, de sang froid, voir même les torturer. Voir leur sourire malsain s'envoler, remplacé par la peur de la mort. Je voudrais laisser ma rage me posséder, ne pas avoir à la retenir.

- Vous êtes vraiment une sale bande de salopards! CREVEZ EN ENFER ESPECES DE BATARDS !

Je me prends une gifle, et rien que pour l'énerver, je souris. La douleur de la claque n'est rien à coté de celle de ma jambe.

- Bon, on y va, j'ai hâte de me débarrasser de cette pétasse!

PDV JAMES

- Non, non ce n'est pas possible! Continuez! Continuez à augmenter!

- C'est fini, James... James, s'il te plaît, il faut que...

- NON ! C'est impossible, elle ne peut pas m'échapper encore une fois, je ne peux pas la perdre! Non... Non...

Une larme coule sur la joue de Jula ;

- Je suis... Je suis desolée, c'est fini...

PDV ELIA

- Dépêchez. craché-je

- Depuis quand tu donnes des ordres toi? me crache un des associés

 - Pitié ferme-la, je parle au patron! Une fois qu'il aura l'argent il vous tuera tout les deux pour ne pas partager, alors si tu veux avoir une chance de le tuer avant, il ne faut pas que je meurs ! Si je crève, pas d'argent. Donc file moi la trousse de secours, en vitesse.


Il me toise, et sans prendre sur ce que j'ai dit, me passe la trousse de secours présente à l'avant de la camionnette. Assise au fond de celle-ci, je m'empresse d'ouvrir la boîte et cherche de quoi éponger le sang, et une fois ceci fait, j'attrape le foulard qui traine et le sers autour de la blessure afin de ralentir l'écoulement du sang. Je grimace sous la douleur, essuie une autre larme et m'empêche de faire du bruit. Ils parlent à l'avant, le patron et l'autre associé. Le deuxième est avec moi à l'arrière, afin de me surveiller, même si je m'échappais je n'irais pas bien loin. Mais bon.

- Arrête toi là, on a rendez-vous ici

Ils descendent après avoir coupé le moteur. Peu de temps après, ils viennent ouvrir les portes de derrière afin de nous faire sortir. Je constate que nous sommes au milieu d'une plaine, désertée de bâtiments. Par obligation, ils m'apportent un fauteuil roulant et me mettent un sac sur la tête. Je n'en vois pas vraiment l'utilité, mais je ne proteste pas. L'un des hommes me pousse sur le fauteuil et je me laisse aller, comme si j'étais réellement un objet qu'on aurait vendu.

On s'arrête. Le sac m'empêche de voir mon acheteur, et ce n'est pas plus mal. Mon cerveau commence à accepter le fait que mon heure soit venue, après tout, il m'est arrivé tant de choses dans ma vie, qu'à un moment il faut savoir accepter que ce soit la fin.

- Voilà l'argent, maintenant dégagez. ordonne sûrement mon acheteur

J'entends les hommes s'éloigner, le bruit du moteur, et le crissement des pneus sur la route. Je suis face à mon acheteur. J'entends sa respiration. J'aurais juré tout à l'heure reconnaître sa voix, et pourtant, je ne me focalise pas dessus. Mon esprit s'en va petit à petit, lâchant prise de plus en plus. Je n'avais pas imaginé mourir ici, enfin, l'avenir est imprévisible et j'en ai la preuve.

- Elia.

Je réouvre les yeux, on m'a enlevé le sac de la tête. Je garde le regard baissé, je fixe le sol.

- Il faut t'emmener dans un hôpital au plus vite.

Je crois réellement reconnaître cette voix, mes yeux se ferment progressivement, je tente de résister. Je relève les yeux, éblouie par le soleil et incapable de distinguer le visage de la personne en face de moi.

- Tu es dans un sale état...

Bordel. Je reconnais cette voix.

- Je..Um..

Je ne parviens même plus à parler, et pourtant il le faut. Je dois en être sûre.

- N'essaye pas de parler, tu vas te fatiguer pour rien

- C'est.. C'est..

- Oui, c'est moi, Angèle.



Bad-Boy, shut up !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant