Mon colocataire est un emmerdeur - yoonmin *Abandonnée*

5.1

En baillant, Ji Min entra dans la cuisine pour prendre son café, comme chaque matin. La veille, quand ils étaient rentrés des courses, ils s'étaient isolés dans leurs chambres respectives, ne pouvant plus supporter les remarques et moqueries qu'ils ne pouvaient s'empêcher de se lancer. Soit Yoon Gi en avait eut assez de l'agacer pour la journée, soit il avait trouvé mieux à faire, mais dans tous les cas, ça avait arrangé le brun. Il s'installa à table, remarquant un tas de feuilles agrafées ensembles. Il fixa l'ouvrage en sirotant sa tasse, méfiant. S'il s'agissait vraiment de ce qu'il craignait, il fallait s'attendre à tout. Curieux, il finit par s'en emparer, soupirant devant le titre figurant au centre de la première page.

Rapport sur la vie de Min Yoon Gi, pour l'adorable et sexy Park Ji Min.

« Comment est-ce qu'il a fait pour écrire un truc pareil en une nuit ? »

Il attrapa le dossier, regardant le nombre de pages qu'il comportait, il y en avait bien cinquante. Il avait envie d'éclater de rire à l'idée que Yoon Gi avait été assez fou pour écrire un foutu rapport sur lui-même, mais s'en empêcha en se disant que ce dernier pouvait l'entendre, et se vexer qu'il se moque ainsi de son travail. Surtout que s'il avait vraiment fait ça, il fallait plutôt être admiratif que railleur.

Min Yoon Gi est né le neuf mars 1993 à Daegu. C'était un beau bébé en bonne santé.

« Il se fiche de moi. »

Il commença ainsi à lire la première page, où il était question de son enfance inintéressante et de ses parents, de combien il avait été un enfant heureux et bien élevé, de son gentil chien, puis passa à la seconde, se disant qu'il allait enfin arriver à une partie plus concrète.

Park Ji Min est gay comme un phoque. Park Ji Min est gay comme un phoque. Park Ji Min est gay comme un phoque. Park Ji Min est gay comme un phoque. Park Ji Min est gay comme un phoque. Park Ji Min est gay comme un phoque. Park Ji Min est gay comme un phoque...

Cette même phrase était répétée sur toute la page, puis sur la suivante, et sur les quarante neuvièmes autres. Ji Min jeta le dossier sur la table, entre la stupeur et la colère, pris d'un rire jaune incontrôlable.

Il allait le tuer. L'étouffer dans son sommeil, l'empoisonner, l'étrangler. Puis il irait l'enterrer au milieu d'une forêt, là où personne ne le trouverait jamais. De toute façon, vu son caractère, personne ne chercherait à le trouver. Il le porterait disparu, ferait semblant de pleurer devant les policiers, déclarant qu'il était amoureux de lui, et qu'il ne savait pas ce qu'il deviendrait s'il devait disparaître. Puis l'affaire serait classée, il ne serait jamais inquiété, et il n'y aurait plus jamais personne sur cette terre pour lui écrire qu'il était gay comme un phoque sur quarante-neuf pages.

Mais au-delà de ça, il fallait reconnaître que Yoon Gi l'avait sacrément bien eut, et qu'il avait sous-estimé le point auquel il pourrait lui rendre la vie difficile. Cette blague était gentille et innocente, mais il fallait absolument qu'il se méfie de la moindre promesse ou menace de la part de son colocataire, à risque de se retrouver dans une situation définitivement gênante. Il ne savait pas de quoi il était vraiment capable si ce n'est ignorer une personne pendant des jours, retourner soudainement sa veste, et l'agresser sexuellement, ce qui n'était pas des plus rassurant.

Plus ça allait, plus Ji Min se mettait à penser que la personne avec qui il vivait était tout bonnement folle. C'était une personne au caractère tellement changeant qu'on pourrait parler de bipolarité, capable de s'embêter à faire cinquante pages de « Ji Min est gay comme un phoque » juste pour le plaisir de l'embêter et de gagner il ne savait quel conflit stupide. C'était peut-être un fou dangereux, et il allait se retrouver mort dans un fossé un de ces jours, sans d'autres compagnies post mortem que ce maudit rapport digne d'un collégien.

Ce qui le frustrait le plus dans cette histoire, c'était lui-même, qui était en train de sourire parce qu'après le choc du départ, il appréciait le mauvais coup de Yoon Gi. On pouvait même dire qu'il commençait à le supporter, et donc à le pardonner parce qu'il était très loin d'être une personne rancunière. Ca le rendait littéralement fou, car excuser et faire confiance à ce gars était bien la dernière chose qu'il voulait. Il souhaitait rester distant, continuer à être agacé. Ne pas apprécier les moments avec lui, ne pas rire, ne pas sourire. Sauf qu'il avait cette impression qu'un lien était en train de se tisser, lentement, mais sûrement. Un lien qu'il ne devait pas laisser devenir fort avant de savoir qui était vraiment Yoon Gi.

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Petite partie que je voulais vous poster la semaine dernière, avant de partir en festival, mais je n'ai pas eu le temps. Du coup, ça fera office d'encouragement/de récompense pour celles qui passent leur bac ! Fighting à vous, c'est un sacré moment à passer, mais après, c'est finiiiii ~ !

M'embêtez pas avec "gay comme un phoque", c'est une expression qui existe vraiment (et qui veut dire "complètement gay") et que j'adore. Puis je trouve qu'elle va bien à Yoongi.

Bref, bisous à vous ! J'vous aime ! ~