Mon colocataire est un emmerdeur - yoonmin *Abandonnée*

18.2

~✤~

Tae :
Alors comme ça, monsieur ne vient pas en cours ce matin ?

Ji Min :
Évite de me faire une remarque alors que tu manque la moitié des cours, sérieux.

Il était huit heures trente du matin, et si ce n'était pas parce que son téléphone venait de le réveiller en vibrant à cause du message de Tae Hyung, Ji Min serait encore en train de dormir, emmitouflé contre Yoon Gi. Par chance, l'ainé n'avait pas été réveillé, il avait le sommeil plutôt lourd après tout. C'était la deuxième fois qu'il n'allait pas en cours pour rester avec lui, et cette fois, ce n'était pas une histoire de fatigue parce qu'il avait volontairement coupé son alarme avant de s'endormir la veille, lorsqu'il avait décidé de rester dans la chambre de son petit-ami, étalé sur son lit, alors que ce dernier s'était remis à son travail.

Il l'avait observé, encore, alors qu'il était concentré sur son ordinateur. Et là, il l'observait toujours, calme et endormis. Il ne savait pas combien de temps ça durerait, à quelle heure Yoon Gi allait devoir se réveiller, quand est-ce que son alarme assourdissante allait ruiner ce moment si paisible. Hier, Yoon Gi avait juste plaisanter pour remonter son humeur, et ça avait marché, mais la nuit avait effacé ses blagues, et sa morosité lui revenait en pleine face à présent. Voir le jeune homme devant lui, néanmoins, changeait la donne pour Ji Min. Il se sentait bien, morose, mais bien, et surtout plus confiant de sa capacité à se comprendre lui-même pour se sortir de son labyrinthe mental dans lequel il s'était fourré tout seul.

Tae :
Tu vas bien ?

Ji Min :
Oui, pourquoi ?

Tae :
T'es différent en ce moment.

Le roux hésita devant son téléphone un court instant. Il avait commencé à avancer dans ce labyrinthe sans même s'en rendre compte, et le voilà déjà devant la première bifurcation. Droite ou gauche, se livrer ou non. Il avait si peur de faire une connerie qu'il aurait aimé le jouer à pile ou face. Il soupira, jetant un nouveau regard à l'endormi, et la vision lui donna la réponse.

Ji Min :
C'est le bordel, genre vraiment. Un de ces putains de roman mélodramatique.

Tae :
Même quand t'es pas en cours, t'arrives à parler de bouquins, dingue.

Ji Min :
Ta gueule Tae

Tae :
Je plaisante Park ! Explique moi ton Shakespeare moderne.

Ji Min :
Ho Seok est mon ex.

Tae :
Quoi ?

Tae :
Bordel

Ji Min :
C'est bien ce que je disais, le bordel.

Tae :
Cet ex ?

Ji Min :
Ouais.

Tae :
Celui qui te hantais, que tu guettais partout ? Celui que tu disais jamais pouvoir vraiment oublier et remplacer, et que tu le choisirais toujours si tu le retrouvais ?