33. Issue

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[ 1 mois plus tard ]
[ Jour de la sortie ]

Enfin. Le jour est venu de partir d'ici, de retrouver sa liberté. De pouvoir reprendre la vie normale, bien que la mienne ne le soit pas réellement. Je me suis d'ailleurs abstenue d'en faire part à Evans, il n'a pas besoin d'être mêlé à ça. Je lui ai seulement parlé de mon oncle et du reste, ce qui pour moi a été une véritable épreuve.

《 Angèle...Sois forte, tu vas sortir d'ici et on t'attendra, promis 》lui chuchotais-je

Des sanglots remuaient son corps et me donnaient également envie de me laisser aller, mais je m'interdis de pleurer. Je me connais, une fois que je suis partie, on ne m'arrête plus.

J'embrasse tout le monde, y comprit Arcange avec qui je n'ai pas forcément de lien particulier.

《 C'est fini...》pensais-je

Je serrais plus fort la main d'Evans, me retenant de ne pas pleurer. Il me prit dans ses bras je plissais les yeux, échapant une larme. Je me reculais et salua une dernière fois ce qui est devenu ma seconde famille.

Nous franchissons le portail et quittons cet endroit pour rejoindre la voiture de Jula. Je me sentais vide, sans eux. Bien qu'il y ai Evans, je ne voulais pas les laisser ici. J'ai l'impression de les abandonner alors qu'ils m'ont accueillie à bras ouverts. Ils ne devraient pas être ici, ils ne sont pas fous. Les gens ont tendances à les imaginer en train de se taper la tête contre un mur. En réalité, ils cachent tous une histoire qui explique tout. Je les connais par cœur, leur histoire. Nous pleurions ensembles, nous rigolions. Désormais, nous sommes séparés et les visites n'arrangeront rien.

Je grimpe en voiture, vide. Je souris faiblement à Jula qui salut poliment Evans. Je ne sais pas quoi faire, la vie normale n'a plus aucun sens ici. Jula démarre et me conduit à mon appartement sans dire mot, sachant que j'ai besoin de temps pour reprendre ma vie précédente.

《 Bel appart' 》me souris Evans

Lui, est le seul pouvant me comprendre. Nous avons passer un mois ensembles, et je sais que ses crises se sont calmées car avec moi, il ne se passe rien. Je n'ai plus besoin de choisir mes mots, je dis ce que j'ai envie.

Je retrouve mes affaires et manque de pleurer de joie. Ça m'avait tant manqué...Je ne me suis pas assise sur un bon canapé depuis un mois...J'en suis presque retournée.

Je montre ma chambre à Evans, qui dépose ses affaires de l'autre coté du lit deux places. Je lui fais visiter les moindres recoins du studio, chaque pièce.

《 C'est superbe.》Admet-il

Je lui offre mon plus beau sourire et m'asseois sur le canapé

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Je lui offre mon plus beau sourire et m'asseois sur le canapé.

《 Evans...Tu vivais où avant ? 》

《 En Thaïlande, avec mes parents. Lorsque ma mère est décédée du cancer, mon père a vu que je pétais les plombs. Il m'a fait croire à un voyage aux États-Unis mais m'a fait interné. Selon lui, c'était le meilleur hôpital pour mon cas.》

Je reste interdite, face à tant d'informations. Je sais désormais en détail son histoire à lui. C'est si facile de se confier à lui, je n'en revient pas. Cela fait peut être parti de l'amour, au final. Il m'inspire confiance, j'ai constamment envie de me blottir dans ses bras.

On toque à la porte et je n'ai même pas le temps de me lever que James entre sans ménagement. Il toise Evans,inconnu à ses yeux et se reconcentre sur moi.

《 On peut parler ? 》

Wow. La seule chose qu'il me dit depuis un mois c'est ca. Je m'attendais à ce qu'il prenne des nouvelles, mais visiblement, il s'en fou.

Je le tire un peu plus loin, à l'abris des oreilles d'Evans. Je ne veux surtout pas qu'il découvre l'existance du gang que j'avais fini par oublier.

《 Quand reprends tu le service ? 》lâcha t-il

Je resta bouche-bée. Je viens à peine de sortir et il faut déjà que j'y retourne, sans préoccupation de moi même.

《 Jamais.》

Ce fut à son tour d'être surpris. Mais vite, il se renfrogna et je compris que je n'aurai pas dû lui en parler. Pas de cette manière.

《 Impossible.》

Je veux partir. Je croyais être deséspérée mais en réalité, Evans me redonne le sourire. Le gang n'est qu'une obligation pour moi, quelque chose où je suis forcée d'aller. Un travail. Un travail où l'on risque sa vie deux fois par mois et où le reste du temps on revent des armes ? Je vaux mieux que ça si je peux me permettre. J'ai enfin ouvert les yeux sur la vie qu'il est possible de mener, autre celle que j'ai aujourd'hui.

《 Je quitte cette vie de merde. Je quitte ton gang, je quitte ma vie d'avant, mon anorexie. Je vous quitte.》

《 Tu es un membre de l'équipe, tu ne peux pas partir sans motif valable !》

《 J'ai un motif. J'en ai ras le cul. Ça suffit ? 》

《 Élia...Je veux pas me fâcher avec toi...》

《 Je m'en contre bas les couilles. Vire moi.》

《 D'accord. Si c'est ton choix, alors je te vire. J'espère que tu ne regretteras pas car il sera trop tard. Bien trop tard. Je vais prévenir tout le monde.》

《 Non. Laisse moi le leur dire.》



Bad-Boy, shut up !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant