12. Faire parti d'un gang

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Un silence de mort s'abbat sur nous. Je me lève en toisant particulièrement Nash et James, puis monte une nouvelle fois dans ma chambre.

Je regarde par la fenêtre, les étoiles qui brillent dans le ciel et les maisons du quartier. Je vois la maison d'en face, une simple construction par rapport à notre repère. Une famille dîne, elle comporte 2 petits gamins sautillant dans tout les sens. Eux paraissent heureux, innocent, pas encore au courant que la vie est dûre.

J'ouvre la fenêtre et me glisse dehors, en sautant sur la passerelle d'en dessous, juste au dessus de la porte d'entrée. Prenant la précaution de ne pas faire de bruit, je saute et quitte le bâtiment en m'éloignant en direction d'un parc à l'abandon. Ne me dites pas que c'est dangereux, je fais tout de même parti d'un gang.

Je m'installe sur un banc et ferme les yeux. Je m'imagine avec une autre vie, simple et pourtant si agréable.
Une vie que tout le monde souhaiterait.

- Tu vas finir par t'endormir ici.. me lançe une voix rauque

- Je ne t'ai pas demandé de me suivre, James.

- Tu ne m'as pas demandé le contraire non plus... murmura-t-il

Je m'écarte et souffle. Une brise légère me donne des frissons et fait rosir mes joues. Je regarde le décor, c'est glauque. Un toboggan salit par le temps, une balançoire délabrée et des herbes hautes un peu partout.

- Je veux des explications par rapport à tout à l'heure.

- On ne dit pas << je veux>> mais je voudrais.

- Élia, nous ne sommes pas en Français ! Je VOUDRAIS des explications.

- ... Je sortais avec Nash, l'année dernière. Nous étions heureux, et à cette époque, je vivais chez lui.
Puis un jour, un message s'est affiché sur son téléphone.
<< On se voit au Brésil, chéri >>
Et puis plus rien. Il est partit sans rien dire.

James parut embêté et se gratta nerveusement la nuque, tout en soufflant. Je me tournais vers lui, et croisais son regard.

- Quelque chose à dire ?

- Euh.. À cette époque, nous devions envoyer Nash en mission au Brésil, avec comme couverture Lia qui était censée être sa petite-amie. C'était urgent alors je lui ai ordonné de partir sur le champ et...il n'a fait que m'obéir...

Je fus soudainement perdue. Devrais-je continuer à en vouloir à Nash ? Pour être franche, je savais qu'il avait été contraint d'y aller. Mais le reste m'était flou et James venait de tout éclairer.

- On devrait rentrer, babe.

- On est bien ici, non ? soupirais-je

- Là-bas il fait plus chaud qu'ici... grelota-t-il en frottant ses avant bras.

- Oh, ne me dites pas que le grand James a froid ! riais-je

- Babe, souviens toi qui est le boss.

- Niveau réplique ? It's me.

Je riais à ma remarque tandis qu'il se relevait. Je fis de même et nous commençâmes à marcher en direction du repère.

- Pourquoi je te déteste au fait ? demandais-je

- Parce que je suis détestable ? rigola t-il

Je lui assénais une gentille tape sur l'épaule avant de rentrer dans le bâtiment. Tout le monde était encore à table, malgrès que celle-ci soit débarassée. Jula me lançait des clins d"œil et je roulais des yeux, devinant ce à quoi elle pensait. Je me réassis à ma place et pris mon plus grand sourire, comme si de rien n'était.

- Alors, avec James ? fit-elle discrètement

- Il n'y a rien, Jula. Ne rêve pas trop..

Elle fronça les yeux et je levais les yeux et remarqua le regard de James posé sur moi. En cet instant, il m'impressionait et j'avais presque du mal à le regarder droit dans les yeux. En public, du moins ici, c'est vrai que c'est tout de même le boss et moi, je lui parle normalement.
Je fuis ses yeux, et sa le fait rire. Jula me donne des coups de coude auquels je ne prête pas attention.

- Vendredi soir, on perquisitione une maison où doivent être détenus 3 enfants de bas-âge censés être vendu à l'étranger. Soyez prêts. dit James, avec un air sérieux.

Nous hochons la tête avant de reprendre nos conversations respectives. Je me tourne vers Jula qui me fait encore sa danse des sourcils en donnant des coups de tête en direction de James.

- Vas-tu arrêter avec ça, Jula !

- Attend c'était mégaaa suspect ! Vous êtes partis tous les deux dans les bois...

- On était pas dans les bois, on était dans le petit parc abandonné. Et puis c'est lui qui m'a suivie, pas l'inverse.

- J't'ai à l'œil ma petite.

Je rigole à ses bêtises et continue de parler avec elle. Elle semble passionnée par les interventions et m'en raconte des extrais bien détaillés.

James se lève brusquement et se racle la gorge. Nous arrêtons de parler et il sourit.

- En tant que patron, je me dois de vous présenter ma petite princesse, Starks.

J'ouvre de grands yeux en entendant le surnom qu'il vient d'employer. Je n'ose même plus regarder Jula et James me fait signe de monter sur la table. Je ne peux pas, j'ai encore mes échasses.

- Allez, monte !

Tout le monde me regarde et certains sifflent. Je souris nerveusement et monte lentement sur la table. Je me tiens droite et prie pour redescendre bientôt.

- Traitez-là avec tout le respect, s'il vous plaît. Seul moi ai le droit de l'appeller autrement que
<< Starks>> , en tout cas ici. Je vous rappelle qu'en dehors d'ici, nous sommes normaux.

Je souris et lançe des regards suppliant de descendre à James qui les ignorent. Je décide de commencer à redescendre quand deux mains m'attrapent aux hanches et me reposent au sol. Je me tourne vers Nash, tout souriant. Je suis déstabilisée et ne sais pas comment réagir sur l'instant.

- Merci. dis-je sèchement

- Il faut qu'on parle, s'il te plaît...

Je le suis dans le salon juste à coté et croise les bras. Je patiente en soupirant, n'ayant aucune envie de parler avec lui et encore moins de ce qu'il m'a infligé.

- Tu sais bien que je suis désolé Élia, alors pourquoi me parles-tu comme ça ? me demande Nash

- Tu m'as détruite, tu t'en rend compte ? Je ne vais pas non plus être ton amie.

- Et puis, techniquement, nous sommes encore en couple...

- Alors ça s'arrête là. le coupais-je

Bad-Boy, shut up !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant