6. Nouveaux amis.

7.2K 368 15
                                    

James me taquine de plus en plus mais je ne le repousse plus tel qu'avant, quelque chose a changé depuis qu'il m'a sortie de l'Enfer qu'était ma vie entière.

J'ai vendu la maison où j'habitais, là où les souvenirs sont encrés dans ses murs froids. Je ne veux plus y retourner, c'est ainsi que je loge à présent dans un bel appartemment situé en centre ville, non-loin du lycée et me permettant de m'y rendre à pied.

- Je suis sûr que tu n'as pas fait tes leçons... me lançe James

- J'ai une tête d'intello peut-être ?

Il ne répond pas et continue à discuter avec ses amis tandis que je reste sur ma chaise. Je les regarde, observe leur manière de se recoiffer en passant leur main dans leur cheveux. On aurait dit des petits exemplaires de Justin Bieber, sauf qu'eux ne sont ni célèbres, ni intéressant pour les journalistes.

- Tu vois ce petit con là ? me dit Jula en pointant James du doigt

- Parfaitement bien.

- Et bien t'approche JA-MAIS trop près car une foule de moutons maquillés pouraient te sauter à la gorge ! rit-elle

Nous rions ensemble et James me lance un petit sourire que j'évite déséspérement, habituée à le fuir chaque fois qu'il se trouve dans mon champs de vision.

Nous rentrons en cours et je m'asseois à ma place, éternelle voisine de James.

- J'ai repensé à ce que tu m'as dit et je pense que tu rates un truc. me chuchote-il

- Tu as voulu m'entraîner là-dedans sans mon accord, tu peux toujours espérer.

- Baisse d'un ton tu veux ? Je recrute les meilleures personnes de la ville pour mon gang et les entraine dans des opérations préméditées.

- Dans du trafic... Et trafic rime avec illégal ! lui rappelais-je

- C'est du gaspillage ! s'énerve t-il

- Mais en quoi suis-je nécessaire à votre gang, dis-moi ?

- Tu as les compétences requises, un point c'est tout. Tu nous serais utile lors des opérations que nous menons contre les Sangs, qui eux sont beaucoup moins gentils. Eux tuent, enlèvent des gamins pour les revendre, font du trafic d'organes, de drogue, d'armes. Et le pire c'est qu'ils s'en mettent pleins les poches.

Je pose ma main sur ma bouche afin de stoper un cri de stuppeur. Bien sûr, les gangs ne sont pas des Bisounours mais de là être trempés dans tout ces domaines atroces...

- Et vous, vous faites du trafic d'armes ? lui demandais-je

- Hum... Pas exactement. On se procure des armes et on intervient dans les plans des Sangs et les envoie pour la plupart en prison. Par la suite, on revent les armes.

Je réfléchis et suppose qu'ils se croient comme des sortes de héros.
Ce qu'ils font est illégal, du moins je suppose, mais ils défendent une cause et sauvent gamins qu'on retire à leur famille.

- Alors, as-tu changé d'avis ?

- Je réfléchis.

- Taratata... C'est moi le Boss, donc je donne les ordres. Tu as deux heures maximum pour soit-disant réfléchir, en suite tout redeviendra comme avant.

- Je rêve où tu me fais du chantage ?

- Il n'y a plus de place au rêve dans notre monde...

Nous baissons les yeux vers notre exercice et commençont tout juste à démarrer la lecture de l'énoncé qui me donne envie de sauter d'un pont. Je n'y vois aucun but, aucune utilitée. Je préfère la philosophie, là où les questions sont pertinentes. Mais que m'aportera le fait de savoir quand est-ce machin a prit le pouvoir à péta-au-chnoc les bains ?

Je tente de résoudre les questions énigmatiques qui s'offrent à moi, mais une envie de rentrer chez moi me démange de plus en plus. Les cours m'inssuportent et cela depuis bien longtemps, ce qui veut dire que je ne suis tout simplement pas faite pour ça. Je me suis faite virée de 4 lycée au total et tente le plus possible de stoper cette course folle.

Le cours terminé, nous partons manger ensemble. Une longue table est disponible, je m'y installe sans trop savoir où réelement me poser.

James s'assied à ma droite et Jula à ma gauche. Je me sens quelque peu encerclée mais je reste naturelle. Manger en ayant de la compagnie ne m'est pas habituel alors bien évidemment je ne parle pas, mais j'ouvre grand mes oreilles.

Je dévore mes frites et mon hamburger, n'ayant rien avalé ce matin.

Mais James commet l'erreur irréparable ; il m'en vole une et la fourre entre ses dents éclatantes de blancheur.

Je me précipite sur son assiette et laisse ma main en voler toute une poignée et la reposer dans mon assiette, de nouveau remplie.

James garde un sourire en coin et me jète nombre de regard qui me mettent la pression. À la fin, je reçois son verre d'eau en plein visage et manque de lui sauter dessus.

- Tu as osé ! hurlais-je

- La princesse est vexée ?

- La princesse t'emmerde surtout.

Il fait mine de bouder et un sourire se dessine sur mes lèvres sans que je ne puisse arrêter quoi que ce soit.

Bad-Boy, shut up !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant