21'| Où suis-je ?

1.7K 101 0
                                    

EXCUSEZ MON RETARD,
JE VOUS AIME ( ça pardonne tout)

PDV Élia





Le sang continue de se répendre sur le fin tissus de mon pantalon. L'enfant semble horrifié par le trou dans ma jambe, que je cache le mieux possible. Ses yeux sont noyés dans les larmes et ses petites mains tremblent. Je lui fais signe de venir, en se baissant le plus possible. Il commence à s'extirper de la voiture, toujours aussi inquiet et appeuré. Je ne peux m'empêcher de pleurer, moi aussi. La douleur me tiraille et je ne peux plus bouger.

《Écoute moi, mon petit...》

Il se cache les yeux et étouffe quelques sanglots. De ma main propre, je lui caresse doucement le dos. Il renifle un peu, puis je continue.

《 On va compter jusqu'à trois. À trois, tu vas courir te cacher derrière le buisson là-bas》

Je désigne une grosse plante touffue dans la forêt. Il hoche la tête, très peu sûr.

Je presse ma main sur ma blessure. Mes yeux commencent à se fermer, entrainé par la douleur. Je commence à compter et peu après, le petit bonhomme court se cacher plus loin.

PDV James

J'en abas un. Les coups partent dans tout les sens. Je me précipite vers la voiture, là où je viens de voir l'enfant s'enfuir.

Sans me rendre vraiment compte de ce que je vois, je m'accroupis à coté d'Élia.
Son jean est rouge et troué.

《 Élia...》

Ses yeux ne sont pas encore totalement fermés. Elle succombe à sa douleur.

《 Ne t'inquiète pas, je suis à tes cotés, ça va aller...》

Et c'est doucement, la main dans la mienne, qu'elle s'évanoui.

PDV Élia

Quelques heures plus tard...

Je me réveille, et j'ai encore l'impression d'y être. Le lit me paraît terriblement inconfortable, et il l'est sûrement.

J'ouvre doucement les yeux, et je mets quelques minutes à réaliser une chose qui me terrifie :

Je ne sais pas où je suis. La pièce est sombre, aucune fenêtre. Le sol est sale, renforçant le sentiment d'insécurité.

Je peine à me redresser. Rapidement, je m'écarte du matelas en remarquant le moizi présent dessus. Cette endroit est innomable, et horriblement étouffant. La seule source de lumière s'échappe d'une grille présente à l'autre bout de la pièce. Inutile d'aller voir, de toute manière je ne peux pas me déplacer avec ma blessure. Mon jean me répugne, l'odeur du sang commençant à devenir insuportable. De plus, mes mains en sont couvertes. Je n'ose pas bouger, comme-ci mon souffle pouvait faire un bruit monumental. En réalité, j'ai bien trop peur pour tenter quoi que ce soit. Je comprends ce qu'il se passe. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais même un abruti comprendrait.

Bien évidemment je n'ai plus mon arme. Trop facile, sinon.

Je prends quelques minutes pour regarder l'état de ma blessure, qui n'a pas guéri et loin de là. J'attrape un morceau de mon tee-shirt et de toutes mes forces le déchire, pour ensuite venir le mettre sur le trou formé dans ma peau par la balle. Doucement, j'appuye dessus avec le morceau de tissus, essayant de compresser la blessure et ainsi stopper l'écoulement de sang. Je ne suis pas médecin, mais je connais les bases. Nombreuses sont les fois où je me suis faite enlevée ou quoi, alors le sang et tout le blabla j'en connais un rayon.

Flashback (chapitre23,tome1)

Je ne bouge même pas et me force à respirer de temps en temps. Ce n'est pas l'envie de mourir qui me manque, loin de là. Mais je ne veux pas mourir ici, devant lui. Il aurait une certaine satisfaction en voyant mon corps inanimé au sol, gisant, mort.

Je me répète à moi-même que quelqu'un va venir me sauver, mais je sais qu'il faudra du temps. Et en ce moment, je n'ai pas le temps. D'un instant à l'autre, mon oncle va me faire du mal comme il sait si bien le faire.

Fin du Flashback

À chaque fois, j'ai les mêmes pensées. J'ai peur, de la mort évidemment. Je prie pour que l'on me sauve, et par chance ça a été le cas plusieurs fois.

Mais la première fois que l'on m'a enlevée, chose préméditée par mon oncle ( j'espère qu'il souffre en Enfer ce connard de merde ) j'avais bien plus que peur. J'étais tétanisée. Et au final, je me suis sauvée moi-même.

Devrais-je faire la même chose ?



Bad-Boy, shut up !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant