7'| L'horreur

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《Je t'en supplie, dis-moi que tu m'aimes encore..》

Je m'adosse au mur, et reste stoïc à ses suplices.

《Et pourquoi ne m'as-tu rien dis ? 》demandé-je

Il marque un temps de pause, mais finit par trouver quelque chose ;

《J'étais contraint de respecter le marché, comprends-moi ! Je suis allé beaucoup plus loin que prévu, en plus ! Je n'étais pas censé habiter chez toi à la sortie de l'hôpital,tout devait déjà être fini !
Mais..J'étais incappable de te blesser. Mais ton oncle a placé un sniper dans l'immeuble d'en face,et m'a dit que je devais accélerer les choses ou il me tuerait.》

Je soupire tristement, complètement perdue dans toute cette histoire. J'aurai aimé me convaincre que je n'ai plus de sentiments pour lui, mais ma carapace est inutilisable avec lui...

《Tu crois qu'on a encore une chance, après tout ça ? 》me lance t-il

《Pas tant qu'on est ici, en tout cas》

Des toussotements résonnent dans la pièce, mais impossible de voir le visage de quiconque ici. L'endroit est bien trop sombre, la mini-fenêtre étant voilée par un morceau de tissu. Néanmoins, je ne baisse pas les bras ; je retire une de mes chaussures à talons, et la tends à travers les bareaux. Ma cellule est la dernière, tout au bout à gauche. En face se trouve Evans, et Jula à coté. Le reste, je n'ai pas réussi à voir, trop troublée par l'état déplorable de Jula.

Désespérement, je tends mon talon en direction du morceau de chiffon faisant office de rideau. Il m'a l'air finement accroché, donc très falice à décrocher.
La fenêtre est positionnée sur le plafond, qui lui est très bas. Mon bras peut donc l'atteindre, avec beaucoup d'efforts.

Le bout de mon talon effleurt plusieurs fois l'objectif, puis finit enfin par dépendre le rideau. La lumière se fait plus présente, ce qui me permet de voir le visage d'Evans - lui aussi cabossé - et celui de Jula.

《Ceux qui sont encore vivant dites votre prénom ! 》dis-je subitement

J'entends tout d'abord Evans, puis un très faible Jula. Mais d'autres voix se font entendre ;

《Mark 》

《Mike 》

Je plaque une main sur ma bouche, retenant un cri d'horreur. Toutes les personnes prochent de moi sont retenues ici, et cela uniquement par ma faute.

《Mike ?! Ça va ? 》

《Ils m'ont un peu endommagé mais je survis ! 》

Je soupire de soulagement, tenant beaucoup à Mike.

《Eh moi, je ne compte pas soeurette ? 》

Je l'avais déjà oublié.

《Ne m'appelle pas comme ça, Mark. Je t'en veux toujours, vois-tu.》

Je l'entends rire faiblement ;

《C'est qu'elle est rancunière...》

《Tu peux pas t'imaginer...》souffle Evans

Prends ça Élia ! Dans ta tête !

《Bref. Vous êtes ici depuis longtemps ? 》

《Je suis arrivé juste avant toi petite sœur, juste après que tu sois venue chercher des infos. Les autres étaient déjà tous là》

Tout est de ma faute, ce merdier c'est totalement lié à moi. Les larmes me monté aux yeux en constatant que j'ai presque moi-même amené tout le monde ici ;

《C'est de ma faute, tout ça...Je suis désolée, vous ne seriez pas ici sans moins...》pleuré-je

Personne ne répondit, laissant planer un silence de mort.

Je sèche finalement mes larmes et revêtit ma carapace et mon mental d'acier, pour ensuite leur assurer ;

《Je vous ai mis dans ce merdier, et je vous en sortirais. Si ce n'est pas moi, ce sera mon équipe.》

PDV JAMES

Deux heures. Deux putain d'heures se sont écoulées sans que je n'ai de nouvelles d'Élia. C'est très mauvais signe, car si Blud dit vrai, c'est qu'elle est tombée dans le panneau. Je n'ai pas passé une semaine à poireauter, alors que ma sœur se trouvait là-bas ! Et pourtant, c'est ce qu'elle a cru. Et résultat, j'ai une de mes meilleures agents là-bas, et elle n'est sûrement pas seule.

Je me lève et sors du bureau, les poingts serrés. C'est nous qui avons le contrôle, pas eux. Et ils vont vite s'en apercevoir.

PDV Élia

Cinq gardes entrent, et ouvrent chacuns une cellules en pointant une arme sur la personne dedans. Ensuite, ils nous menotent et gardent bien en main leur arme. Ils nous guident en dehors de cette prison, et nous font tourner dans un couloir qui mène à un grand refectoir. Nous passons devant tout les membres de cette organisation, et j'ai presque envie de leur cracher dessus.
Nous sommes finalement conduis à un coin isolé, où une table nous attends. Mon oncle y est assis, plus précisément au bout.

《Asseyez-vous, il faut qu'on discute.》

Bad-Boy, shut up !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant