Lone Wolf (Tome 1 & 2)

V

Daniel m'observe, surpris. Il ne s'y attendait pas, et moi non plus, d'ailleurs. Mais je sais que si je vais avec lui, je serais bien traitée. Ma mère semble soulagée, Eva, quant à elle, est perdue. Devenir la compagne d'un loup qui n'est pas son âme-soeur est très rare, car nombreux sont ceux qui craignent la "malédiction". Je ne serai jamais heureuse. C'est un fait que j'ai bien intégrée depuis que ce loup solitaire m'a rejeté. Alors je préfère être malheureuse avec Daniel et pouvoir espérer rendre visite à ma famille de temps en temps plutôt que d'être malheureuse entourée d'inconnues.

- Je... Oui. Oui mon offre est toujours valable.

Daniel s'avance et prend délicatement ma main. Je le laisse faire, cachant la déception qui m'envahit lorsque je me rends compte que je ne ressens rien à son touché. Je lui souris tout de même.

- Bien, c'est... parfait.

L'Alpha m'adresse un petit sourire avant de se tourner vers mon père.

- Y vois-tu un quelconque inconvénient ? Souhaites-tu t'y opposer ?

Je retiens mon souffle, attendant la réponse de mon père. Son visage ne reflète aucune expression, comme à son habitude, ce qui m'empêche de deviner à quoi il pense.

- Je ne m'opposerai jamais aux choix de ma fille, annonce-t-il. Cependant, je prendrais mal le fait de ne pas la voir de temps en temps.

Daniel pouffe avant d'hocher la tête.

- À chaque fois que nous devrons nous voir, elle m'accompagnera, sois-en assuré.

Mon père hoche la tête, satisfait, puis me fait signe d'approcher. Je lâche la main de Daniel et me précipite sur mes parents en les enlaçant. Ma mère pleure à grosses larmes, hésitant entre la tristesse et le soulagement.

- Tu vas nous manquer, sanglote ma mère.

J'arrive à laisser échapper un rire entre mes larmes avant de les lâcher. Eva en profite pour me prendre dans ses bras à son tour.

- Tu as le numéro de la maison. Je veux que tu me racontes tout.

Je lui promets de l'appeler avant de me détacher d'elle et d'essuyer mes larmes. Daniel m'annonce qu'il faut partir à présent. Je fais un dernier au revoir à mes parents et à mon amie avant de sortir de la maison.

Je remarque qu'il n'y a plus personne dehors et que quelques loups de la meute rangent les buffets à moitié vidés. J'observe une dernière fois le petit village de notre clan, ma maison, mon foyer, puis j'entre dans le 4x4 noir de Daniel et m'installe du côté passager. Il démarre le véhicule et je sens des larmes couler sur mes joues tandis que j'observe mon ancien village disparaître.

- J'ai beau me triturer l'esprit, je n'arrive pas à trouver les mots pour que tu te sentes moins triste.

La voix grave de Daniel résonne dans l'habitacle. Je pince mes lèvres, ne sachant quoi lui répondre. Après tout, que pouvons-nous y faire ? Je n'ai pas de chance et lui a perdu l'amour de sa vie. Un super duo de ratés.

- Je ne suis pas triste par ta faute, rétorqué-je.

Il ne répond rien durant de longues minutes.

- Je sais. Mais c'est une situation compliquée lorsque tu vois une personne souffrir et que tu ne peux rien faire pour soulager sa peine.

- Il n'y a rien à faire.

Ma voix me paraît différente, maussade, éteinte. Et plus la voiture s'éloigne de chez moi, plus je sens un trou se former dans mon coeur. Le trajet se fait dans le plus pesant des silences. Après tout, que pouvons-nous dire ? Nous arrivons dans une sorte de village qui ressemble étrangement au miens, sauf que les maisons ont l'air très design. Daniel gare son 4x4 devant la plus imposante d'entre elles. Le soleil commence à se lever. Je suis surprise qu'il soit si tard... enfin, si tôt.

Je suis épuisée, et Daniel semble le remarquer, car il se dépêche de prendre ma valise et d'ouvrir la porte. J'entre chez lui, chez nous. Cette appellation me fait tout drôle. Ce passage à l'âge adulte est si soudain que j'ai l'impression que je vais m'effondrer. Je prends seulement conscience que je suis seule à présent, livrée à moi-même. Il n'y aura plus mon père pour me protéger ni ma mère pour me dire si je fais les choses mal.

Non, à présent il n'y a que moi. Devoir me prendre en charge sans l'aide de personne m'effraie. Je connais à peine Daniel et pourtant, je vais devoir vivre avec lui et l'aider à diriger une meute que je ne connais pas.

Daniel n'allume pas la lumière, mais me prend la main et me guide à travers la maison. Je le suis sans un mot, essayant de ne pas tomber. Je bute contre des escaliers et les monte lentement, ce qui ne semble pas gêner l'Alpha. Il n'a pas l'air de se sentir agacé par ma lenteur, il ne dit rien et je peux entendre son coeur battre à la chamade. J'inspire l'air autour de moi et me concentre pour essayer de sonder ses émotions. Je me rends compte qu'il est stressé.

Cela me surprend. Il paraît si sûr de lui que le savoir mal à l'aise me laisse sans voix. On m'a toujours appris depuis toute petite que les Alphas doivent être craints et respectés, qu'ils n'ont peur de rien. Daniel serait-il l'exception de cette règle ? Car, visiblement, c'est ma présence qui le perturbe.

Il s'arrête devant une porte et l'ouvre. Il entre et pose ma valise près d'un immense lit que j'arrive à distinguer. Il se tourne vers moi et inspire longuement, comme s'il réfléchit à ce qu'il veut dire.

- Tu peux te reposer ici, la salle-de-bain se trouve ici.

Il pointe une porte du doigt. J'hoche la tête, lui signifiant que j'ai compris.

- Bien, je ne t'embête pas plus longtemps.

Il m'adresse un petit sourire avant de sortir précipitamment de la chambre. Je regarde la porte close durant quelques secondes avant d'observer le grand lit qui m'appelle. Je sais que je suis encore maquillée et tout, mais je suis vraiment trop fatiguée pour m'embêter avec ce genre de choses. Je m'affale de façon peu élégante sur les couvertures claires et m'endors sans autre forme de procès.   

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Bon, je sais qu'en ce moment je mets super longtemps à poster. Pour tout vous avouer, j'ai un peu une panne d'inspiration, la flemme, puis il y a la recherche d'un patron pour l'alternance qui me taraude beaucoup aussi. Bref, un environnement hostile à l'écriture. 

Si je suis pas sereine, j'arrive pas à écrire, moi. Je suis fragile xD

Je ne sais pas quand la suite arrivera, en attendant, je vous invite à aller faire un tour sur mon RantBook, il y a un truc trop sympa à voir. Puis, un jour je mettrais peut-être ma teuté ! Voili, voilou.